Le coucou a suivi cette évolution, mais ne peut pondre des œufs que d'une couleur, et se repose sur la chance pour que cette dernière corresponde à celle des œufs de son hôte. La femelle hérite et transmet donc seule la capacité à produire des œufs d'une couleur bien particulière. Une spécialisation devenue un handicap. Coucou a deux ailes.com. Car le Prinia utilise lui le patrimoine génétique des deux parents pour pondre des œufs aux motifs et couleurs toujours plus divers. Il s'est mis à pondre des œufs d'un joli vert-olive, une combinaison utilisant notamment des pigments rouge et bleu, que le coucou, spécialisé dans un seul des deux pigments, ne peut imiter. "On ne sait pas quand cette évolution vers le vert-olive est apparue, mais il y a bien moins de 2 millions d'années", remarque le Pr. Spottiswoode. Qui reste songeuse par ailleurs face au constat que si le coucou passe le test de détection de son œuf, sa progéniture est certaine d'être bien accueillie ensuite. Elle qualifie de "magnifique" le phénomène d'adaptation au niveau de l'œuf mais s'étonne qu'arrivé à l'étape de l'oisillon, "les hôtes paraissent complètement idiots et élèvent un petit qui ne ressemble en rien à leur progéniture".
A sa naissance, le jeune coucou est complêtement nu, mais il est recouvert assez rapidement d'un duvet brun foncé. Dès qu'il a acquis suffisemment de force, il éjecte du nid les œufs ou les oisillons de la couvée initiale, s'appropriant la structure et la nourriture des parents adoptifs à son bénéfice exclusif. Il prend son envol 16 à 17 jours après l'éclosion. Il reste dépendant des parents hôtes pendant encore quelque temps. Distribution La population australienne s'étend de Cap York dans le Queensland jusqu'à Shark Bay en Australie Occidentale en passant par le sud. Le long de la côte ouest, son aire de répartition ne pénètre pas à plus de 1000 km à l'intérieur des terres. En Australie Méridionale, le coucou à éventail vit uniquement le long de la côte, sauf dans le sud-est dans la région du mont Gambier et de la péninsule d'Eyre. Les victimes d'une espèce de coucou se rebellent grâce à la génétique - Sciences et Avenir. Il réside également en Tasmanie. Outre l'Australie, cet oiseau vit aussi aux Fidji, en Indonésie, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Salomons et au Vanuatu.
Avant l' accouplement, le mâle renforce les liens conjugaux en procèdant à des offrandes rituelles de nourriture. Comme la plupart des coucous qui résident en Australie, les coucous à éventail sont des oiseaux parasites. Ils marquent une nette préférence pour les nids qui ont une couverture en forme de dôme. En Nouvelle-Guinée, ils déposent leur ponte dans ceux des sericornes montagnards (Sericornis nouhuysi). Au Vanuatu, elles choisissent en priorité les nids de miros écarlates (Petroica multicolore). Coucou a deux ailes à la pensée. En Australie, les malures (Malurus), les acanthizes et les sericornes reçoivent la visite de ces usurpateurs de nid. Sur ce continent, on a répertorié jusqu'à 17 espèces hôtes susceptibles d'accueillir la progéniture de ces coucous. Aux Fidjis, la bouscarle des Fidjis (Cettia ruficapilla) n'est pas épargnée par le parasitisme. Les coucous à éventail ne pondent toujours qu'un seul œuf, de couleur blanche avec des taches brunes et violettes, mesurant en moyenne 21 millimètres sur 15. Celui-ci éclot généralement avant les œufs des hôtes.