Il avait étudié l'histoire de ces plaques. Il avait fait une liste des différentes polices d'écriture, avec plusieurs photographies en exemple. Il nous avait aussi envoyé une plaque qu'il avait récupérée pour qu'on puisse reproduire la forme. » Malgré sa riche expérience, l'artisan n'avait jamais vu de telles plaques. « Nous faisons habituellement des plaques plates. Celles de Montréal sont bombées de manière originale et l'épaisseur n'est pas la même qu'ici. Adresse civique montreal festival nuits d. Ensuite, elles sont en mesures impériales, et non métriques. Enfin, je ne connaissais pas ces formes de caractères. » L'émailleur n'avait d'ailleurs pas dans ses dossiers la police d'écriture appropriée pour reproduire de manière fidèle la plaque de François Bouthillette. « Ses chiffres étaient plus typiques des années 20 et 30, explique le propriétaire montréalais. Or, notre duplex a été construit en 1958. » Chanceux dans sa malchance, il habite au numéro 2633 de sa rue. L'autre appartement de son immeuble possède le numéro 2631.
C'est pourquoi il est facile de trouver une adresse même si l'on ne remonte pas la rue recherchée. À Montréal, du sud au nord, tous les numéros montent au même rythme.
De nombreux bâtiments montréalais possèdent toujours leurs plaques d'adresse émaillées bleu et blanc. Apparues au début du XX e siècle, elles sont aujourd'hui en voie de disparaître. Fabriquées en acier émaillé, à bords tombés, la plupart des plaques d'adresse montréalaises ont des chiffres blancs sur un fond bleu contrastant, bien qu'il existe aussi des plaques d'adresse noires et blanches ou vertes et blanches. Leur typographie possède en outre une touche d'originalité, qu'il est possible d'observer dans la forme stylisée de certains chiffres, tels le 4 et le 7. Nul ne sait qui les a dessinées et fabriquées, mais, entre 1909 et 1979, c'est la Ville de Montréal qui en gérait le stock. Adresse civique fabriquée au Québec - Rond-Point Mateo | Béton + alum.. Les propriétaires pouvaient ainsi se procurer leur plaque d'adresse directement auprès de la municipalité. Un besoin d'uniformité dans la numérotation des immeubles En 1905, la rue Saint-Laurent prend officiellement le nom de boulevard et devient l'axe de division principal entre l'ouest et l'est de la ville.