La prière que notre Seigneur nous a apprise est rapportée deux fois dans les évangiles. Matthieu transmet la version devenue familière, Luc en donne une version résumée (cf. Mt 6. 9-13 et Lc 11. 2-3). On peut se demander pourquoi parmi les évangéliques que nous sommes, le Notre Père est souvent délaissé, alors que nous proclamons volontiers à la suite de l'apôtre Paul que toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, corriger, instruire dans la justice (2 Ti 3. 16) et, qu'en héritiers des Réformateurs du XVIe siècle, nous affirmons que la Bible est notre seule règle de foi et de conduite. Méditons-la ensemble. UNE CLE Lorsque nous prions: Notre Père qui es aux cieux nous reconnaissons notre identité. Notre désigne la communauté des disciples et Père notre filiation. Mon identité est définie par deux repères: Dieu et l'Eglise. Dieu emploie l'Eglise, d'une manière ou d'une autre, pour que l'Evangile de Jésus-Christ me parvienne, puis par l'Esprit Dieu fait de moi son enfant.
Seulement, que nous dit précisément l'hébreu biblique? אָבִינוּ est un mot composé de deux éléments: le mot père אָב ('a b) à une forme grammaticale appelée l'état construit: אֲבִי mot auquel est ajouté un suffixe nominal à la 1 ère personne du masculin singulier: נוּ Ce suffixe, par définition, se place à la fin du mot auquel il est attaché et signifie en hébreu biblique de nous. Ainsi, la structure grammaticale de ce mot en hébreu nous invite à traduire Père de nous ou le Père de nous et non pas notre Père, le suffixe étant placé après le nom et les pronoms possessifs comme notre n'existant pas en hébreu biblique. « Notre Père »? ou « (le) Père de nous »? Peut-être est-ce juste un détail de traduction sans importance? Peut-être, au contraire, est-ce un détail qui a toute son importance en tant qu'il nous ouvre une perspective nouvelle et un espace nouveau de réflexion où la notion même de possession est remise en question? Il appartient à chacun de laisser résonner ces 2 expressions pour tenter de répondre mais voici quelques éléments pouvant nourrir une réflexion: tout d'abord, l'appellation ̎ Père de nous ̎ composée en français de trois éléments et non de deux, n'ajoute-t-elle pas comme un ̎ espace ̎ ou une ̎ respiration ̎ supplémentaire dans cette relation entre l'Homme et son Dieu, entre l'Homme et le Dieu de lui?
6, 913 dans une version « longue » composée de sept demandes (c'est la version retenue pour la liturgie) et dans l' Evangile de Luc au chap. 11, 24 dans une version plus « courte » de quatre demandes. Cette prière, dite par Jésus, à savoir un juif, priant et enseignant dans les synagogues, s'inscrit dans la tradition juive de l'époque puisqu'elle reprend les paroles essentielles de la prière juive et notamment deux d'entre elles: la prière centrale de la liturgie juive appelée la « prière des 18 bénédictions » ou « 'amida », ainsi que le « Qaddish », prière en araméen qui sanctifie le Nom. Aussi est-ce un peu comme si Jésus, ici, reprenait les paroles essentielles de la prière juive. Père de nous / (le) Père de nous Certes, analyser en hébreu chaque mot de cette prière pour en recueillir toutes les saveurs est un travail passionnant mais qui nécessite un apprentissage minimal de cette langue. A défaut, pouvons-nous aujourd'hui nous pencher sur le tout premier mot de cette prière en hébreu: אָבִינוּ ('a b inou) Nous sommes habitués à le traduire par notre Père.
Une prière du « Notre Père » en hébreu? Nous ne connaissons pas la version originelle de la prière du « Notre Père », puisqu'elle nous a été transmise par le biais des Evangiles, écrits en grec, alors que Jésus l'a très probablement prononcée en araméen ou en hébreu, à savoir la langue qui a toujours été consacrée à la prière. Le texte ici en hébreu du « Notre Père » est donc une rétroversion, c'est-à-dire une retraduction en hébreu d'un texte grec lui-même déjà traduit. La démarche entreprise est donc de tenter de retrouver les mots tels qu'ils auraient pu être énoncés par Jésus. Bien sûr, ce n'est qu'une tentative mais qui a le mérite de nous ̎ approcher ̎ de la prière originelle, au moins par ses sonorités sémites. Aussi ne serons-nous pas surpris de constater qu'il existe plusieurs versions du « Notre Père » en hébreu, cet exercice de retraduction d'une traduction pouvant être menés à bien différemment. Des mots inscrits dans la tradition juive de l'époque. Nous savons que cette prière apparaît à 2 reprises dans les Evangiles: dans l' Evangile de Matthieu au chap.
Il n'exauce que les prières conformes à sa volonté (cf. 1 Jn 5. 14). DES HALLES Poursuivant la prière nous disons: Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Nous voici aux halles de la Providence. Le pain symbolise tous nos besoins: matériels, économiques, affectifs, spirituels. Mieux que quiconque notre Père sait de quoi nous sommes faits, c'est pourquoi la Parole incarnée nous apprend à faire part de nos besoins. Par la bouche d'un de ses prophètes, notre Père nous invite cordialement à entrer: Venez, achetez et mangez. Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer! Es 55. Aux halles de la Providence, se trouve tout ce dont nous avons besoin, dans la prière personnelle prenons le temps d'exposer tous nos besoins à notre tendre Père. Prenons avec joie et reconnaissance ce qu'il nous donne. Les halles de la Providence sont les Restos du coeur de Dieu, nous y recevons le nécessaire jour après jour, comme Israël recueillait la manne au désert. UN CARREFOUR Pourvu du nécessaire nous parvenons au carrefour de la réconciliation lorsque nous disons: Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Amen MAGNIFICAT Le Magnificat illustré ► 10 illustrations sur le Magnificat sur le site Images Pascales ACTE DE CONTRITION ► Acte de contrition à Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence. "SALUT, Ô REINE (SALVE REGINA)" SALUT, Ô REINE, Mère de miséricorde: notre vie, notre douceur et notre espérance, salut! Enfants d'Ève, malheureux exilés, nous élevons nos cris vers vous; nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. O notre avocate, tournez donc vers nous vos regards miséricordieux; et au sortir de cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles, ô clémente, ô charitable, ô douce Vierge Marie! Priez pour nous, sainte Mère de Dieu, afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus Christ. ANGELUS À COLORIER Avec explication de la prière de l'Angélus à faire trois fois par jour.