Romain Clergeat 08/01/2022 à 07:22, Mis à jour le 08/01/2022 à 09:59 Dans la capitale indienne, 25 millions d'habitants disparaissent dans un brouillard de pollution suffocante. Et au milieu coule une rivière… d'immondices. Dans le sud de New Delhi, ils serpentent à travers le bidonville de Taimoor Nagar. Ici, respirer la puanteur est une damnation quotidienne. Les habitants s'en accommodent, comme les chiens errants, les poules, les cochons et les vaches qui partagent avec eux ce décor de cauchemar. Personne ne prête attention à la couleur grise de ce ciel si toxique. Pour les miséreux, les soucis premiers sont ailleurs. Pourtant, l'air vicié qui s'infiltre dans leurs poumons raccourcira leur vie déjà longue de malheurs. Premier voyage en Inde : découvrir et s'installer à New Delhi. Lire aussi: La pollution de l'air tue encore 40. 000 personnes par an La suite après cette publicité Au moment où nous arpentons les dédales de ce bidonville coincé entre deux quartiers plutôt résidentiels de Delhi survient un bruit sourd. Comme un pneu qui éclate. Une canalisation rongée par la rouille vient d'exploser, déversant brusquement des hectolitres d'eau au milieu des sacs d'ordures qui couvrent la rivière de déchets.
Imposez un confinement de deux jours, si nécessaire sinon comment allons-nous pouvoir vivre? », a déclaré le juge en chef N. V. Ramana. La réponse du gouvernement n'a pas tardé. Peu après l'audience de la Cour suprême, le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, a annoncé samedi la fermeture pour une semaine de tous les bureaux gouvernementaux et des écoles, ainsi que l'arrêt des travaux de construction durant quatre jours jusqu'au 20 novembre. Vivre à new delhi film. Les fonctionnaires sont en télétravail tandis que les entreprises privées ont été invitées à le faire autant que possible. À lire aussi New Delhi dans l'enfer de la pollution de l'air La crise aurait pourtant pu être anticipée par le gouvernement. Dans la ville la plus polluée au monde, la qualité de l'air dans le territoire se détériore gravement chaque hiver depuis environ dix ans, avec des niveaux dangereux de particules fines. Le brouillard de pollution qui enveloppe la capitale en hiver provient notamment de la fumée issue des brûlis agricoles dans les États voisins mais aussi du trafic automobile et des déchets qui accompagnent la grande fête hindoue de Divali.
L'ONG porte Chandni aux nues. La petite fille des rues devenue militante des droits reçoit de nombreux prix dont l'un décerné par un opérateur de téléphonie. Au premier rang de la cérémonie, Dev boit ses paroles. Mieux, il la revoit. À 17 ans, il vient d'être nommé directeur commercial. Il me raconte son ascension sociale en me tendant sa carte de visite en guise de preuve. Lui-même semble avoir du mal à y croire. À 11 ans, il fugue loin des coups de son père. Il passe quelques nuits sur un banc, vole pour manger, puis se drogue pour ne pas rentrer. Vivre à new delhi edition. Case prison. Un homme providentiel libère sous caution tout un régiment de pickpockets et leur fait la leçon. Dev retourne à la gare, vend du maïs grillé. Quand on n'a rien, tout compte: les clients préfèrent ceux qui portent beau; il s'achète une chemise, qui améliore ses ventes, puis un pantalon, qui lui permet de devenir serveur. Il prend un train pour Delhi, se fait barman. On l'envoie à Goa servir des cocktails hors de prix à des humanitaires occidentaux en goguette, rassasiés par leur journée de kitesurf.