En effet, un logement mal ou non ventilé peut présenter à la longue des problèmes de mauvaises odeurs, des dégradations dues à l'humidité et des problèmes de santé, de type allergie ou intoxication mortelle au monoxyde de carbone (300 décès en France chaque année, sur 6 000 victimes…). Par rapport aux autres systèmes de ventilation (VMC, etc. ), la ventilation naturelle offre l'avantage de ne pas consommer d'électricité, de ne pas faire de bruit et de ne pas nécessiter d'entretien particulier. La réalisation de l'installation est économique, et cela ne coûte rien à l'usage. Mais la ventilation naturelle est dépendante des conditions climatiques (il peut y avoir trop ou pas assez d'aération) et du bâtiment. Nous décrivons ici les principaux procédés de ventilation naturelle, qu'ils soient hygroréglables, hybrides, etc.
La rénovation thermique de l'habitat, individuel et collectif, est un enjeu majeur du plan de transition énergétique. La réhabilitation s'organise autour d'un triptyque de base: amélioration de l'isolation de l'enveloppe (avec ou sans travaux spécifiques sur l'étanchéité), changement des sources de production d'eau chaude (ECS et chauffage) et optimisation de la ventilation. En cas de VMC existante, les conduits en place sont utilisés pour installer un nouveau système plus efficace. Si la ventilation est naturelle, plusieurs niveaux de rénovation sont envisageables, dont la première étape est d'optimiser le débit de la ventilation naturelle avec des bouches autoréglables ou hygroréglables. Il est possible de s'arrêter là ou de passer à la VNA (ventilation naturelle assistée), à l'hybride (type statomécanique) ou à la VMC. « Lorsque nous effectuons des travaux de rénovation, en général, nous remplaçons à l'identique ou nous passons de l'autoréglable à l'hygro A, de la ventilation naturelle à de la VMC hygro A, résume Nacima Sahraoui, chargée de maintenance à GrandLyon Habitat.
Lorsque les contraintes du bâtiment ne nous permettent pas le passage en VMC - manque de place pour le caisson, bâtiments classés ou appareils à gaz raccordés au conduit de fumée -, nous étudions alors la possibilité de la VNA. L'hygro B est privilégié pour les opérations où les menuiseries sont remplacées. » Entrées d'air et bouches d'extraction La situation est fréquente d'un immeuble non rénové de plus de trente ans d'âge, avec la présence de nombreux ponts thermiques, de menuiseries vieillissantes à simple vitrage, parfois remplacées dans certains appartements de manière hétérogène et d'une ventilation naturelle. La rénovation lourde intègre la pose d'une isolation en façades par l'extérieur (ou si ce n'est pas possible, par l'intérieur) avec remplacement des menuiseries et pose de double vitrage. L'étanchéité du bâtiment étant ainsi renforcée, il est impératif de veiller à un renouvellement d'air suffisant. Pour garantir une qualité de l'air intérieur tout en réduisant les pertes thermiques, les rénovations s'accompagnent très souvent de la mise en place d'entrées d'air et de bouches autoréglables ou hygroréglables.
Ce système est cependant beaucoup plus cher, plus complexe à mettre en œuvre et nécessite un espace plus important. C'est pour cette raison qu'il est rarement installé en rénovation d'immeuble. Si la copropriété ne souhaite ou ne peut pas faire installer une VMC pour diverses raisons, il est recommandé, à minima, de faire faire modifier la ventilation naturelle vers un système général (par balayage), permanent et modulable (en faisant installer des bouches d'extraction hygroréglables). Dans tous les cas, il est indispensable de faire réaliser un état des lieux par un professionnel qualifié qui sera en mesure de proposer des solutions techniques adaptées au bâtiment. La situation peut impliquer dans certains cas le remplacement d'appareils de chauffage individuels (chaudières, poêles) qui ne sont pas compatibles avec le système de ventilation mécanique installé.
Il existe différents systèmes de ventilation adaptés aux immeubles collectifs: ventilation naturelle, ventilation hybride, ventilation mécanique basse pression. Le choix d'une solution s'effectue en fonction des contraintes réglementaires à respecter, mais aussi de la configuration de l'immeuble. En cas de réhabilitation d'un immeuble collectif, certains systèmes peuvent se greffer sur des conduits de ventilation existants. Pour faire les bons choix, faites le point sur la réglementation en vigueur et les systèmes de ventilation collective disponibles avant de demander un devis. Quel système de ventilation choisir en collectif: naturelle ou mécanique? Avant de demander un devis, vous devez savoir que le choix d'un système de ventilation nécessite une étude préalable du bâtiment. Cette étude permettra de dimensionner la solution de ventilation la plus adaptée à votre immeuble et d'en extraire un quantitatif des composants nécessaires. Pour rappel, il existe trois grands types de ventilation: La ventilation naturelle; La ventilation hybride; La ventilation mécanique.
Publié le 17/05/2016 à 00h01 VMC autoréglable avec récupération de chaleur sur air extrait Résidence Jean Désiré Trait, Caluire (Rhône)Quelque 349 logements sont répartis sur les trois bâtiments de cette résidence. Une réhabilitation partielle a eu lieu en 2002 par remplacement des menuiseries extérieures. La rénovation en cours par le nouveau bailleur GrandLyon Habitat prévoit la mise en place d'une chaufferie bois et d'une VMC autoréglable (remplacement des bouches VMC, des entrées d'air et des extracteurs), avec récupération de chaleur par PAC Soraya sur air extrait pour préchauffage de l'eau chaude collective, pour un surcoût de 178 000 € HT. Les pertes de l'ancien système ECS avec chaudière centralisée et distribution en étoile étaient estimées à environ 35%. © Doc. GrandLyon Habitat Lors d'une réhabilitation d'un immeuble collectif, l'existant le plus fréquent est la ventilation naturelle. Plusieurs niveaux de rénovation sont possibles en fonction du budget et des contraintes du site.
L'extracteur statique améliore le tirage généré par le vent grâce à l'effet Venturi, évite la pénétration de la pluie et peut avoir également une fonction antirefouleur. Pour sa part, l'extracteur statomécanique (ou hybride) possède deux modes de fonctionnement, statique ou à assistance mécanique à basse pression. Ce deuxième mode est activé soit lorsque le tirage est insuffisant soit lorsqu'un besoin de ventilation ponctuelle se fait ressentir, par exemple pour assurer un grand débit dans la cuisine. « Ainsi pour un R + 3 ou R + 4 où le tirage naturel n'est pas suffisant, nous recommandons du statomécanique comme Astato ou des caissons basse pression type Acthys, vers 70 Pa. Nous avons de plus en plus de demandes en rénovation pour de la basse consommation et basse pression », confie Éric Pajot, directeur de travaux chez EuropTherm. Mais simple ou double flux, basse pression ou non, la pose d'une VMC hygro A ou B est beaucoup plus rare en rénovation qu'en neuf. La pression d'extraction étant plus importante, le nombre d'entrées d'air est réduit par rapport à ceux nécessaires pour une ventilation statique.