Le Dieu de Jésus « l'accepte bien qu'elle se sente inacceptable », pour reprendre une formulation de Tillich. Le péché suprême, le péché contre l'Esprit, contre lequel Jésus lui-même ne peut rien, n'est-il pas de se croire maudit et coupé de Dieu? Jésus ne dit-il pas quelques versets plus loin: « Vous jugez de façon humaine. Moi, je ne juge personne. » (Jn 8, 15) Ultime acte libérateur Il est remarquable de noter qu'après avoir délivré la femme de la violence des accusateurs, Jésus devienne lui-même objet de jugement et d'exclusion violente car les pharisiens exaspérés « ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter » (Jn 8, 59), de même qu'après avoir ressuscité Lazare, les grands prêtres et les pharisiens « décidèrent de le faire périr ». Jésus finira sur la croix: non-violence absolue de son étonnant messianisme. Jésus nous sauve en ne retournant pas notre violence et notre haine contre nous. La femme adultère ou deux approches de la Parole (29 janvier 2017). Dieu nous libère. « Il a porté, lui, les fautes des foules et pour les pécheurs, il vient s'interposer.
Fête du jour: 5ème Dimanche de Carême Evangile: Jésus s'était rendu au mont des Oliviers; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus: « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu? Prédication : La femme adultère - par Dominique Hernandez - Eglise Protestante Unie de la Bastille. » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit: « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
La doctrine de la dialectique de l'histoire, qui présume l'opposition entre les générations comme unique cause du progrès, et dont nous devenons inconsciemment les disciples, s'érige en une nouvelle loi qui est pire que l'ancienne. {{« Agis selon ta conscience »}} (qui a été la devise de la génération révolutionnaire) caricature l'intériorisation et mène à une profonde méfiance sociale qui, à son tour, est palliée par une exubérante création de lois positives qui alourdissent nos relations et font le procès à la Parole de Dieu. Alors, ne jugeons pas, et nous ne serons pas jugés (cf. Lc 6, 37) 3. {{« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus »}}. Quelle parole de consolation! Prédication sur la femme adultere. On aimerait bien l'entendre plus souvent dans notre monde. On aimerait bien qu'elle soit appliquée dans les tribunaux, dans la presse, dans les instituts financiers, ces mondes qui "pardonnent" les arrogants, en raison de "tolérance", d'égalitarisme ou de raisons psychiatriques, et condamnent les plus faibles et démunis ou ceux qui renoncent à l'agressivité.