Le prêtre, tout nourri de Tacite et d'Homère, Etait un doux vieillard. Ma mère - était ma mère! Ainsi je grandissais sous ce triple rayon. [... ]
Enfants, beaux fronts naïfs penchés autour de moi, Bouches aux dents d'émail disant toujours: Pourquoi? Vous qui, m'interrogeant sur plus d'un grand problème, Voulez de chaque chose, obscure pour moi-même, Connaître le vrai sens et le mot décisif, Et qui touchez à tout dans mon esprit pensif; - Si bien que, vous partis, enfants, souvent je passe Des heures, fort maussade, à remettre à leur place Au fond de mon cerveau mes plans, mes visions, Mes sujets éternels de méditations, Dieu, l'homme, l'avenir, la raison, la démence, Mes systèmes, tas sombre, échafaudage immense, Dérangés tout à coup, sans tort de votre part, Par une question d'enfant, faite au hasard! Aux Feuillantines – Victor Hugo | Poetica Mundi. - Puisqu'enfin vous voilà sondant mes destinées, Et que vous me parlez de mes jeunes années, De mes premiers instincts, de mon premier espoir, Ecoutez, doux amis, qui voulez tout savoir! J'eus dans ma blonde enfance, hélas! trop éphémère, Trois maîtres: - un jardin, un vieux prêtre et ma mère. Le jardin était grand, profond, mystérieux, Fermé par de hauts murs aux regards curieux, Semé de fleurs s'ouvrant ainsi que les paupières, Et d'insectes vermeils qui couraient sur les pierres; Plein de bourdonnements et de confuses voix; Au milieu, presque un champ, dans le fond, presque un bois.
Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux, S'appellent en riant et s'tonnent, joyeux, De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.
Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants. Notre mère disait: jouez, mais je défends Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles. Abel était l'aîné, j'étais le plus petit. Nous mangions notre pain de si bon appétit, Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles. Nous montions pour jouer au grenier du couvent. Et là, tout en jouant, nous regardions souvent Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible. Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir; Je ne sais pas comment nous fîmes pour l'avoir, Mais je me souviens bien que c'était une Bible. Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir. Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir. Des estampes partout! quel bonheur! Aux Feuillantines - Victor HUGO - Vos poèmes - Poésie française - Tous les poèmes - Tous les poètes. quel délire! Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux, Et dès le premier mot il nous parut si doux Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire. Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin, Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain, Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.
Toujours est-il que ces deux enfants ne sont pas exactement comme les autres, puisque ce n'est pas n'importe quel livre qui suscite leur intérêt. Ces enfants qui habitent dans un « couvent » sont instinctivement attirés par « un livre inaccessible », « un livre noir » qui se révèle être « une Bible ». Et le merveilleux n'est pas loin, puisque ce livre a un effet particulier sur les enfants: il les absorbe tout entiers, au point qu'ils en oublient leurs jeux et se mettent à lire. Comme si le livre sacré exerçait sur les enfants un charme mystérieux. Poème aux feuillantines de victor hugo a benito juarez. Mais Victor Hugo évite la surenchère: il aurait pu multiplier les effets, les images, les figures de style. Mais non. Il évite l'emphase. Le poème reste simple, le merveilleux est suggéré sans forcer le trait. En somme, jusqu'au dernier vers, on peut continuer de lire le poème comme le simple récit d'enfants qui s'amusent. On s'en rend compte aux noms propres de l'avant-dernière strophe: « Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain ». On a l'impression que les enfants récitent la liste de leurs héros favoris.
1 C'est issu de quel livre? Les contemplations Les divinations Les célébrations 2 Quel est le sujet du poème? La découverte d'un livre vert La découverte d'un livre violet La découverte d'un livre noir 3 Comment s'appelle l'aîné? Joseph Abel Booz est un service gratuit financé par la publicité. Poème aux feuillantines de victor hugo jeune. Pour nous aider et ne plus voir ce message: 4 Quel est le livre découvert? La bible Le coran Cendrillon 5 Ils étaient Tous adultes Tous enfants Tous bébés 6 Quelle odeur avait le livre? Une odeur de fraise Une odeur d'encensoir Une odeur d'ail 7 Qu'est-ce qu'ils n'ont pas le droit de faire? De chanter et danser De marcher dans les fleurs et de monter aux échelles De se laver la tête
J'ai trouvé mes renseignements sur le site internet wikipedia. enfance: Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon en France. Son père était général de Napoléon premier. A 13 ans, il commence à écrire des poèmes. En 1819, avec ses frères ils fondent une revue littéraire. Poème aux feuillantines de victor hugo sur l amour. 2. L'homme célèbre: Il épouse Adèle Foucher et a cinq enfants. Il continue à écrire des poèmes des L'origine des combats de victor hugo. 588 mots | 3 pages L'origine des combats menés par Victor Hugo. Certains événements vécus dans l'enfance ont profondément marqué la sensibilité de Victor Hugo face aux scènes de supplice et d'injustice. Un épisode relaté dans le poème «Après la bataille1» met en scène le père «ce héros» qui, agressé par un traître, aussitôt lui pardonne. Parmi les épisodes dramatiques vécus durant son enfance il y a l'arrestation du parrain de Victor, Victor Fanneau de Lahorie et le retour de la famille du voyage en Espagne question de corpus 1390 mots | 6 pages sentiments généraux. C'est ce que nous allons pouvoir étudier à travers les textes de ce corpus avec premièrement, « Milly ou la terre natale » d'Alphonse de Lamartine publié en 1830 dans Harmonies poétiques et religieuses, ensuite, « Aux Feuillantines » de Victor Hugo publié en 1857 dans Les Contemplations et enfin, un poème plus récent, publié en 2001 par Yves Bonnefoy dans son recueil Les Planches courtes, « La Maison natale ».