Nulle mention de la perversion narcissique dans le DSM IV, manuel de classification internationale des troubles mentaux. La notion se cherche. Pour certains comme Scott Peck, psychiatre américain, il ne faut pas craindre de parler de véritable déviance morale et de poser la question du mal. PREDATEURS PSYCHOTIQUES OU PERVERS NARCISSIQUES | Pearltrees. Pour d'autres, comme le Docteur Reichert-Pagnard, il s'agit d'une psychose sans symptômes apparents ou "psychose blanche". On pourrait classer le manipulateur sur une échelle de 1 à 10 selon la toxicité. Niveau 3, le tyran domestique, réfugié dans le déni, qui blesse l'autre involontairement pour s'alléger de son propre mal être; niveau 8, le sadique qui se défoule en jouissant de la douleur morale qu'il inflige sciemment. Quoiqu'il en soit, même un petit "PN" fait de considérables dégâts. La suite après la publicité Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1): 1.
343 C'est l'investissement pulsionnel de la pensée qui est en cause. La psychose est alors une psychopathologie de la pensée, une psychopathologie de "l'appareil à penser les pensées" en référence aux travaux de W. R. Bion: "… la psychose réside moins dans les pensées que nous fait connaître le psychotique que dans la pensée qui les pense. " 344 La perte de la réflexivité que permet la pensée signe cette psychopathologie, la pensée ne reconnaît plus ses propres productions. La "psychose blanche" n'est pas un syndrome particulier, c'est une configuration clinique révélant une structure invisible où se manifeste le "germe de la psychose", une psychose potentielle, qui permet de mieux saisir ce qui serait "l'ombilic" de la psychose. Le terme même de "psychose blanche" fait référence aux travaux de B. Lewin décrivant des "rêves blancs", des rêves sans contenu qui révèlent ainsi l'écran du rêve sur lequel se projettent habituellement les productions du rêveur. André Green - Psychose Blanche et Folie Privée. J. Green développent leur théorisation à partir d'un unique entretien obtenu lors d'une "consultation psychanalytique" s'inscrivant dans la tradition psychiatrique française de la présentation de malade.
L'objet fétiche est le garant de l'intégrité narcissique de l'individu, à condition que cet objet reste inanimé et immuable. La "psychose froide", évacuant le besoin et l'objet, développe un plaisir de non-satisfaction, de non-perte. La relation fétichique à l'objet est le produit des défaillances de ce que E. Kestemberg appelle "l'homosexualité primaire". Ce terme qualifie les échanges relationnels avec l'objet primaire reconnu à la fois comme différent et semblable, c'est "le premier temps de la conquête précoce de l'objet". Vous avez dit « psychose blanche »? – ALIÉNISTE & ROCKOLOGUE. La "psychose froide" signe l'échec de la constitution de l'objet comme double de soi, à la fois autre et identique, un alter ego, échec qui trouve une solution, ou plutôt une "non-solution", dans la mise en place d'une organisation de type pervers basée sur une relation fétichique à l'objet. C'est avec la notion de "psychose blanche" que J. L. Donnet et A. Green décalent le point d'origine du conflit structural de la psychose. Les attaques massives de la pensée qui caractérisent les états psychotiques ne sont plus considérées comme les conséquences d'un conflit pulsionnel, ou comme les traductions d'une perte de la réalité victime d'un conflit avec les pulsions issues du ça selon les écrits freudiens: " … la psychose est un conflit entre la pulsion et la pensée où, à la différence de la névrose, la pensée est attaquée par la pulsion. "
Pervers narcissiques: 20 pistes pour les reconnaître ⋆ Myriam Ogier Passer au contenu Pervers narcissiques: 20 pistes pour les reconnaître Un dossier très complet publié par le Nouvel Observateur sur le fléau que représente les pervers narcissiques. Les pervers narcissiques (Illustrations Catherine Meurisse pour « le Nouvel Observateur ») On pourrait classer le manipulateur sur une échelle de 1 à 10 selon la toxicité. Niveau 3, le tyran domestique, réfugié dans le déni, qui blesse l'autre involontairement pour s'alléger de son propre mal être; niveau 8, le sadique qui se défoule en jouissant de la douleur morale qu'il inflige sciemment. Quoiqu'il en soit, même un petit « PN » fait de considérables dégâts. Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1): 1. Il ou elle vampirise l'énergie de l'autre: l'expression « se faire bouffer » prend tout son sens.
La victime, par amour, ou désir d'améliorer la relation, tente avec empathie de comprendre pourquoi le pervers narcissique se comporte ainsi, car elle croit pouvoir le sauver et essaye de dialoguer,... C'est en vain, car le pervers narcissique est dans le déni, le refus de la remise en question. Au contraire, s'il est démasqué, sa violence s'accroît et devient du harcèlement (sms, emails, coups de fils ininterrompus et insultants …). A la longue, la victime devient dépressive, ou bien elle finit par devenir violente par identification projective (le pervers narcissique « injecte » en elle sa violence), de sorte que cet accroissement de violence peut amener au suicide ou au meurtre de l'agresseur, si aucun secours de l'entourage n'est offert à la victime. Le pervers narcissique ne se remet pas en question, car il est et veut rester dans la toute- puissance narcissique, afin de se couper des conflits psychiques intérieurs, de sa souffrance dont il fait l'économie en les projetant sur sa « proie » qui devient le réceptacle, l'objet de sa violence, niée dans sa différence, dans sa souffrance...
D'autre part, il est aspiré par ce blanc, par ce zéro, par le vide de la désignification. Mais la pensée de Green est complexe, subtile, nuancée. On ne peut se passer de lire et relire ses ouvrages, incontournables pour la pensée clinique contemporaine. Pour aller plus loin: André Green: Eros et Thanatos Une vidéo dans laquelle André Green expose les concepts de pulsion de vie et de mort, selon Freud et selon ses propres travaux. (extrait de la série « Les Mots de la Psychanalyse » diffusée en 1996 sur France 5) André Green: Sources et bibliographie: -Principaux ouvrages d'André Green: Green A. (1976), La folie privée, Gallimard, 1990. Green A. (1980), Narcissisme de vie, narcissisme de mort, Éditions de Minuit, 1983. (1993), Le travail du négatif, Éditions de Minuit. Green, A., Penser la psychanalyse avec Bion, Lacan, Winnicott, Laplanche, Aulagnier, Anzieu, Rosolato, Paris, Ithaque, 2013, Travaux sur André Green: -Articles: Baldassarro, Andrea. « André Green et le négatif à l'œuvre », Revue française de psychosomatique, vol.