1917-2017: Le bonheur a 100 ans cette année… Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Il va filer. Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer. Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite. Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer. Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite. Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer. De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite. De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer. Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite… Il a filé!
Fanny: C'est un poème de Paul Fort. je me posais des questions sur le bonheur et le titre de ce poème m'est venu à l'esprit. Je me demande si le bonheur est quelque chose qui est juste à portée de main et qu'il suffit juste de cueillir ou de saisir. Line: Tiens, tiens! Madame commence à philosopher. Que cache cet intérêt subit pour la philosophie? Fanny: Tu parles. Y'en a qui pensent qu'il suffit de s'arrimer à quelqu'un de bien établi pour trouver le bonheur. Line: De mieux en mieux. Fanny: L'autrefois, je te parlais de la réaction de mon oncle. Eh bien! il est à fond dans ses illusions. Il veut absolument avoir ton numéro. Line: Ah oui! Pourquoi faire? Fanny: A ton avis. Il veut être ami avec toi et, plus si affinité. Et crois-moi, il est décidé à mettre toutes les chances de son côté. Il m'a même livré sa version de la femme idéale pour m'épater. Line: Et quel est le lien avec ton poème? Fanny: Le lien? C'est tout simplement qu'il est en train de courir après un hypothétique bonheur au lieu de s'en construire un avec ce qu'il a déjà en main.
Lui, il a décidé un jour qu'il l'aimait, et il n'a jamais failli. Aimer, c'était cela. Accepter qu'elle l'entraîne dans ce tourbillon où il ne savait jamais s'il devait la suivre où seulement la regarder, comme si elle était l'unique protagoniste d'un spectacle chaque jour différent. Elle allait, pensant le suivre où il voulait. Elle l'a toujours cru. Mais… en réfléchissant, en y pensant davantage, en l'écoutant mieux… elle saurait… Il l'a accompagnée dans sa quête vers ce je ne sais quoi qui la faisait courir, qui la faisait s'arrêter parfois aussi, des larmes dans les yeux, comme si elle savait qu'elle n'y arriverait jamais. Il la prenait alors dans ses bras, sans questions, sans autres mots que ce « Je t'aime » murmuré, tout bas, parfois trop bas. L'entendait-elle alors, ailleurs que dans la tendresse d'un geste cent fois renouvelé? Il était si présent lorsqu'elle s'enfonçait dans une détresse qu'elle ne racontait qu'aux pages d'un cahier qu'il n'avait jamais lu! « Allez! Encore quelques mètres!
En 1934, Paul Fort fait partie du jury du Prix de la Jeunesse. Après avoir été décoré Chevalier de la Légion d'honneur, il est promu Commandeur en 1953. Paul Fort fut un poète de la nature, de la lumière et des chants d'oiseaux. Il écrivit aussi des poésies plus tristes comme « La complainte du petit cheval blanc ». Son style simple et lyrique à la fois, rythmé, symbolique (il fut très proche du mouvement symbolique à la fin du XIXème siècle, ce qui lui valut quelques ennuis) eut tous les atouts pour rendre ses textes poétiques populaires et plaisants pour les enfants. Je vous laisse avec un texte court et imagé qui vous plaira, je l'espère: Cri d'or du soleil loriot, tarin, fauvette grise y jouent de leurs sifflantes flûtes et dans ce bruit le merle incise l'air qui sur l'eau se répercute Marie-Laure Tena – 7 juin 2018 Sources: - * Je n'écris pas « poétesse » car il semble que cela soit moins valorisant que « poète ».
C'est pourquoi il s'est toujours battu pour notre réussite scolaire. "Votre vrai mari c'est l'école", avait-il tendance à ajouter quand il voyait que nous rechignions à apprendre nos leçons. Fanny: Difficile de penser le contraire lors que les gens se permettent de parader fièrement avec d'autres femmes alors qu'ils ont toujours la bague aux doigts.
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