La Maestà di Santa Trinita ( Vierge à l'Enfant au trône et les anges) est un tableau peint par Cimabue en tempera sur panneau de 385 × 223 cm, conservée au musée des Offices de Florence, visible et mise en regard dans la même salle (salle n o 2 dite salle des Maestà), avec deux autres Maestà de référence: la Madone Rucellai de Duccio et la Vierge d'Ognissanti de Giotto. Historique [ modifier | modifier le code] Le tableau fut peint par Cimabue pendant un temps de rémission de ses grandes peintures à fresque à la basilique Saint-François d'Assise. Revenu à Florence pour cette pause de 1280 à 1290, il fut commissionné par l'ordre monastique des Vallombrosains pour une des plus grandes églises de la ville, la Basilique Santa Trinita. Duccio, Cimabue, Giotto - Trois Vierges en Majesté : de l’image plane à la troisième dimension - L'art de très près. Au Quattrocento, le tableau fut déplacé du maître-autel de l'église de Santa Trinita, dans une chapelle de moindre importance et ensuite dans l'infirmerie. En 1810, pendant la suppression napoléonienne des couvents, il fut transféré à la Galerie de l'académie des beaux-arts et puis, en 1919, il rejoignit les Offices.
Aller au contenu principal Arnolfo di Cambio (Colle di Val d'Elsa, v. 1245 – Florence, entre 1302 et 1310) Madonna col Bambino o Madonna dagli occhi di vetro ( Vierge à l'Enfant ou Vierge aux yeux de verre), v. 1296-1302. Vierge à l'enfant (Duccio, Metropolitan) - Madonna and Child (Duccio, Metropolitan) - abcdef.wiki. Marbre, 173 x 72 cm. Provenance: Porche central de l'ancienne façade de la Cathédrale de Santa Maria del Fiore, Florence. Florence, Museo dell'Opera del Duomo. Conçue pour la lunette du porche central de l'ancienne façade de la Cathédrale de Florence [1] Dans la lunette du porche, la Vierge à l'Enfant était flanquée des statues des saints florentins Reparata et Zanobi.
La Salle II du Musée des Offices à Florence, consacrée aux primitifs toscans, met en scène trois Vierges en majesté, peintes pour trois églises florentines importantes respectivement par Duccio di Buoninsegna, Cimabue et Giotto di Bondone. Pour un œil non averti, il s'agit de trois versions quasi identiques d'un même thème: une Vierge à l'Enfant assise sur un trône, entourée d'anges. Pourtant, à y regarder de plus près, il y a entre ces Vierges toute la distance entre un traitement purement gothique et les premiers frémissements de la Renaissance italienne. Duccio di Buoninsegna (v. 1255-1260/v. Madone de Borgo San Lorenzo — Wikipédia. 1318-1319) est représentatif de l'Ecole siennoise dont il est le chef de file incontestable. Peinte vers 1285 pour l'église Sainte-Marie-Nouvelle (Santa Maria Novella), la Vierge à l'Enfant sur le Trône avec des Anges ou Madone Rucellai * [tempera sur bois, 450x290 cm] produit un effet d'image plane et rutilante, à l'instar des icônes byzantines. Duccio peint « à la grecque »: fond d'or, posture conventionnelle de la Vierge et de l'Enfant.
Chez Giotto, le visage, le buste et les cuisses sont modelés, humains, les plis du manteau et le buste de la Vierge en sont les marques. Chez Duccio et Cimabue, dans un souci d'humanisation, la tête de la Vierge est inclinée vers l'enfant, différence notable avec la tradition byzantine qui représentait les personnages de face dans une attitude figée. Cette inclinaison de tête s'observe déjà dans une Maestà de Guido de Sienne, au Palais Communal de Sienne, peinte vers 1260. Duccio essaye de donner du volume au visage de la vierge en peignant une ombre sur celui-ci. Il en est autrement chez Giotto, où non seulement la Vierge mais l'ensemble du tableau s'écartent totalement des pratiques antérieures. La Vierge de Giotto est plus humaine, maternel, et plus grosse, ce qui montre qu'elle a été enceinte de Jésus. Les anges [ modifier | modifier le code] Chez Duccio, les anges sont au nombre de six, trois de chaque côté, un genou baissé sans toucher le sol, ils semblent flotter dans les airs, aucun support n'est apparent, la pose est irréelle.
Sur les 40 oeuvres que nous lui connaissons il en reste au moins 20. Nous savons aussi qu'il meurt à Florence le 8 janvier 1337 à 70 ans environ. Veronique 2022-05-28T19:24:51+02:00 Page load link
Son style s'est épuré mais il n'en demeure pas moins monumental. La fresque majeure est le « Christ en croix ». L'émotion se lit dans la douleur de Madeleine au pied de la croix et le renversement de la Vierge. Par ailleurs, les soldats romains sur la droite, sont mis en scène de façon à créer plus d'espace et une certaine dynamique. Enfin, les angelots aux visages diversement crispés, participent à la douleur collective. Ainsi, tout contribue à donner à l'ensemble une émotion nouvelle. Les fresques de Padoue lui apporteront une grande renommée en Italie et l'amèneront à travailler à Florence dès 1334. Mais il travaille aussi à Rome et crée la mosaïque monumentale de « La Navicella » qui orne aujourd'hui le vestibule de la basilique saint Pierre. Giotto, père de 8 enfants, a aussi travaillé avec son fils ainé. Bien qu'on le connaisse peu, on sait qu'il était discret, peu dépensier et au courant des idées de son temps. On sait par exemple, qu'il a sans doute rencontré Dante dont il a fait un portrait dans la chapelle du Bargello de Florence.
La perspective n'est pas encore réellement à point de fuite central mais le trône participe de la profondeur de la scène, et des plans successifs crédibles du placement des personnages en évitant la superposition des anges de Cimabue. Les marches du socle en marbre appuient l'impression de profondeur. Chez Giotto, le trône s'ouvre comme un tabernacle. L'Enfant Jésus [ modifier | modifier le code] S'il porte des attributs différents (un rouleau dans la main gauche chez Cimabue), son regard inciterait à dire que seule la Maesta de Cimabue devait faire face au fidèle placé devant l'autel, alors que les regards portés vers la gauche des deux autres tableaux indiquerait un placement des tableaux à droite de ce même fidèle regardant la représentation du Sauveur. Analyse [ modifier | modifier le code] Entre similitudes et différences, la recherche de la représentation du même sujet par ces trois peintres montrent l'évolution d'un style toujours empreint des principes de l'iconographie byzantine mais qui recherche l'humanisation de la représentation d'une scène sacrée.