Accueil Religion Réparons l'Église Les derniers articles Tribune Curie: « La vraie réforme, ce sera quand la doctrine de la foi sera dirigée par un laïc » « Le jour où les prêtres ne célébreront plus de baptêmes, que leur restera-t-il? » Enquête Au diocèse d'Avignon, des plaies encore à vif Une promesse pour l'Église Voyage au cœur d'un catholicisme éprouvé Nous avons besoin d'une « Église-source » Réparons l'Église, paroles de lecteurs: les conclusions Réparons l'Église, paroles de lecteurs - Chapitre 5: les préconisations Réparons l'Église - paroles de lecteurs: le célibat incompris Réparons l'Église, paroles de lecteurs - Chapitre 4: faire face à la crise Réparons l'Église, paroles de lecteurs: le protestantisme peut-il être une inspiration? Réparons l'Église, paroles de lecteurs - Chapitre 3: l'impact de la crise Réparons l'Église, paroles de lecteurs Réparons l'Église, paroles de lecteurs: qu'en pensent les plus jeunes? Réparons l'Église, paroles de lecteurs - Chapitre 2: l'Église à la croisée des chemins Réparons l'Église, paroles de lecteurs: un rapport contrasté aux médias Réparons l'Église, paroles de lecteurs - Chapitre 1: réparer l'Église?
Homélie de la Messe Textes et Chants de la Messe 10H30 - 12H: LE JOUR DU SEIGNEUR Pour débuter 2022, Le Jour du Seigneur aborde la question de la reconstruction de l'Église. Un projet dont les chrétiens s'emparent avec audace et espérance, suite à une année marquée par le choc des abus sexuels dans l'Eglise. La messe sera ensuite célébrée en direct d'Epinaysous-Sénart. 10h30 Magazine « Pour réparer l'Église, par quoi on commence? » Pour l'Église catholique, l'année 2021 a été particulièrement marquée par le rapport de la CIASE (Commission Indépendante sur les abus sexuels dans l'Église). En réponse à cette enquête sans précédent, les évêques de France ont lancé un chantier ambitieux pour corriger certains fonctionnements de l'institution. Mais pour entamer cette nécessaire reconstruction, une réforme profonde et sensible s'impose: celle de la culture interne qui a permis de tels abus d'autorité. En ce début d'année, David Milliat abordera ce sujet sous le signe de la clairvoyance, de l'audace et de l'espérance avec Laurence Devillairs, normalienne, agrégée et docteur en philosophie.
On met un bout de Scotch et on continue comme avant » (Magui, 69 ans). Plutôt reconstruire 3. D'autres pensent que le geste de réparation ne suffira pas: « Il ne faut pas réparer l'Église, il faut la refonder: "Personne ne verse de vin nouveau dans de vieilles outres; sinon le vin fait éclater les outres, et le vin et les outres sont perdus ensemble. Mais non! Il faut verser le vin nouveau dans des outres neuves" (Mc 2, 22). L'Église aujourd'hui a vraiment besoin d'un vin nouveau! Et donc d'outres neuves! » (Jean-Philippe, 68 ans). « Il ne s'agit pas de réparer l'Église mais de la rebâtir après avoir retrouvé son unique fondation, le Christ! » (Marie-Louise, 72 ans). « Je ne veux pas la réparer, mais la changer. » « Il ne s'agit pas de réparer mais de tout refaire! » « "Réparons l'Église", j'ai envie de dire "reconstruisons l'Église" ou même "ressuscitons l'Église". Car le travail à faire va au - delà d'un replâtrage et d'une remise aux normes de l'installation électrique » (Pierre-Marie, 67 ans).
Critères d'action pour résoudre les problèmes immédiats Prier et dialoguer plus que jamais. Se mettre à la place des victimes d'abus du clergé. S'identifier à elles. Les accompagner et les aider si possible. Imaginer l'avenir de l'Église de leur point de vue. Priez pour ceux qui ont commis des crimes et des abus, et pour les autorités ecclésiastiques insensibles ou dissimulatrices, afin qu'elles assument la responsabilité de ce qui s'est passé, et qu'elles offrent des réparations à leurs victimes le plus rapidement possible. Priez pour les autorités de l'Église qui n'ont commis aucun acte illicite et qui s'efforcent actuellement de rendre justice et de réparer les dommages causés; priez et aidez les prêtres qui sont aussi blessés, indignés et perplexes que l'ensemble des laïcs. Faites un examen de conscience. Dans la crise ecclésiale actuelle, il y a eu des péchés de nature très diverse. Il est important d'être conscient et de demander pardon pour la culpabilité que chacun peut avoir dans la situation de l'Église.
Les grâces du Seigneur ne sont pas finies, ses miséricordes ne sont pas épuisées (Lam 3, 22) et après tant de manifestations du Seigneur dans les événements imprévus de notre vie, en ces mois d'été, nous revenons pour nous sentir visités par Dieu d'une manière inattendue. Dans l'année de l'isolement dû à la pandémie, nous nous sommes sentis poussés à garder l'espoir vivant à travers des réunions, des moments de prière, des comparaisons en streaming, à travers l'utilisation de tous les canaux sociaux; en mai nous avons senti que nous pouvions repartir, comme Noé de l'arche après le déluge et nous sommes partis en suivant le Giro d'Italia, du nord au sud, pour rencontrer des gens, des jeunes, des amis et encore une fois pour puiser l'espoir de la douleur ressentie. Aujourd'hui, au début de l'été, on entend encore frapper à notre porte. Cette fois l'inattendu semble venir de l'Église, au début du synode d'en bas voulu par le Pape, comme si l'Église aussi regardait en nous pour l'aider à panser ses blessures, à redevenir lumière du monde, le sel de la terre, le levain dans la pâte et redevenir une « ville sur la montagne » pour que l'humanité blessée retrouve à son tour sa propre direction.
Faire partie d'une grande tradition est une belle chose. Et surtout, cela constitue pour nous un patrimoine d'expériences, d'épreuves et d'erreurs, de connaissances qui ont servi et qui nous sont utiles aujourd'hui pour faire des comparaisons, bref, ce sont de nombreuses tentatives pour être humain à la manière dont Jésus a pu l'être. Cette tradition est pour nous aujourd'hui un critère fondamental pour savoir où aller. Sans tradition la créativité est impossible. Que faire face à la crise? Fixons les yeux sur Jésus et son Évangile. Il doit prendre soin de nous, de ses frères et sœurs. Dans les moments de grands bouleversements de la vie, il n'est jamais bon de s'impatienter, de désespérer et de modifier nos choix les plus profonds. C'est alors, plus que jamais, qu'il est nécessaire de garder son calme. Aujourd'hui, il est très important de persévérer. La période de crise actuelle nous oblige à nous réunir et à aller de l'avant avec les autres. Cela nous ouvre une possibilité. Nous ne sommes pas seuls.
Il est nécessaire de prier les uns avec les autres et les uns pour les autres. Nous devons aussi prendre sous notre responsabilité les plus fragiles: les encourager, les informer clairement en vérité mais sans les alarmer, les aider à faire ce qu'un chrétien doit faire dans les circonstances actuelles. Il est fondamental de se sentir d'Église et de nous en sentir responsables. Ne pas conditionner notre appartenance personnelle dans l'Église à l'action de la hiérarchie ecclésiastique. Nous ne devrions pas non plus la faire dépendre des transformations qu'elle doit faire. Les changements nécessaires sont si importants qu'il faudra des années pour qu'ils se produisent, si tant est qu'ils se produisent. En attendant, nous n'avons aucune excuse pour ne pas pratiquer la fraternité entre nous et tenter de rendre le monde plus fraternel. Analyser et essayer de comprendre la crise de la relation entre l'institution ecclésiale et les chrétiens. Le problème est suffisamment grave pour penser que nous devrons créer quelque chose de vraiment nouveau.