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Charles BAUDELAIRE 1821 - 1867 La musique La musique souvent me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre; Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir!
Ce procédé a été utilisé par de nombreux poètes par la suite, et notamment par le grand poète espagnol Fererico Garcia Lorca dans le Romancero Gitano, un recueil qui rappelle à bien des égards les Bucoliques. Verde que te quiero verde Verde viento. Verdes ramas. El barco sobre el mar y el caballo en la montana. Con la sumbra en la cintura, ella suena en su baranda, verde carne, pelo verde, con ojos de fria plata. Verde que te quiero verde. Bajo la luna gitana, las cosas la estan mirando y ella no puede mirarlas. Conviendrait-il d'ajouter de la musique de ces mots? La réponse de Paul Valéry à cette question est célèbre: mettre de la musique sur des vers équivaut à regarder un tableau à travers un vitrail. Lamartine, lui aussi poète musicien, avait une opinion semblable. Musique, poèmes et poésie - poetica.fr. Il a fait suivre son poème le plus célèbre de ce commentaire: «On a essayé mille fois d'ajouter la mélodie plaintive de la musique au gémissement de ces strophes. On a réussi une seule fois. Niedermeyer a fait de cette ode une touchante traduction en notes.