© iStockPhoto Le 26 juin 2014 à 11h00 Pour de nombreux parents, la succion du pouce ou de la tétine sont des sujets d'inquiétude. Faut-il le laisser faire ou pas? Est-ce mauvais pour mon bébé? On fait le point avec la Fédération française d'orthodontie. Tétine ou pouce: la succion en 5 questions La succion est un besoin naturel Indice Vrai Faux C'est même un besoin qi se développe in utero dès la 12e semaine de grossesse, lorsque le fœtus absorbe la liquide amniotique. Cela lui permet de développer les mouvements de succion qui seront indispensables à sa survie et à sa croissance après la naissance. D'ailleurs, on offre une tétine aux bébés prématurés alimentés par sonde ou par une perfusion afin qu'ils ne perdent pas le rythme de la succion et qu'ils puissent passer plus facilement à l'allaitement maternel lorsqu'ils quittent le service de néonatologie. La tétine protègerait de la mort subite du nourrisson Indice Vrai Faux Des études américaines ont mis en évidence l'utilité de la tétine contre la mort subite du nourrisson.
Quelques pleurs et stress en moins, cela fait du bien! 👉 Et pour les dents: tétine ou pouce? On entend souvent qu'il est préférable d'opérer un sevrage de tétine avant 6-7 ans, c'est à dire l'arrivée des dents définitives dans la bouche de l'enfant! Pourtant, il semble ne pas y avoir vraiment de certitudes: « Côté dents, pour moi il n'y a pas de différence par rapport au pouce: c'est la manière dont ils sucent qui les abimera ou pas… » « J'ai eu une tétine jusqu'à 9 ans, je n'ai jamais eu besoin de porter d'appareil. Alors que mon frère et ma sœur n'ont eu ni pouce, ni sucette et ont eu droit tous les 2 à un appareil dentaire. » Pouce ou tétine: les inconvénients paraissent quand même non-négligeables « Plus il grandissait, plus il l'avait dans la bouche ». « Ce n'est pas beau ». « Parfois je me levais jusqu'à 5 fois par nuit pour lui remettre, parce qu'il la perdait ». « Ma puce de 2 ans et demi mord et abime ses tétines. Donc cela devient compliqué pour mon portefeuille et pour mes nerfs!
close Pouce ou tétine? De nombreux parents se demandent ce qui est le mieux pour leur enfant. Voici quelques arguments pour vous aider dans votre décision. Les avantages de la tétine La mère a la possibilité de se reposer de temps en temps si le bébé se contente de sa sucette pendant un certain temps. On ne sait pas exactement pourquoi, mais le risque de mort subite du nourrisson est réduit si le bébé utilise une tétine pendant son sommeil. Un bébé qui se réveille la nuit se rendormira plus facilement avec une sucette. Le bébé s'endort plus facilement dans son propre lit s'il a une tétine. Les inconvénients de la tétine Lorsque le bébé perd sa tétine pendant son sommeil, il peut se réveiller et se mettre à crier jusqu'à ce que ses parents la lui rendent, car il ne peut pas la retrouver tout seul. Si le bébé est habitué à la tétine, il en voudra probablement une pendant les premières années. L'oubli de la tétine peut tourner à la catastrophe, car vous aurez peut-être du mal à calmer votre bébé.
Quels sont les types de succion? On distingue la succion nutritive de la succion non nutritive. La succion nutritive, c'est le fait de téter pour manger, qu'il s'agisse du sein ou du biberon. La succion non nutritive apporte du réconfort et de l'apaisement au bébé, elle n'est pas là pour soulager la faim. Bébé peut alors prendre son pouce ou un autre doigt, une tétine, une partie de son doudou, le petit doigt de papa ou maman, ou même sa langue, mais aussi profiter de la fin de la tétée-repas pour savourer un moment de plaisir. En effet, durant les 5 à 10 premières minutes de l'allaitement au sein ou au biberon (si bébé boit sans difficulté), la fonction première est l'alimentation. Après, la tétée peut se prolonger pour le plaisir. La succion permet d'apporter du réconfort et de rassurer bébé. Quand bébé tète, des hormones du bien-être sont sécrétées. On a même compris que la succion diminue la douleur, c'est pour cela qu'on peut proposer à votre enfant de téter (le sein, le doigt, une pipette, une solution sucrée) si l'on doit lui faire un acte médical douloureux comme une piqûre.
Lui donner à boire, de l'attention ou un jeu peut le faire sortir de cette crise. Si cela ne fonctionne toujours pas, essayez le contact avec votre bébé qui est censé l'apaiser. Les câlins, une écharpe de portage physiologique ou la mise au sein sont des solutions pour combler son manque d'affection. Si cela ne fonctionne toujours pas ou que vous êtes épuisé, proposez-lui une tétine. La succion lui permet de se détendre. Pensez à lui retirer la tétine pendant qu'il dort pour ne pas l'habituer. Si votre bébé arrive à se calmer sans tétine, c'est qu'il n'en a pas besoin. Comment faire arrêter la tétine à votre enfant? Vous pouvez commencer petit à petit en lui demandant de ne pas parler avec la tétine dans sa bouche. Si votre enfant a pris l'habitude de garder sa tétine, vous êtes les seules personnes qui puissent le faire arrêter. Du moment que vous n'êtes pas prêts à lui enlever, votre enfant continuera à prendre cette habitude. Pour lui faire passer l'envie de sucer sa tétine, il suffit de l'échanger contre un moment passé avec vous.
Eviter de faire de la tétine un substitut affectif Concernant la tétine, un vrai débat occupe professionnels de santé et parents. Objet qui renvoie au réflexe inné primaire du fœtus âgé de trois mois dans le ventre maternel, la tétine est considérée par les parents comme le recours miracle dans bien des situations qu'elles jugent ingérables. Rassurer l'enfant, le calmer, l'aider à s'endormir, lui apporter du bien-être ou encore avoir la paix … les parents lui accordent beaucoup de bienfaits et l'imposent parfois sans même que l'enfant ne la réclame. Mais si la tétine est proposée systématiquement à l'enfant pour surmonter la moindre contrariété, peur ou colère, au détriment des échanges et contact, il risque d'avoir plus de mal à s'en passer et cela peut se faire au détriment du langage. Par ailleurs, quand l'enfant prend son pouce ou demande la tétine systématiquement, c'est souvent signe de petits ou plus grands tracas psychologiques. " Mieux vaut solliciter l'enfant pour qu'il verbalise sa peine.