« Ben Gourion, testament politique » est disponible en rediffusion sur le site d'Arte jusqu'au 29 mai. La sortie de ce film avait créé l'événement en Israël, mais il y restait introuvable ou presque. C'est Yael Perlov, monteuse et productrice du film qui, fouillant dans les archives de films juifs « Steven Spielberg » à Jérusalem alors qu'elle restaurait les films de son père, le cinéaste documentaire David Perlov, a remis la main sur ce petit trésor national. Des archives inédites du « Lion », un long entretien, intime, fouillé, tourné 5 ans avant sa mort. Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l'info Inscription gratuite! « David Ben-Gourion accordait une entrevue à une équipe israélo-britannique qui voulait faire un film sur sa vie. En 1968, alors que l'ancien homme d'Etat, âgé de 82 ans, vivait reclus dans sa maisonnette de Sde Boker dans le désert du Néguev, loin de la vie politique » explique la production. Le Premier ministre d'Israël, fondateur de Tsahal, y parle avec une franchise surprenante à la fois de sujets personnels, comme sa nostalgie pour sa femme Paula, décédée 4 mois auparavant, ses relations avec son père, ou son attirance pour le bouddhisme, et de son rôle dans l'histoire du peuple juif, ainsi que de ses angoisses quant à l'avenir de l'Etat qu'il a créé.
Ses réflexions sur l'avenir de son pays sont empruntées de prudence. «Notre statut ne dépendra jamais de notre richesse ni de notre puissance militaire, mais de la moralité de nos actions», dit-il. À la fin de l'entretien, lorsqu'on lui demande s'il a peur pour Israël, Ben Gourion répond: «J'ai toujours eu peur. Ça ne date pas d'aujourd'hui. Cet État n'existe pas encore».
Alors qu'Israël vient de remporter l'année précédente pendant la guerre des Six-Jours une victoire éclatante sur ses ennemis arabes, Ben Gourion ne se montre pas triomphant. Il reconnaît avoir été «enivré par la victoire», après la précédente guerre, celle de Suez, en 1956, et regrette certains de ses propos triomphants de l'époque. Le dilemme en héritage Cinquante ans après, le dilemme de Ben Gourion fait toujours partie de l'héritage qu'il a laissé à ses successeurs: une puissance militaire qu'il a plus que quiconque contribué à créer, dotant son pays de l'arme nucléaire et d'une armée sans égale dans la région, un esprit pionnier capable des plus grands exploits, mais aussi une interrogation jamais résolue sur son statut dans une région hostile. Nous n'aurons la paix qu'en renonçant aux territoires que nous avons conquis. À deux exceptions près, Jérusalem et le Golan», ajoute-t-il. Cet agnostique presque mystique, qui parle de la méditation entouré de ses livres, a laissé à d'autres le soin de résoudre cette question du statut d'Israël.
samedi 5 mai 2018 En 1968, cinq ans avant sa mort, David Ben Gourion, le fondateur d'Israël, retiré dans le kibboutz de Sde Boker depuis sa démission du gouvernement, en 1963, a accepté de se confier lors d'un long entretien. Jamais montrées auparavant, ces images ont été retrouvées dans les tiroirs de la Fondation Spielberg, à l'Université de Jérusalem, tandis que les bandes sonores attendaient aux archives Ben-Gourion. Interviewé par un jeune Juif américain, l'ex-premier ministre y évoque son enfance en Pologne, son arrivée en Palestine, son amour pour Paula, sa femme américaine et anarchiste décédée quatre mois plus tôt, sa retraite paisible consacrée à l'écriture, à la marche et aux travaux communautaires, mais aussi son rapport à l'exercice du pouvoir et au projet sioniste. L'histoire d'un grand visionnaire! La saison est maintenant terminée. Merci d'avoir été des nôtres. À revoir sur Radio-Canada vous suggère Blogue télé Pour en savoir plus sur les émissions que vous aimez. Second regard Le reflet des grands courants spirituels qui inscrivent l'humain dans son univers.
En sus, Ia communauté israélienne dispose d'un rare continuum de sécurité boosté par la reconversion d'anciens agents en startuppeurs brillants dans le domaine de la cybersécurité. Moins nombreuses que leurs homologues françaises (400 contre 600) les entreprises israéliennes dans ce secteur ont levé 30 fois plus d'argent (800 millions de dollars contre 26 millions) en 2017. Le Mossad a même créé, en 2017 un fonds d'investissement nommé Libertad uniquement dédié au secteur civil israélien de la haute technologie. Enfin, la composition pluriethniques et l'éparpillement de la diaspora juive aux quatre coins du globe permet au pays d'attirer des talents polyglottes, pouvant se fondre dans n'importe quel milieu. La militarisation intense du pays contribue également à la préservation d'un esprit de défense, tout en facilitant les recrutements, bien que les exemptions de service militaire augmentent depuis quelques années. Enfin, il convient de remarquer l'ampleur des effectifs dévolus aux activités de renseignements comparativement à la population nationale: près de 9000 hommes et femmes composent le renseignement militaire, soit plus que la DGSE française et le service allemand de renseignement extérieur (environ 6000 chacun), tandis que le Mossad et le Shin Beth représentent respectivement, selon les estimations, 3000 et 1000 hommes.