Bienvenue pour cette nouvelle rentrée, je suis heureuse de vous accueillir. Et je vous propose de partager cet extrait de lecture à propos de la Fraternité et de l'école que nous souhaitons vivre ensemble. « J'aime m'attarder sur la cour de récréation et contempler les jeux d'enfants joyeux, arpenter les couloirs animés par les attroupements d'adolescents complices, me poser en salle des personnels où des adultes habités par le métier partagent soucis, nouvelles et projets. Un même sentiment monte du cœur, la reconnaissance envers tous ceux, adultes et jeunes, qui nourrissent cette vitalité. Un établissement scolaire, c'est d'abord un lieu de vie » Frère André-Pierre Gauthier Bonne année scolaire à chacun de vous Soyez surs que ce lieu de vie sera animé et au service des jeunes que nous accueillons. A bientôt de vous rencontrer Patricia MORIN
Mais, si contesté fût-il, il demeurait une donnée centrale de débat pédagogique, et il l'est demeuré avec le Pape Pie XI dans l'Encyclique Divini Illius Magistri et il l'est resté jusqu'au terme du Concile. Mais le « modèle scolaire tridentin» (p. 154) a succombé à la modernité « Nos contemporains n'imaginent plus de peine éternelle si l'on refuse d'adhérer à la foi » (p. 12). Ce sont donc d'autres fondements, anthropologiques et théologiques, qu'il faut désormais donner au projet éducatif de l'Eglise. Et c'est, d'une certaine manière, ce qu'a enregistré la déclaration solennelle de 1965 Gravissimum educationis momentum qui, déclare le Cardinal Garonne, effectue « une révolution d'immense portée » (p. 155). Non que le dogme soit évacué, mais il est réintégré pour signifier « qu'une volonté rétive, présente en chacun, récuse le don de Dieu » (p. 131) de sorte que tout angélisme est à écarter sans pour autant contraindre à céder à l'idée d'une corruption généralisée. Cela amène Frère André-Pierre à élaborer un nouveau modèle de l'Ecole Chrétienne, dans lequel le rôle du Frère, perçu dans la seule et authentique spécificité de son activité, occupe une fonction centrale.
Témoignage du Père Albert Cousineau dans L'Oratoire, septembre 1967, p. 28 2. Catta, Le frère André, PP. 929-938 3. Témoignage de l'abbé Valérien Bélanger, 15 mai 1943, dans Catta, op. cit., p. 990 4. Catta, op. cit. p. 991
Peu de pèlerins savent qu'à une autre époque, la crypte de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, maintenant centenaire, abritait le tombeau de saint frère André. Lorsqu'il apprend que le frère André n'a plus que quelques jours à vivre, Mgr Georges Gauthier, futur archevêque de la métropole, se rend à l'Oratoire et exige du recteur que le tombeau du vénérable religieux soit construit dans la crypte: « Vous le placerez dans ce transept central. Faites faire un plan par Dom Bellot et mettez-vous tout de suite à l'œuvre » 1. Les pères ne perdent pas une seconde. Les plans sont approuvés rapidement et on creuse dans le mur un petit renforcement voûté. La décoration, sobre, est confiée à l'artiste Henri Charlier. Ce dernier réalise également la fresque de la « Mort de saint Joseph » qui couronne le tombeau 2. Quelques jours après le décès de l'humble frère André, l'archevêque Gauthier préside lui-même aux cérémonies de l'inhumation et scelle de ses mains la pierre tombale (12 janvier 1937).
Accueil > André-Pierre Gauthier NULL A l'école de la fraternité d' André-Pierre Gauthier 288 pages - avril 2015 25, 00€ JE COMMANDE
Article réservé aux abonnés Dijon, 24 mai. - Les deux fils de M. André Malraux, ministre d'État chargé des affaires culturelles, ont trouvé la mort dans un accident d'automobile qui s'est produit mardi soir vers 20 heures sur la route nationale 6, près de Lacanche (Côte-d'Or). Les deux jeunes gens, Pierre-Gauthier, né en 1940, et Thierry-Vincent, né en 1943, rentraient à Paris à bord d'une Alfa-Romeo Giulietta, venant de Lyon. Soudain, au sortir d'une légère courbe, en pleine ligne droite, la voiture, qui venait de dépasser Ivry-en-Montagne, se déporta vers la gauche et heurta un arbre, autour duquel la carrosserie s'enroula. Le conducteur fui tué sur le coup, son frère éjecté à plusieurs mètres. L'accident avait eu lieu sans témoin. Alerté par un automobiliste passé peu après sur la route, M. Lavernet, garagiste à Lacanche, se rendit sur les lieux et appela deux ambulances. La première transporta Pierre-Gauthier à l'Hôtel-Dieu de Beaune; la seconde emmena Thierry-Vincent à la clinique du Parc, à Autun, où il expira en arrivant.