Or, des tonnages plus importants peuvent aussi être la marque d'une pêche de mieux en mieux ciblée et d'une pression plus forte sur la ressource. Pour cette raison, il est difficile de dire si l'espèce se porte mieux ou moins bien. Mais le plus important à travers cette expérience, c'est d'acquérir un savoir-faire qui pourrait s'avérer très précieux si, à l'avenir, la ressource en morgates venait à se réduire.
Trois heures de route pour arriver sur notre coin. Un peu passé la Varlingue, le haut fond de sortie de la Vilaine, nous mettons le pilote automatique, bien réglé sur Houat. Nous profitons pleinement du plaisir d'être en mer à deux amis, nous surveillons la route et préparons le matériel. Vers dix heures, l'objectif est devant nous et nous naviguons à vue. Accueil - La morgatoise. Le GPS, navigateur par satellite, a bien fonctionné et nous a facilité le travail. Une légère correction et, sur le coup de 11h 11h1/2, nous atteignons notre coin de prélidection pour la pêche des morgates. Le moteur est stoppé, le bateau dérive en travers du vent et les cannes sont en action en un temps record! Rapidement, les premières prises s'annoncent. Nous sommes bien rodés tous les deux: Dès que l'un de nous remonte une seiche, l'autre pose sa canne et saisi l'épuisette pour attraper la bestiole tant qu'elle est prise sur le leurre. Ensuite le premier présente l'ouverture du sac que nous avons accroché à l'extérieur du bateau et le détenteur de l'épuisette y glisse la seiche!
On fait aussi suer un blanc de poireau en y ajoutant une tomate, du safran, curry et zeste d'orange. La morgate est servie avec cette cotriade». Thierry Seychelles, du Roscanvec, conseille, aussi, une cuisson rapide, «à la plancha». C'est-à-dire aller à la poêle, juste un aller-retour. La morgate est ensuite accompagnée de citron confit, de câpres, d'amandes et de feuilles de salade.