HuffPost Canada a fermé ses portes en 2021 et ce site est maintenu en tant qu'archive en ligne. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter. Commande un Angelot Stéphanie Juteau, la propriétaire du Resto-bar La Maisonnée, près de l'Université de Montréal, nous montre la procédure à suivre lorsqu'un(e) client(e) commande un « Angelot ». Une vingtaine de bars universitaires à travers le Québec adopteront cette initiative pour prévenir les violences sexuelles. L'initiative québécoise fait son chemin jusqu'à Ottawa. Abonnez-vous à notre page sur Facebook Suivez-nous sur Twitter INOLTRE SU HUFFPOST L'alliance de santé étudiante du Québec By La Presse canadienne, PC
Alors que le Mois d'échange et de sensibilisation sur les agressions sexuelles en milieu étudiant (MESSAGE) vient de se terminer, les partenaires désirent clore cette troisième édition avec le lancement sherbrookois de l'initiative Commande un Angelot. Annoncée le 7 septembre dernier à Montréal en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Mme Hélène David, l'initiative Commande un Angelot se déploie actuellement en phase pilote dans les différentes régions du Québec. Celle-ci vise à prévenir les violences sexuelles dans les établissements partenaires par le truchement de formations, d'outils de sensibilisation et de la mise en place d'un protocole d'aide pour la clientèle. Comme le rappelle Clara Houle Roy, coordonnatrice régionale du projet: «Commande un Angelot permet à une personne qui ne se sent pas en sécurité, ou qui est témoin d'une situation problématique, d'obtenir de l'aide rapidement auprès d'un membre du personnel formé à cette fin, et ce, sans avoir à se justifier».
« Il n'y a pas de bonnes ou mauvaises raisons de commander un Angelot. Quelqu'un pourrait en commander un parce que la personne a vécu de la violence sexuelle, mais pourrait aussi en commander un juste parce qu'elle se sent inconfortable, sans nécessairement pouvoir mettre le doigt dessus. C'est aussi 100% valide, 100% valable comme raison pour commander un Angelot. » Le Collectif social a mis en place un protocole d'accréditation avec « des étapes à suivre pour accréditer chacun des bars participants, notamment une formation que l'ensemble des membres du personnel doit suivre. […] Tout ça est gratuit pour les bars, on leur fournit le matériel et on fait des suivis réguliers aux deux ou trois mois avec eux pour voir s'il y a du nouveau personnel qui a été embauché et qu'on a besoin de former, si on a besoin d'envoyer plus de matériel, etc. », indique Andréanne St-Gelais. Des bars accrédités dans les Laurentides Depuis 2017, de nombreux bars participent à cette initiative dans la province, seulement dans la région des Laurentides, le processus a été retardé en raison de la pandémie qui a conduit à la fermeture des bars.
Cette étape, selon la directrice de Collectif social, Andréanne St-Gelais, est très importante. « Toutes les raisons sont bonnes pour commander un angelot, déclare-t-elle. Que ça ne se passe pas du tout bien ou que ce soit juste un feeling, c'est bien correct. » « Cette initiative peut faire une réelle différence pour les étudiantes qui fréquentent des bars comme La Brunante, estime pour sa part l'étudiante en première année au baccalauréat en sociologie Clara Drolet-Lauzon. Elles sentiront une forme d'appui social. » L'étudiante en première année au baccalauréat en anthropologie Lauriane St-Amant partage le même avis et espère voir cette démarche adoptée par d'autres établissements. « Les bars ne peuvent plus rester passifs devant le fléau des agressions sexuelles », estime-t-elle. Bientôt sur le campus D'ici septembre, une formation correspondant à un protocole précis sera ainsi offerte au gérant et aux employé·e·s de La Brunante, située au pavillon Jean-Brillant. Les membres du personnel devront répondre à un questionnaire pour vérifier leurs connaissances sur les méthodes à appliquer et sur les façons de prévenir les violences à caractère sexuel, afin d'être accrédités.
« On a reçu du Fonds régions et ruralité du Ministère de l'habitation, 50 000$, pour développer le programme dans les sept MRC des Laurentides et la Ville de Mirabel. C'est un programme sur un an qu'on a commencé en septembre dernier. […] On vise encore que tout soit terminé pour la fin de l'été, avec pour objectif, d'accréditer entre 20 et 25 bars dans les Laurentides. C'est un intervalle, parce qu'il y a certains bars qui veulent bien participer, qui sont très volontaires, d'autres pour qui, il y a un peu plus de travail à faire, pour parler de cette réalité-là et venir à la conclusion que c'est important de prévenir des agressions sexuelles. » La directrice du Collectif social explique que dans les Laurentides, « il y a une quinzaine de bars qui ont été approchés ». « Jusqu'à maintenant, on n'a pas eu de réponses négatives d'aucun des bars qu'on a approchés dans l'ensemble des Laurentides. On fait toujours des visites dans chacun des bars. Parfois, il y a certains bars qui se prêtent un peu moins au programme, notamment parce que le programme vise surtout les 18-35 ans.
Enfin, j'espère sincèrement voir cette initiative se répandre dans les bars du Québec! Pour une liste des bars participants et plus d'information, ça se passe ici. #CommandeUnAngelot