Auparavant susceptible de créer une ostéolyse, la céramique est aujourd'hui la référence et domine le marché. Si les premières tentatives de prothèses de hanche remontent à la fin du XIXe siècle, il faut attendre le début des années soixante pour qu'elles deviennent réellement fonctionnelles. Depuis, les progrès ont été constants, notamment dans les matériaux constituant les surfaces articulaires. Aujourd'hui, les prothèses de hanche utilisent trois sortes de «couples de frottement» différents. Céramique, la référence L'un des plus anciens est le couple «dur-mou», avec une tête en acier inoxydable, en cobalt ou en céramique, s'articulant, côté bassin, dans une cupule en polyéthylène cimentée sur le cotyle. «C'est la référence, avec un recul de vingt-cinq ans», souligne le Pr Moussa Hammadouche (CHU Cochin). Principales limites, le polyéthylène s'usait, d'où la nécessité de réintervenir après une quinzaine d'années, et libérait des débris susceptibles de créer une ostéolyse. On a trouvé la parade avec le polyéthylène hautement réticulé: en irradiant ce matériau, on le rend plus résistant à l'usure.
Qu'est-ce qu'une prothèse de la hanche? La prothèse de la hanche est un dispositif médical utilisé lorsque les os de l'articulation de la hanche, le fémur et l'acétabulum, sont gravement endommagés. La prothèse de la hanche remplace la tête fémorale qui est insérée dans la hanche. Elle peut être insérée et collée à l'intérieur de l'os, ou cimentée. Pour compenser l'absence de cartilage dans l'acétabulum, le chirurgien insère une plaque métallique en forme de coupe, nommée cotyle, dans laquelle une tête en céramique est fixée à l'insert fémoral. Les composantes de la prothèse de la hanche Cotyle: composant métallique Le cotyle est la pièce en forme de coupe représentant la nouvelle cavité est insérée dans la cavité remodelée. Ce composant est généralement en métal ou une combinaison de plastique et de métal. Insert L'insert est le revêtement en plastique ou en céramique s'insère dans le composant acétabulaire et permet à la tête fémorale de glisser plus facilement et naturellement dans le cotyle.
En effet, le frottement entre les différents éléments de l'implant a engendré la création et le détachement de petites particules métalliques qui se sont retrouvées dans le sang. Au niveau de l'articulation de la hanche, les particules peuvent occasionner des réactions allergiques à l'origine de douleurs et de lésions localisées. Après avoir examiné les données collectées, les sociétés visées ont décidé qu'il était dans l'intérêt des patients d'arrêter la commercialisation et de procéder à un rappel des implants non utilisés. Un suivi particulier des patients implantés a également été recommandé. Les autorités compétentes belges (en l'occurrence, l'AFMPS), les hôpitaux et les médecins concernés ont été informés de ce rappel et des recommandations formulées (lien vers le website). D'une manière générale, l'utilisation des implants métal-métal est découragée. Qu'ont fait les autorités belges suite au problème des implants de hanche métal-métal? En 2010, l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) a pris l'initiative de convoquer toutes les parties en vue de faire le point sur la problématique et d'y apporter des solutions.