Je n'ai pas la prétention d'être la mère parfaite. Parfois, j'ai aussi de mauvais réflexes, mais je sais m'excuser et reconnaître mes torts lorsque c'est nécessaire parce que notre relation mère-enfant compte beaucoup plus pour moi que mon orgueil mal placé. Une petite ouverture d'esprit de ta part pourrait être bien aidante autant pour tes petits-enfants que pour moi. Je ne demande pas à ce que notre situation vire au rose bonbon, mais j'aimerais être en mesure de pouvoir parler de tout et de rien avec toi, simplement. De pouvoir te faire confiance et d'avoir droit à quelques conseils lorsque je me sens dépourvue de bonnes ressources. Pouvoir avoir un coup de main pour gérer quelques situations avec mes enfants ou tout simplement dans mon quotidien. Savoir que tu es là. J'aimerais vraiment te faire confiance. Tu ne peux t'imaginer à quel point. J'aimerais oser croire que mes paroles resteraient entre nous. Ne pas craindre que tu ne les garderas en réserve pour me les remettre en pleine face soudainement question de TE remonter l'estime.
37 ans Paris 1810 Une question qui me taraude depuis un bon moment, mais qui me gêne un peu, car j'ai l'impression d'avoir un problème, d'être "anormale"... :oops: Depuis que je suis tombée enceinte, je ne réalise pas que tout cela va se solder par l'arrivée réelle d'un bébé dans ma vie. Au début, je me disais "c'est normal, c'est le début, quand tu vas le sentir bouger tu vas prendre conscience". Mais sentir bébé bouger n'y a rien fait. J'ai eu beau, lors d'une écho 3D, le voir sur écran géant en même temps que je le sentais bouger, j'avais l'impression d'être au cinoche. Je ne réalise pas que j'ai un vrai enfant dans le ventre. Après, mon mari m'a dit "attends que la chambre soit prête, ça va devenir concret". Mais la chambre est archi-prête depuis des mois et j'y passe chaque jour sans que cela me fasse tilter plus que ça. J'ai rangé ses petits vêtements, je les trouve adorables, mais rien n'y fait: je ne réalise pas. Puis l'entrée en congé mater... Les premières douleurs ressemblant à des contractions... Rien.
Elle était également un puits de savoir, dans de nombreux domaines. Infirmière de métier, elle était d'une grande empathie pour ses patients et ne vivait que pour soulager leur souffrance. Je ne la remercierai jamais assez de ce qu'elle m'a donné: Une confiance en moi et une estime de moi, à toute épreuve; L'esprit critique et la force de ne jamais céder à la manipulation; L'empathie et la tolérance; Le goût de l'histoire et des arts; Les voyages; Les expériences multiples; La possibilité de s'adapter dans tous les milieux et à tous les interlocuteurs... Tout ça, je le lui dois en partie et j'en ai bien conscience. Ce qu'elle ne m'a pas donné n'a plus d'importance aujourd'hui et je l'accepte. Malgré nos désaccords et l'ambiguïté de notre relation, j'ai accompagné maman comme il se devait. Non pas que j'en avais réellement la volonté mais surtout, car je n'ai jamais considéré avoir le "choix" (Contrairement à ce que tous les bien-pensants me disaient durant ces mois: De me ménager, de prendre de la distance, de penser à moi...
Je suis et ne serai à tout jamais qu'une enfant pour toi. Juste une petite fille qui n'aura jamais le droit de vieillir, ni d'avoir des opinions bien à elle. Je sais que le fait que je sois une mère à mon tour et que je vive ma vie de famille différemment de la tienne, ne te plaît pas du tout! C'est bien malheureux pour toi. Et, tu sais quoi? Tu me le démontres fréquemment même sans t'en rendre compte. J'ai bien hâte que tu veuilles me reconnaître telle que je suis, même si mon espoir s'envole un peu plus chaque jour. Je te demande maintenant de lâcher prise sur ma manière d'être parce que mon sentiment de petite fille refait surface encore aujourd'hui et, ce sentiment, je n'en veux plus. C'est horrible de se sentir aussi peu aimée par la personne qui a le rôle de te chérir, de t'aimer inconditionnellement et, surtout, d'être présente dans les petits moments importants dans ta vie. Ça fesse encore plus de ressentir que tu as baissé les bras il y a bien longtemps avec moi… Je garderai pour moi ces phrases assassines que tu m'as maintes fois jetées au visage et qui visent à détruire l'autre à petit feu te permettant de conserver ce pouvoir perpétuel que tu as sur moi.
Chère maman, Je suis aujourd'hui adulte et mère à mon tour. Je me dois de te concéder une chose, être mère n'est pas toujours chose facile. Un enfant, c'est exigeant. Il y a des jours où l'on devient désemparée et d'autres où l'on perd patience. Des fois, je sens des montées d'agressivité en moi, mais je repense à mon enfance et cela m'aide à me contrôler, à relativiser. Alors que plusieurs adultes et mères tentent de ne pas reproduire ce qu'ils ont vécu dans leur enfance, je m'en suis fait un code d'honneur bien à moi. Malgré tout le respect que j'ai pour toi, j'ai envie de montrer à mes enfants ce qu'est l'amour, l'accomplissement et le dépassement de soi. Je veux qu'ils sachent qu'ils pourront toujours compter sur moi, et ce, en toutes circonstances. J'ai envie de les aider à se bâtir une confiance en soi, pas une carapace contre les coups durs. Je souhaite leur montrer le respect de l'autre, pas qu'il est plus simple de rabaisser pour remonter son estime personnelle. Tu m'as blessée à maintes reprises en voulant te sentir supérieure.
-), (poussette chicco trio 200. -) donc le toute pour 1000.