Ces largages sont d'ailleurs régulièrement accusés de provoquer une montée des eaux de Blavet, qui traverse Pontivy. En Ille-et-Vilaine, des lâchers d'eau sont également réalisés par l'usine marémotrice de la Rance. Risques en aval et en amont Indispensables, ces opérations ne sont pas dénuées de risque pour les usagers de l'eau et aussi ceux qui profitent des bords de lac. - danger à l'aval avec, on l'a vu, une élévation du niveau de l'eau et des courants plus forts; - danger en amont car le lâcher d'eau va créer un phénomène d'aspiration susceptible de piéger et d'emporter baigneurs et kayakistes. En 1995, six enfant et une accompagnatrices étaient morts noyés en aval du barrage du Drac, dans la région de Grenoble (Isère), surpris par un lâcher d'eau opéré par EDF. En Bretagne, aucun accident similaire n'est à déplorer. Des hydroguides pour informer De façon à sécuriser la zone, un périmètre interdit est notamment mis en place 300 mètres autour du barrage de Guérande, matérialisé par une double rangées de bouées flottantes.
C'est cette expérience qui a été réalisée hier matin, au barrage de Malause. Caprices de la nature, il se trouve que depuis la publication de cette circulaire interministérielle (le 29-novembre 1996), le débit de la Garonne n'avait jamais été suffisant pour rendre possible un tel lâcher d'eau. «La centrale hydroélectrique de Golfech est la plus importante au sein du groupe d'exploitation hydraulique qui couvre les départements de Dordogne, du Lot, de Lot-et-Garonne et de Tarn-et-Garonne: elle peut en effet alimenter une ville de 120. 000-habitants», explique Pierre-Louis Blaix, directeur de ce GEH dont le siège est à Bergerac. Interdit de franchir les seuils Hier matin, les maires du district des Deux-Rives, les services de l'Equipement et de la sécurité civile, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, les brigades équestres «Val de Garonne», les associations de pêcheurs et les animateurs d'offices de tourisme et d'associations de loisirs ont pu observer les effets de ce lâcher d'eau en différents points du bras naturel de la Garonne: le seuil n.
Pire crue depuis 1944 C'est la rivière Maronne qui suscitait toutes les inquiétudes. L'éventualité de sa crue majeure a poussé les autorités à évacuer 150 personnes préventivement à Argentat-sur-Dordogne. On redoutait que le cours d'eau atteigne 3, 80 mètres. Bien que finalement plus limitée, l'affluent de la Dordogne a bien connu sa pire crue depuis 1944, passant de 2m15 au petit matin lundi à 3, 31 m à 20h45, au-dessus donc des niveaux de 1990. En amont, un lâcher d'eau avait été organisé au barrage de Hautefage. Au petit jour, la pression avait ainsi heureusement commencé à baisser sur la Corrèze. Le niveau de la Maronne le montre d'ailleurs. Aux alentours de 5h30, il fléchissait à 3, 15 m, soit un seuil similaire à celui de la crue d'il y a 31 ans.
"On n'a pas de réponse à donner à notre clientèle de printemps", se désole-t-il. Sylvain de Pyrène qui travaille à Azat, plus en amont, s'est retrouvé dimanche dernier dans une situation délicate avec des clients. "Il était prévu un niveau correct pour la pratique du rafting ", raconte-t-il. "J'ai accueilli les gens, on les a mis en tenue, on les a mis dans le camion, mais au départ il n'y avait pas d'eau. C'est très difficile à expliquer aux clients", concède ce professionnel en colère. Il a décidé d'annuler tous ses groupes cette semaine: "Je me sens trop mal pour les gens. Ce n'est pas à eux de subir ça". Des lâchers prévus en juillet et en août La préfecture explique qu'en raison de la fonte des neiges le débit est suffisant pour pratiquer les sports d'eaux-vives. Elle précise que si aucun lâcher n'est prévu ce printemps, ils seront quotidiens, comme chaque année en juillet et août pour la haute saison touristique. Mais beaucoup de professionnels s'inquiètent pour l'avenir de leurs entreprises et même de cette activité alors qu'ils ont déjà recruté des saisonniers.
Sacrées pertes pour EDF. Contribution le: 17/09/2009 00:22 Signaler