Capital: Vous constatez que l'activité des Ehpad recule? Yann Reboulleau: Depuis la fin de l'année 2020, le niveau d'activité des Ehpad a baissé. C'est une réalité. Il y a des paramètres qui sont liés à la pandémie. Mais ce n'est pas qu'un problème quantitatif, il y a aussi un problème du registre de la perception des Ehpad par l'opinion publique d'une manière générale. Capital: Comment est-il possible de chiffrer le nombre de places disponibles? Yann Reboulleau: Chaque mois, les Ehpad renseignent un fichier à l'Assurance maladie où ils reportent la liste de leurs résidents. C'est une base qui n'est pas publique. Fin de vie en ehpad les. Nous avons accès à ces informations uniquement lorsque des études de l'Assurance maladie communiquent ces résultats. Une étude a été conduite avant le démarrage de la vaccination, début 2021. Elle a relevé, qu'entre fin 2019 et fin 2020, le taux d'occupation des établissements a baissé de 7 points, passant de 97 à 90%. Capital: La situation s'est-elle inversée en 2021? Yann Reboulleau: Il n'y a pas de chiffres nationaux, mais sur un réseau comme le mien, nous avons encore enregistré une baisse de 7 points du taux d'occupation entre octobre 2020 et avril 2021.
Souvent, les résidents meurent seuls. » En cas de difficultés insurmontables ou de problématiques particulières, les Ehpad peuvent aussi s'appuyer sur des ressources extérieures, des structures spécialisées dans cet accompagnement comme les unités dédiées, les équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), les réseaux de soins ad hoc ou encore l'hospitalisation à domicile. En 2017, selon l'Igas, 85% des équipes mobiles dédiées à ces soins spécifiques (composées d'un médecin, d'un infirmier, d'un psychologue, d'un kinésithérapeute et d'un assistant de service social) ont signé une convention avec un Ehpad. Fin de vie en maison de retraite - Cap Retraite. « Pour autant, ces conventions ne sont pas toujours garantes d'une action effective et efficace des EMSP dans ces structures puisqu'elles n'impliquent pas de moyens supplémentaires pour les équipes », déplore Brahim Bouselmi, directeur du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV). Prise en charge insuffisante « Quand ces équipes mobiles existent, elles sont d'un grand soutien, reconnaît Malika Belarbi.
Être confronté au décès de son proche, même si celui-ci est annoncé demeure une épreuve douloureuse. Il est préférable d'encourager la personne, et cela peut se faire au moment de son admission en maison de retraite, de laisser une trace écrite de ses dernières volontés et des informations sur, par exemple, la souscription à une assurance obsèques. Il est grandement recommandé de recueillir les souhaits des personnes avant une phase plus critique de la maladie, voire même de les actualiser dans les moments opportuns. Le cas particulier de la Covid-19 Au plus fort de la crise sanitaire de la Covid-19, les familles avaient l'interdiction de rendre visite à leurs proches hébergés en EHPAD. Fin de vie en ehpad 2019. Depuis février 2021, ces restrictions ont été levées avec la mise en place de mesures sanitaires (lavage de mains, port du masque, présentation du pass sanitaire) et l'accompagnement en fin de vie est redevenu possible pour les familles. Certaines limitations perdurent toutefois lorsque le patient décède des suites du Covid dans les 10 jours après la déclaration de la maladie, notamment sur les derniers gestes réalisés par les thanatopracteurs (interdiction d'embaumement), et la fermeture du cercueil qui s'effectue sur le lieu du décès.
« Il n'y a pas de relation hiérarchique. » Le reste du temps, ajoute-t-il, « tout a été mis en place progressivement par le médecin traitant et l'équipe mobile de soins palliatifs ». Selon Michèle Flechon, sa mère n'a obtenu la sédation profonde que le 5 juin, onze jours avant son décès. « Ma mère a souffert un mois pour rien. » Elle affirme, en outre, être en contact avec des proches de patients qui auraient eu aussi maille à partir avec le médecin coordinateur de l'établissement. Fin de vie en Ehpad : «Ma mère a souffert un mois pour rien» - Le Parisien. Défense tous azimuts Après avoir attaqué Michèle Flechon pour diffamation, le médecin coordinateur a porté plainte le 8 juin, au commissariat de police de Dole, deux heures après l'appel téléphonique d'un inconnu qui avait des propos « vulgaires et menaçants » à son égard. « Il a dit clairement à la secrétaire qu'il voulait me frapper et me casser la gueule », a raconté le médecin dans sa déposition. « Il a été identifié. Il vit dans le sud de la France et il est connu des services de police », affirme-t-il aujourd'hui.
L'expression de sa volonté en matière de soins La loi du 4 mars 2002 a instauré la notion de « personne de confiance », un individu majeur habilité à assister celui ou celle qui l'a désigné dans ses décisions en matière de santé dans le cadre d'une hospitalisation. La personne de confiance est également à même d'exprimer la volonté du malade dans l'hypothèse où ce dernier ne serait plus en mesure de le faire. Depuis la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015, la désignation d'une personne de confiance est possible pour les personnes résidant en EHPAD ou faisant appel à un service de soins à domicile. La fin de vie en EHPAD en France l Fin de vie Soins palliatifs. Les personnes âgées ont également la possibilité de rédiger des directives anticipées afin d'indiquer leurs volontés en matière de fin vie. Ces souhaits concernent entre autres: La limitation ou l'arrêt des traitements médicaux, La possibilité de transfert vers un service de réanimation ou de soins intensifs en cas de nécessité, La mise sous respiration artificielle, L'accord pour subir une opération chirurgicale, Une prise en charge de la douleur pouvant mener au décès.