Bien que les Israélites aient pu tous jouir des mêmes bénédictions, « Dieu n'a point pris plaisir en la plupart d'entre eux » (v. 5). Dieu ne peut tolérer en nous des cœurs partagés (l'idolâtrie) et que son nom soit associé au monde incrédule ou professant sans vie (la fornication). C'est pourquoi l'apôtre insiste auprès des Corinthiens en leur disant: « Mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie ». Pour étayer cette exhortation, il prend pour exemple la table du Seigneur, l'autel en Israël, et la table idolâtre des démons (les termes table et autel étant synonymes). Ainsi il montre que participer « religieusement » à une table, met en communion entre eux ceux qui y prennent place et les associe avec ce qui est représenté sur la table. Si les idoles ne sont rien en elles-mêmes, derrière elles se cachent des puissances démoniaques; de sorte qu'en sacrifiant à des démons, les nations païennes sont en communion avec eux. Il n'est pas possible de participer en même temps à la table du Seigneur et à la table des démons, car il ne peut y avoir de communion entre la lumière et les ténèbres (2 Cor.
6. 14 à 16). La communion du sang du Christ La base de cette communion n'est pas un ensemble de pensées, même bibliques, communes aux chrétiens, mais le sang de Christ. Notons que si nous participons à la table du Seigneur, nous avons communion avec le sang et le corps du Christ. Christ, l'oint de Dieu, fut rejeté par ceux qu'il venait sauver et rassembler, de sorte qu'il ne put établir avec eux une relation de communion. Par sa mort et sa résurrection, il inaugura une nouvelle communion. Ceux qui sont au bénéfice de son œuvre, ont le privilège d'en jouir. Dorénavant, la bénédiction divine envers nous n'a plus d'obstacle, et en retour nous pouvons bénir Dieu. La communion du corps du Christ Pendant que Christ est dans le ciel, tous les rachetés, unis ensemble par l'Esprit Saint, forment son corps mystique sur la terre auquel il est intimement lié. La participation au seul et même pain exprime que nous sommes un seul corps avec lui. Nous trouvons, dans le sacrifice volontaire de prospérité, un beau type de cette communion (Lév.
N. Darby utilise effectivement le mot « communion » dans chaque cas). En concluant, l'apôtre déclare que les deux communions impliquées sont incompatibles. « Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. » (10:21). Il utilise ici le mot plus faible « metecho », car même l' association extérieure est à proscrire, car elle impliquerait une communion intérieure (koinonia) avec deux principes opposés. Bien d'autres commentaires pourraient être rajoutés sur ce passage, et il en existe déjà de nombreux. Pour être bref, nous nous en tiendrons aux deux questions suivantes: l'enseignement sur la table du Seigneur a-t-il trait à ce que nous faisons lors de la cène, ou à ce que nous faisons pendant tout le reste de la semaine? comment le chrétien peut-il aujourd'hui vivre et « participer » à la table du Seigneur d'une façon qui Lui plaise? La réponse à la première question est que l'enseignement sur la table du Seigneur concerne aussi bien la cène que la vie durant les reste de la semaine.