Et l'on se met en prières, pendant que joncs et bruyères Et bois touffus, Vents sans borne et flots sans nombre, Jettent dans toute cette ombre Des cris confus. V Et les écueils centenaires Rendent des bruits de tonnerres Dans l'ouragan; Il semble en ces nuits d'automne Qu'un canon monstrueux tonne Sur l'océan. L'ombre est pleine de furie. Ô chaos! onde ahurie, Caps ruisselants, Vent que les mères implorent, Noir gouffre où s'entre-dévorent Les flots hurlants! Comme un fou tirant sa chaîne, L'eau jette des cris de haine Aux durs récifs: Les rocs, sourds à ses huées, Mêlent aux blêmes nuées Leurs fronts pensifs. La mer traîne en sa caverne L'esquif que le flot gouverne, Le mât détruit, Et la barre, et la voilure Que noue à sa chevelure L'horrible nuit. Et sur les sombres falaises Les pêcheuses granvillaises Tremblent au vent, Pendant que tu ris sur l'onde, De l'autre côté du monde, Soleil levant! Victor Hugo Cliquez ci-dessous pour découvrir un poème sélectionné au hasard. Poeme au bord de la mer morte. Message aux membres de Poetica Mundi!
Vois, ce spectacle est beau.
Tantôt, debout sur un roc solitaire, Il se penchait sur les flots écumeux Et sa pensée, abandonnant la terre Semblait percer les mystères des cieux. Tantôt, courant sur l'arène marine, Il poursuivait les grands oiseaux de mer, Imaginant sentir dans sa poitrine La Liberté pénétrer avec l'air. Et puis le soir, au moment où la lune Traînait sur l'eau l'ombre des grands rochers, Il voyait à travers la nuit brune Deux yeux amis sur sa face attachés. Quand il passait près des salles de danse, Qu'il entendait l'orchestre résonner, Et, sous les pieds qui frappaient en cadence Quand il sentait la terre frissonner Il se disait: Que le monde est frivole! Les paysans au bord de la mer – Victor Hugo | Poetica Mundi. Qu'avez-vous fait de votre liberté! Ce n'est pour vous qu'une vaine parole, Hommes sans coeur, vous êtes sans fierté! Pourtant un jour, il y porta ses pas Ce qu'il y vit, je ne le saurais dire Mais sur les monts il ne retourna pas. Guy de Maupassant
Quand ta noble nature, épanouie aux yeux, Comme l'ardent buisson qui contenait Dieu même, Ouvre toutes ses fleurs et jette tous ses feux; Ce qui sort à la fois de tant de douces choses, Ce qui de ta beauté s'exhale nuit et jour, Comme un parfum formé du souffle de cent roses, C'est bien plus que la terre et le ciel, - c'est l'amour!
Mais, jusque sous le coup du désastre suprême, Moi, l' homme, je t' accuse à la face des cieux. Créatrice, en plein front reçois donc l' anathème De cet atome audacieux. Sois maudite, ô marâtre! en tes œuvres immenses, Oui, maudite à ta source et dans tes éléments, Pour tous tes abandons, tes oublis, tes démences, Aussi pour tes avortements! Que la Force en ton sein s' épuise perte à perte! Que la Matière, à bout de nerf et de ressort, Reste sans mouvement, et se refuse, inerte, A te suivre dans ton essor! Qu ' envahissant les cieux, I' Immobilité morne Sous un voile funèbre éteigne tout flambeau, Puisque d'un univers magnifique et sans borne Tu n'as su faire qu'un tombeau! Poeme au bord de la mer dubai. L'Homme à la Nature Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise Ackermann Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème | Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 841 votes < 4 5 6 8 9 Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Les poètes Z