», ses sentiments avec « Julien faillit devenir fou en étant obligé de s'avouait qu'il aimait Mlle de la Mole », le futur « ces instants ne reviendront jamais ». Stendhal donne ensuite les pensées de Julien en utilisant le point de vue interne « je tuerais sa fille! se dit-il, quelle horreur! », « Certainement, pensa-t-il, elle va éclater de rire à la vue de ce mouvement de mélodrame ». Il utilise ensuite le point de vue interne pour les pensées de Mathilde avec « j'ai donc été sur le point d'être tuée par mon amant! Stendhal, Le Rouge et le Noir - Livre I, chapitre 19: Le dilemme. se disait-elle. », « Cette idée la transportait ». Il montre aussi les sentiments de Mathilde avec le point de vue interne « je vais retomber dans quelque faiblesse pour lui ». Stendhal transforme l'honneur en preuve d'amour. La douleur de Julien lui fait saisir l'épée, son rêve est de la tuer lorsqu'il voit ses larmes de hontes, il sent son honneur salie « au premier venu! s'écria Julien, et il s'élança sur une vieille épée du Moyen-Âge ». Mathilde se sent dominée et elle aime se sentiment « heureuse d'une sensation si nouvelle, s'avança fièrement vers lui », Julien ne l'avait jamais dominée.
Vexé, Julien décide alors de prendre cette main le lendemain, avant que sonne les dix coups de l'horloge, voyant dans ce geste le symbole de sa réussite et de son pouvoir de conquête. Il exécute son plan dans cet extrait du chapitre 9, lors d'une soirée à la campagne en compagnie de Mme de Rênal et Mme Derville. Problématique Comment le narrateur montre-t-il sa distance ironique vis-à-vis de son jeune héros ambitieux? Annonce du plan linéaire: La conquête de la main de Mme de Rênal par Julien est assimilée à une scène de conquête militaire (I) qui permet à Stendhal de montrer de la distance ironique vis à vis de son personnage (II). Commentaire de texte le rouge et le noir rouge. I – La conquête de la main: un combat militaire A – Une atmosphère angoissante (de « Dans sa mortelle angoisse » à « en état de rien observer hors de lui-même «) Les premières lignes de ce passage placent paradoxalement cette scène de séduction sous le signe du registre épique. On relève ainsi le champ lexical du danger qui crée une atmosphère angoissante: « mortelle », « angoisse », « tous les dangers », « violence ».
Quelques heures après, quand Julien sortit de la chambre de Mme de Rênal, on eût pu dire en style de roman, qu'il n'avait plus rien à désirer. En effet, il devait à l'amour qu'il avait inspiré, et à l'impression imprévue qu'avaient produite sur lui des charmes séduisants, une victoire à laquelle ne l'eût pas conduit toute son adresse si maladroite. Mais, dans les moments les plus doux, victime d'un orgueil bizarre, il prétendit encore jouer le rôle d'un homme accoutumé à subjuguer des femmes: il fit des efforts d'attention incroyables pour gâter ce qu'il avait d'aimable. Au lieu d'être attentif aux transports qu'il faisait naître, et aux remords qui en relevaient la vivacité, l'idée du devoir ne cessa jamais d'être présente à ses yeux. Stendhal, le Rouge et le Noir, ch. 15 : le chant du coq. Construction du personnage de roman au 17e. Il craignait un remords affreux et un ridicule éternel, s'il s'écartait du modèle idéal qu'il se proposait de suivre. En un mot, ce qui faisait de Julien un être supérieur fut précisément ce qui l'empêcha de goûter le bonheur qui se plaçait sous ses pas.