Publié le 8 janvier 2016 à 19h02 Mis à jour le 8 janvier 2016 à 19h02 Dans les banlieues middle-class du Pays basque, les lycéens s'ennuient et se livrent à des jeux sexuels. Un grand coup de fraîcheur dans le cinéma français. Le genre "film d'ados" a connu ses plus belles floraisons aux Etats-Unis entre les mains inspirées de jardiniers sensibles tels que Gus Van Sant, Larry Clark ou Sofia Coppola, ultraconnectés aux élans et tourments de la jeunesse contemporaine. Gang bang jeune fille. En France, dans le domaine teenage, on a souvent droit à La Boum ou, pour le meilleur et le plus rare, aux visions introspectives et littéraires d'un Desplechin ou d'un Assayas. A ce titre, Bang Gang fait l'effet d'un big-bang dans notre cinéma, cumulant avec grâce la finesse d'observation française et la pulsion physique, le coulé sensoriel propre au cinéma américain. Tiré justement d'un fait divers américain, situé dans les faubourgs cossus de Biarritz (assimilables à n'importe quelle banlieue middle-class des States), Bang Gang démarre de manière classique: un groupe de lycéens qui s'ennuie, des stratégies amoureuses qui s'échafaudent, une grande fête qui se prépare dans la vaste maison de l'un d'eux.
Actualisé 12 janvier 2016, 14:53 Son sous-titre («Une histoire d'amour moderne») ne doit pas tromper: «Bang Gang», c'est plus cracra que fleur bleue. Jusqu'où George, 16 ans, est-elle capable d'aller pour qu'Alex, qu'elle aime secrètement, la remarque? Tableau d'une jeunesse dorée et oisive qui cherche son identité en repoussant les limites de sa sexualité jusqu'à l'orgie, «Bang Gang» a fait le buzz lors sa projection au Festival de Toronto. Inspiré d'un fait divers, filmé assez crûment, le premier long métrage d'Eva Husson s'achève surtout sur une morale discutable: on chope la syphilis? On tombe enceinte? Gang bang jeune fille de 4. Une petite injection, et hop, c'est oublié! Ben voyons... «Bang Gang» De Eva Husson. Avec Finnegan Oldfied, Marilyn Lima. Sortie le 13 janvier 2016 *
Fort heureusement, ces motifs aussi risqués que rebattus ne sont ici que des prétextes. Au bout du compte, le propos de Bang Gang, si dérangeant soit-il, se fait plus consistant, plus cinématographique et plus actuel qu'il n'y paraît. "Ce n'est pas tant le côté sexuel qui m'intéressait", prévient d'emblée la cinéaste. Devoir l'affronter me terrorisait. J'étais surtout curieuse de comprendre pourquoi ces jeunes, sans prédisposition particulière pour ce genre d'expérience, avaient pu aller aussi loin. " Elle-même issue de la classe moyenne provinciale, Éva Husson explique s'être inspirée d'un fait divers survenu aux États-Unis en 1999. Gang bang jeune fille de 2. "J'avais 22 ans à l'époque. Je me sentais proche des protagonistes de cette histoire scabreuse qui, des années après, m'habitait encore. Mais la transposer en collant trop au réel n'est pas ma démarche. De cet accident, qui aurait pu survenir aussi bien à Nantes ou en Belgique, je n'ai voulu garder que le squelette et les résonances. Le cinéma que je fais et que j'aime est clairement subjectif. "
Accueil Programme TV Tous les programmes Genre: Téléfilm - Pornographique Durée: 70 min.
Le cocktail est connu: recul de l'emprise familiale, modèle social inféodé au consumérisme, sentiment de jouissance sans limite procuré par l'ecstasy, impulsivité et viralité de la technologie numérique. Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Bang Gang », d'Eva Husson, électrise le Festival de Toronto Nécessité transgressive De quoi nourrir un bon trip grégaire, où la réunion des solitudes adolescentes allume le grand feu charnel de la meute. Tout part du rapprochement de deux copains – Alex et Nikita, grands enfants aux corps d'adultes vautrés dans la maison désertée par les parents à regarder des compétitions sportives féminines – avec deux copines qui, redoutablement, s'ennuient un peu – George et Laetitia. Comment occuper ces corps alanguis, douloureusement vacants? Qui sont ces filles recrutées par les gangs de rue? | Radio-Canada.ca. L'histoire d'Alex et de George, compliquée (qui prendra le pouvoir, montrera le plus d'indifférence, d'intrépidité, de rouerie? ), lance l'intrigue, agrège le groupe. Le film joue le jeu de l'immersion: ballet des corps et des nudités, omniprésence des écrans, bain de musique électronique… Le film joue, quant à lui, le jeu de l'immersion: ballet des corps et des nudités, omniprésence des écrans, bain de musique électronique, pure dépense charnelle.