La Belle au Bois dormait de Paul Verlaine La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-Bleue? elle attendait ses frères; Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid, Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-de-temps planait dans l'air léger Qui caresse la feuille au sommet des bocages Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs, Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles, Ses coupes et son goût à lui, - les fleurs des gens! - Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles, Les blés encore verts, les seigles déjà blonds Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique... Peau d'Ane rentre. On bat la retraite - écoutez! - Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe, Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés, Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe!
La Belle au Bois dormait La belle au bois dormait. Cendrillon someillait. Madame Barbe-Bleue? elle attendait ses frères; Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid, Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger Qui caresse la feuille au sommet des bocages Très nombreux, tout petits, et rêvant des bocages Semaille, fenaison et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs, Plus belles qu'un jardin où l'homme a mis ses tailles, Ses coupes et son goùt à lui, -les fleurs des gens! - Flottaient comme un tissu très clair dans l'or des pailles. Les blés encore verts, les seigles déjà blonds Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criaient vers les sillons Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique... Peau d' Ane bat la retraite- écoutez! - Dans les Etats-Unis voisins de Riquet-à-la-Houppe, Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés, Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe!
C'est le jour, pour le seur, c'est le poinct asseuré Qui te delivrera du combat enduré, Qui t'a toute la nuict fait guerre si cruelle, Mon oeil ne veille plus, tu es en liberté De t'aller reposer par le jour appresté, Qui t'annonce le point de ceste aube nouvelle. Salomon Certon [singlepic id=81 w=320 h=240 mode=web20 float=center] Jackie Martinez (#13250) Par mark sebastian La Belle au Bois dormait La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-bleue? elle attendait ses frères; Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid, Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger Qui caresse la feuille au sommet des bocages Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs, Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles, Ses coupes et son goût à lui, – les fleurs des gens! – Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles, Continuer la lecture de « « La Belle au Bois dormait… » de Paul Verlaine » Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau On aura mis deux éléments contraires, Comme tu vois être le feu et l'eau Continuer la lecture de « Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau » de Maurice Scève » Gente Dame Il n'est plus, ô ma Dame, D'amour en cape, en lame, Que Vous!
On bat la retraite - écoutez! - Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe, Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés, Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe! More from Poet Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure; Et je m'en vais Au vent mauvais... (A Germain Nouveau) Dans une rue, au coeur d'une ville de rêve Ce sera comme quand on a déjà vécu: Un instant à la fois très vague et très aigu... Ô ce soleil parmi la brume qui se lève! Ô ce cri sur la mer, cette voix dans les bois! Ce sera comme quand... Un pavillon à claires-voies Abrite doucement nos joies Qu'éventent des rosiers amis; L'odeur des roses, faible, grâce Au vent léger d'été qui passe, Se mêle aux parfums qu'elle a mis; Comme ses yeux l'avaient promis, Son courage est grand et sa lèvre... Je suis l'Empire à la fin de la décadence, Qui regarde passer les grands Barbares blancs En composant des acrostiches indolents D'un style d'or où la langueur du soleil danse.
On bat la retraite – écoutez! – Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe, Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés, Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe! Paul Verlaine [singlepic id=80 w=240 h=320 mode=web20 float=center]