Plan de la fiche sur le chapitre 27 de Gargantua de Rabelais: Introduction Cet extrait du chapitre 27 de Gargantua de Rabelais illustre la guerre Picrocholine. Grandgousier, le père de Gargantua, est en guerre contre son voisin Picrochole. L'armée de Picrochole attaque la ville de Seuilly avant d'attaquer l'abbaye de Grandgousier, et tout particulièrement ses vignes. Le portrait de Frère Jean des Entommeures est une critique joyeuse du monde religieux dans un texte marqué par une tonalité burlesque. Protagonistes: - les bergers (paysans) - les fouaciers (les gens qui habitent une petite ville) - Frère Jean des Entommeures Les fouaciers et les bergers se détestent. Les bergers appartiennent au domaine de Grandgousier (père de Gargantua). Les fouaciers appartiennent au domaine de Picrochole. Rabelais, Gargantua, Chapitre 27 (etude de texte). Tonalité épique (récit des exploits des héros) + parodie. 1° paragraphe: description du héros et de ses ennemis 2° paragraphe: bataille (dégâts que provoque le héros chez les ennemis) 3° paragraphe: attitude des vaincus 4° paragraphe: défaite de l'ennemi François Rabelais Texte étudié du Chapitre 27 Chapitre 27 de Gargantua [... ] Ce disant, il mit bas son grand habit, et se saisit du bâton de la croix, qui était de cœur de cormier, long comme une lance, rond à plein poing, et quelque peu parsemé de fleurs de lys toutes presque effacées.
Le jeu de mots initial « les pauvres diables de moines » se moque des moines en les associant à leur opposé, le diable. Il s'agit de dénoncer la nature proprement diabolique des moines (l'expression ne peut passer pour un simple juron dans le contexte du XVIe siècle). Ironie / Moines par le jeu de mot, l. 2, qui juxtapose la réunion des moines – les moines se réunissent « ad capitulum » - et leur capitulation: « ils firent sonner au chapitre les capitulants ». De fait, la vie monacale est marquée par l'inaction: Le narrateur insiste sur l'impuissance et l'inutilité des actions des moines: ces actions ne sont que paroles là où il faudrait des actes. L'ironie est particulièrement perceptible dans l'insistance sur les qualifications mélioratives: « une belle procession », « de beaux psaumes et de litanies », « de beaux repons ». Chapitre 27 gargantua 3. « A grand renfort » est ironique par le contraste entre l'activité déployée et la vacuité de celle-ci. Il y a un décalage entre la tonalité admirative, le lexique élogieux et l'inutilité des actions.
« C'est bien chien chanté, dit-il. Vertu Dieu, que ne chantez-vous: Adieu, paniers, vendanges sont faites? « Je me donne au diable s'ils ne sont en notre clos, à couper si bien ceps et raisins que, par le corps de Dieu, il n'y aura rien à grapiller dedans pendant quatre ans. Ventre saint Jacques! que boirons-nous oendant ce temps-là, nous autres pauvres diables? Seigneur Dieu, donne-moi à boire! » Alors le prieur claustral dit: « Que vient faire ici cet ivrogne? Rabelais, Gargantua, Chapitre 27, Extrait : commentaire composé. Qu'on me le mène en prison. Troubler ainsi le service divin! - Mais le service du vin, dit le moine, faisons en sorte qu'il ne soit pas troublé, car vous-même, monsieur le prieur, aimez à en boire, et du meilleur: ainsi fait tout homme de bien. Jamais un homme noble ne hait le bon vin: c'est un précepte monacal. Mais ces répons que vous chantez ici ne sont, par Dieu, point de saison. ] » Ce disant, il mit bas son grand habit et se saisit du bâton de la croix qui était en cœur de cormier, long comme une lance, rond et bien en main et quelque peu semé de fleurs de lys, toutes presque effacées.
Pourtant, frère Jean a tous les défauts que les satiristes accordent traditionnellement aux mauvais moines: maigre, porté à l'amour, léger, glouton, paillard, grossier. Mais il a aussi des qualités qui rachètent ses défauts: il sait agir, se dresser et combattre quand son abbaye est injustement attaquée. Ainsi, les faiblesses paillardes des moines apparaissent secondaires au regard du grand défaut que frère Jean n'a pas: l'inutilité et la paresse des moines qui s'en tiennent à un rituel verbal. L'anaphore de « bien » puis de « beau » accroît l'insistance, la modalité élogieuse et donc l'humour de la narration. Chapitre 27 gargantua pdf. Le narrateur par la modalité appréciative semble donner raison à frère Jean: il est bon d'être franc, bon vivant et d'expédier les rites avec désinvolture. Le rythme binaire renforcé par l'anaphore souligne la modalité méliorative sur cette désinvolture. La narration souligne plaisamment ce portrait peu conventionnel par « un vrai moine » et le jeu de mots fondé sur l'homophonie « depuis que le monde moinant moina de moinerie ».
Le bourg ainsi pillé, ils s'en allèrent vers l'abbaye dans un horrible tumulte, mais ils la trouvèrent bien verrouillée et bien close: aussi le gros de l'armée marcha-t-il vers le gué de Vède, à l'exception de sept compagnies de gens de pied et deux cents lances qui restèrent sur place et rompirent les murailles du clos pour gâter toute la vendange. Chapitre 27 gargantua texte. Les pauvres diables de moines ne savaient auquel de leur saints se vouer. À tout hasard, ils firent sonner au chapitre les chanoines. Là, on décida de faire une belle procession, à grand renfort de beaux psaumes et de litanies contre les embûches de l'ennemi avec de beaux répons pour la paix. Il y avait alors à l'abbaye un moine cloîtré nommé frère Jean des Entommeures, jeune, gaillard, pimpant, enjoué, adroit, hardi, entreprenant, décidé, grand, maigre, bien fendu de gueule, bien avantagé en nez, bel expéditeur d'heures, beau débrideur de messes, beau décrotteur de vigiles, bref, pour tout dire un vrai moine s'il en fut jamais depuis que le monde moinant moina de moinerie, par ailleurs clerc jusqu'aux dents en matière de bréviaire.