Enfin, le point le plus épineux des revendications concerne l'ouverture de places au Centre hospitalier universitaire (CHU) pour les étudiants issus des facultés privées. À l'issue de leurs études de médecine, les étudiants des facultés publiques sont invités à passer un concours afin d'intégrer les formations complémentaires en spécialité au sein des différents CHU publics, rattachés aux facultés. Les facultés privées, elles, ne disposent que de quelques cliniques, d'une ampleur et d'un intérêt scientifique bien moindre. Dès l'ouverture de la première faculté privée à Casablanca en 2014, les organisations étudiantes du secteur public avaient manifesté leur hostilité à ce projet. Ecole privé de medecine au maroc omda. Les étudiants en médecine craignent de voir l'entièreté du cursus de médecine peu à peu privatisé, au détriment de la qualité et de l'accessibilité. Si le niveau des facultés privées de médecine est nettement inférieur, il n'en demeure pas moins qu'elles sont extrêmement chères pour les étudiants, et n'occasionnent, par définition, pratiquement aucun frais pour le gouvernement.
C'est avec surprise et stupéfaction que la décision autorisant la création de nouvelles facultés de médecine, ne disposant pas d'hôpital, a été accueillie dans le milieu médical. Les praticiens dénoncent un « acte dangereux » qui porte préjudice à la profession et à tout le système de santé au Maroc. La décision du ministre de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur, Saaïd Amzazi, autorisant la création de nouvelles facultés privées de médecine à Rabat et à Agadir, «sans études préalables ni terrains de stages, crée un précédent dangereux», proteste le docteur Saâd Agoumi, président fondateur d'honneur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP). Ecole privé de medicine au maroc france. En effet, à l'issue de deux réunions convoquées dans la précipitation au lendemain du scrutin du 8 septembre, tenues les 9 et 10 septembre sous la présidence d'Amzazi, deux nouvelles facultés privées de médecine, l'une rattachée à l'Université internationale de Rabat (UIR), l'autre relevant de l'Université Internationale d'Agadir (Universiapolis), ont obtenu leur autorisation du ministère, sans avoir à justifier de la disponibilité d'un hôpital adapté aux stages des futurs étudiants, comme l'exigent les dispositions légales.