En janvier dernier, les habitants du Clos des Roses, quartier compiégnois miné par les trafics, ont été évacués. Les bâtiments se repeuplent aujourd'hui petit à petit, après réhabilitation. Ce sont de tout nouveaux habitants qui ont pris possession cette semaine des appartements évacués du 8, square Baudelaire, à Compiègne (Oise). Cette adresse du quartier du Clos des Roses avait été évacuée en janvier. Elle était devenue insalubre en raison des trafics de drogue et ses anciens locataires craignaient désormais pour leur sécurité. durée de la vidéo: 00 min 30 Le Clos des Roses retrouve des habitants Seule l'une des familles évacuées a souhaité revenir habiter le quartier. Mais parmi les nouveaux arrivants, certains sont résolument optimistes. " Je connais bien le quartier, souligne l'un d'eux. Ça ne m'inquiète pas. Je me sens à l'aise de vivre ici. " "Un supermarché de la drogue" Il faut dire que l'accès aux logements a été sécurisé: nouveaux digicodes, grilles... " Il y a quelques mois, ici, c'était un supermarché de la drogue, reconnaît Vincent Peronnaud, directeur général de l'OPAC de l'Oise.
Démarches en ligne Fil d'Ariane Vous êtes ici Précédent Sortir & Bouger Sport Annuaire des équipements sportifs Stade du Clos des Roses Adresse Quai du Clos des Roses 60200 Compiègne France Contact Téléphone: 03 44 97 19 79
Un pare-vue opaque vert a été dressé pour empêcher que les enfants ne voient les transactions. Des filets anti-projection et des grillages ont été installés; cet espace périscolaire ressemble désormais à une prison. » Et de conclure: «L'organisation de ce trafic est ingénieuse, et je me sens aujourd'hui démunie, désarmée. » Elle requiert à l'encontre de Saïd 3 ans de prison, 2 ans pour Diarra, et 1 an pour Letchimy-Irissin. Pour Maître Szymanski, l'avocat de Letchimy-Irissin, «les trois prévenus ne sont rien d'autre que des soldats qui suivent des directives». «Mon client est un enfant du Clos-des-Roses, avance pour sa part Maître Colombani, le conseil de Diarra. C'est la cité comme un aimant, et il n'a pas eu la force de dire non. » «Vous essayez de vider l'océan avec une pelle et un seau», renchérit Maître Farès, l'avocat de Saïd. Citant à son tour Isaac Newton: «On ne peut prendre pour certain que ce qui est démontré», il conteste l'association de malfaiteur et le blanchiment pour lesquels son client est poursuivi.
Interpellé avec 830 euros en espèces dans ses poches, et par ailleurs reconnu par plusieurs toxicomanes comme étant leur dealeur régulier, Antoine Diarra, en pleurs dans le box, est le premier à s'expliquer au tribunal: «J'ai participé deux ou trois semaines, pas plus. J'avais besoin d'argent. On est six à la maison et ma sœur venait d'accoucher. » Et ce voisin du point de deal, dont certains des frères et sœurs sont inscrits en périscolaire au centre municipal Anne-Marie Vivé, de poursuivre: «À chaque fois que je sortais de chez moi, on me proposait de vendre. J'ai dit non pendant longtemps; et puis un jour, j'ai dit oui. J'ai d'abord été guetteur puis je suis devenu vendeur. On me donnait la drogue à vendre mais je ne sais pas qui c'est. La personne était masquée, je ne la connais pas. » «Un poste était à pourvoir» Puis c'est au tour de Mehdi Saïd, inscrit en bac pro gestion-administration, de prendre la parole: «Je devais récupérer l'argent et ravitailler. Un poste était à pourvoir; ce profil ne me correspondait pas et j'ai voulu arrêter, mais on m'a contraint de continuer.
Deux individus sont interpellés: Antoine Diarra, tout juste majeur, et Christophe Latchimy-Irissin, 31 ans. Un troisième l'est un peu plus tard: il s'agit de Mehdi Saïd, lui aussi âgé de 18 ans et photographié à plusieurs reprises en train de compter de l'argent à l'intérieur d'une 307 de location. Dans cette petite supérette de la drogue à ciel ouvert, 150 grammes d'héroïne et 46 grammes de cannabis sont découverts. Les policiers constatent également que la climatisation de la boucherie voisine sert de lieu de stockage pour la drogue, mais aussi pour des mortiers, qui sont régulièrement utilisés contre eux. Des pavés de la rue Alexandre Dumas sont descellés, sous lesquels sont cachés du cannabis. Les voitures des habitants du quartier servent également de cache. Dans leur rapport, les enquêteurs estiment la rentabilité de ce point de deal entre 10 000 et 40 000 euros par mois. Poursuivis pour «détention, offre et acquisition de stupéfiants» et «participation à une association de malfaiteurs», les trois prévenus comparaissent sous escorte le mardi 25 mai.