Deux livres sont sortis la semaine dernière: "Le cheval de Camargue" et "le pêcheur et la sirène de Belle-Île", deux identités très fortes. Une manière de mettre en valeur les traditions et les histoires de chaque région, donc d'autres numéros vont bientôt paraître. L'œuvre L'oiseau mécanique par l'auteur Eric borie barq, disponible en ligne depuis 11 jours et 12 heures - Comme un appel vers - Short Édition. De mon côté, petit coup de cœur pour "Le cheval de Camargue" qui raconte l'histoire d'un cheval tout blanc, un camarguais, qui est venu porter secours à un homme qui poursuivi par un taureau s'était réfugié dans les flots de la mer pour échapper à la bête furieuse. Une fois sauvé sur le rivage l'homme et le cheval passent un pacte: ils arrêteront ensemble le taureau si l'homme promet d'être son ami et de ne pas le mettre en esclavage. Ils finissent par retrouver celui-ci qui impressionné par le tandem finit par céder et ne plus les charger. L'histoire nous dit que depuis ce jour, le cheval de Camargue est le complice des hommes de la région: les gardiens des taureaux, ceux qui veillent sur les troupeaux sauvages. Le texte très poétique est signé de Violaine Troffigué et les dessins d'Olivier Latyk.
Éric Villeneuve, Tache jaune monochrome bleu sorte de blanc, Lanskine, printemps 2022, 112 pages, 14€, ISBN: 978-2-35963-064-0.
Le papier était bleu ciel ou bleu lavande, les enveloppes bleu clair, bordées de stries rouges et bleues. La lettre arrivait « par avion » d'Espagne, du Liban, d'Afrique, d'ailleurs. C'était le temps des correspondances. L'écriture annonçait la signature. L'enveloppe légère encore fermée faisait déjà chaud au cœur. Le commentaire d'une amie me les a rappelées, ces belles lettres d'une écriture régulière et soignée qui m'arrivaient de Beyrouth. Via les petites annonces du journal Tintin, je m'étais lancée avec enthousiasme dans un échange international. Un Libanais de mon âge – douze, treize ans si je ne me trompe - m'envoyait de belles lettres de son pays qu'il aimait à me faire découvrir. Ressources agricoles – Poème de Jean Dunoyer – Annecy en poésie. Il composait des poèmes aussi et glissait de temps en temps dans l'enveloppe une fleur séchée, un fin tissu brodé. Puis la guerre a éclaté au Liban – combien de fois a-t-on entendu cela, combien de fois s'est-on senti plein de compassion pour les habitants de ce beau pays auxquels ses voisins refusent une paix durable?