« Je voudrais qu'il ne sorte jamais » A l'audience ce mardi, au tribunal correctionnel de Toulouse , les débats ont été houleux. Face à la présidente Myriam Viargues, l'homme de 36 ans, en larmes, n'est pas parvenu à expliquer son geste. Décrit comme « immature, alcoolique, et d'intelligence un peu courte » par l'expert-psychiatre, il a expliqué qu'il « voulait lui parler ». Car les deux se connaissent – de loin, via des relations en commun –, même si la jeune femme dit ne pas l'avoir croisé depuis au moins deux ans et n'avoir jamais accepté ses demandes d'ami répétées sur les réseaux sociaux. La nuit n’est jamais complète, Niko Tackian – Collectif polar : chronique de nuit. La jeune mère, bouleversée, a témoigné à la barre que sa petite fille est très agitée depuis l'épisode et qu'elle-même reste sous le coup de la frayeur. « Je voudrais qu'il ne sorte jamais », a-t-elle confié. Son avocat a décrit l'homme comme un prédateur: « Il l'a pistée! […] Il boit de l'alcool pour se donner des ailes! Il n'a pas consommé plus que de raison, il a bu juste ce qu'il fallait pour oser.
Avis aux personnes très occupées... Encore un mot... L'écriture de Takian, précise et belle, hypnotise le lecteur et le met en situation de vivre chacun des évènements mentalement, et presque physiquement. C'est un roman qui surprend à chaque ligne. Avec, en prime, un dénouement imprévisible et authentique. Qui a dit : La nuit n'est jamais complète - Il y a toujours puisque je le dis - Puisque je .... À déguster comme un plat dont la saveur n'est pas détruite par la force des épices. Une phrase "Et si c'était faux, et si justement rien n' allait se passer comme prévu ». C'est la dernière phrase du premier chapitre. Et tous les autres se terminent à peu près de cette manière, histoire de tenir encore plus le lecteur en haleine... L'auteur Niko Tackian, auteur de BD, créateur de jeux video, scénariste, réalisateur, signe là son second roman. Comme dans le premier, excellent -"Quelque part avant l'enfer", cf ma chronique du 19 mars 2015-, la dimension onirique du roman surprend le lecteur mais l'auteur n'a pas cédé à la facilité de faire du neuf avec du vieux: l'intrigue ne ressemble à aucune autre.
Entre triller et fantastique, des chapitres courts, une cadence effrénée, ce roman possède tout ce que j'aime: une obscure fascination. Je sens encore le soleil mordre la peau d'Arielle et Jimmy, ce duo père/fille filant sur la route au milieu d'un désert sud-américain. Sens encore la peur suinter par tous leurs pores, naufragés d'un paysage sauvage. La nuit n'est jamais complète eluard. Sens l'angoisse s'emparer de leur corps à la découverte d'une mine abandonnée, là où plane une ombre menaçante. Compagnons de hasard, Arielle, Jimmy et trois hommes se piquent à la solitude et l'hostilité des lieux, mais pour combien de temps? Et s'ils n'étaient pas seuls? Traversant à perte de vue la route n°33 quelque part en Amérique du Sud, Arielle et Jimmy, père et fille, sont stoppés net dans leur progression, un barrage de police empêchant toute avancée suite à un glissement de terrain. Pris au piège et cernés par le désert, ils n'ont d'autres choix avec Florencio, Juan et Victor, trois autres compagnons d'infortune, de dormir dans leur voiture.
Deux de ses romans sont actuellement en cours d'adaptation au cinéma.
Il y a bien longtemps qu'un roman de ce genre ne m'avait pas autant emballé! Entre triller et fantastique, des chapitres courts, une cadence effrénée, ce roman possède tout ce que j'aime: une obscure fascination. Je sens encore le soleil mordre la peau d'Arielle et Jimmy, ce duo père/fille... Voir plus Il y a bien longtemps qu'un roman de ce genre ne m'avait pas autant emballé! Entre triller et fantastique, des chapitres courts, une cadence effrénée, ce roman possède tout ce que j'aime: une obscure fascination. Je sens encore le soleil mordre la peau d'Arielle et Jimmy, ce duo père/fille filant sur la route au milieu d'un désert sud-américain. Sens encore la peur suinter par tous leurs pores, naufragés d'un paysage sauvage. La nuit n’est jamais complète – Les notes. Sens l'angoisse s'emparer de leur corps à la découverte d'une mine abandonnée, là où plane une ombre menaçante. Compagnons de hasard, Arielle, Jimmy et trois hommes se piquent à la solitude et l'hostilité des lieux, mais pour combien de temps? Et s'ils n'étaient pas seuls?
Façon Stephen King, il distille avec brio des éléments empruntés au fantastique pour les mêler avec subtilité au thriller. Quel est le vrai du faux? Où est la part de réel? La fluidité de l'écriture, la rapidité des chapitres et l'intensité des événements renforce cette ambiance étouffante pour en faire un huis-clos haletant puisque, malgré un vaste paysage, il est étonnant de constater la sensation de claustrophobie qui se dégage de ces pages. La nuit n est jamais complète game. De ce paysage écrasant, j'ai complètement adhéré aux descriptions et comportements réalistes qui s'emparent des personnages. Comment réagir face à une telle situation? Tandis que Victor tente, seul, de regagner la route, Juan est irrésistiblement attiré par la mine pendant que Florencio, Jimmy et Arielle explore les maisons restantes à la recherche de nourriture. Ambiance film d'horreur, car bientôt, d'étranges apparitions et hurlements de bêtes perturbent leurs nuits. Flippant! Une fois ouvert, vous ne pourrez plus lâcher ce livre où la raison vacille un peu plus à chaque page.