Dans les établissements de soins, deux catégories de professionnels s'occupent directement des patients: le personnel médical et le personnel soignant. Mais, en pratique, cette formulation de personnel est réservée à l'hôpital public, du moins pour les médecins. Ceux qui exercent en clinique privée sont des professionnels libéraux, non rémunérés par la structure. Il ne s'agit donc pas, stricto sensu, de personnel. Personnel médical Dans les hôpitaux publics on trouve différentes catégories de médecins. Médecin s'entend ici dans le sens de docteur, c'est-à-dire titulaire d'un doctorat. De ce fait, l'expression personnel médical regroupe les médecins proprement dit, mais aussi les biologistes, les orthodontistes et les pharmaciens, tous docteurs. Crise de l’hôpital : la France n’est pas un cas isolé en Europe – EURACTIV.fr. Si la plupart sont salariés par l'hôpital, d'autres sont des libéraux venant exercer une activité à temps partiel, soit comme attachés, (et ils sont alors salariés pour cette activité), soit dans un cadre libéral, (avec paiement à l'acte par les patients).
» Pas assez pour faire les toilettes Catherine et sa collègue de cardiologie ont exprimé leur ras-le-bol: « Avant, je ne me voyais pas faire autre chose que ce métier mais désormais je suis dégoûtée. Nous ne sommes pas assez nombreuses pour les toilettes des patients en cardiologie. Alors, on donne le petit-déjeuner mais il n'y aura pas les toilettes ce week-end car pas assez d'agents! » Elles ont évoqué leur quotidien et le manque de moyens: « Nous avons dû remonter une personne qui pesait 155 kilos. Nous avons dû demander l'aide d'ambulanciers car nous n'y arrivions pas seules ». Personnel de l hôpital l. Les catégories C, ouvriers, oubliées Un autre agent s'est exprimé au nom des catégories C: « Les ouvriers. Nous n'avons bénéficié des heures supplémentaires majorées comme dans d'autres hôpitaux. Dès la première heure effectuée, la somme est doublée. C'est du mépris! 150 personnes sont concernées », selon lui. Céline Sperte, de la CGT, a souhaité révéler ce malaise du personnel: « Quand on passe dans les services, il y a une souffrance due à la surcharge et au manque de poste.
On trouve également dans les CHU des médecins qui ont aussi une fonction d'enseignants: ce sont les professeurs, que l'on appelle actuellement PU-PH (Professeur des Universités-Praticien Hospitalier). Certains médecins hospitaliers travaillent à temps plein (c'est-à-dire théoriquement 35 heures, en pratique parfois le double avec les gardes et les astreintes), d'autres à temps partiel. Enfin, certains médecins hospitaliers ont un diplôme français, d'autres un diplôme étranger (ceux qui sont délivrés par un pays de l'Union Européenne sont valables en France). Bref, il y a beaucoup de médecins étrangers dans nos hôpitaux, qui ne pourraient pas fonctionner sans eux. Crise de l'hôpital public : on vous explique pourquoi autant de services d'urgences sont obligés de fermer avant l'été. Et puis, surtout, il y a un trop grand nombre de remplaçants, faute de titulaires! Personnel soignant Ce terme (on parle également de personnel paramédical) désigne, à l'hôpital comme en clinique, l'ensemble du personnel salarié non médical qui soigne les patients, autrement dit avant tout les infirmières (IDE) et les aides-soignantes (AS).
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Parce que la fuite des soignants est structurelle Depuis l'automne 2021, la fuite du personnel médical et paramédical dans tous les services hospitaliers, dont les urgences, est difficile à contenir. En cause: une crise des vocations et l'épuisement des soignants restants, qui doivent assurer leur travail après deux ans de pandémie de Covid-19 et de nombreux départs de l'hôpital public. " Il y a, dans chaque hôpital, des lits qui sont fermés par manque de personnel. Et donc il y a 10%, 15%, 20%, parfois plus, de lits fermés", estime Rémi Salomon. Selon une enquête flash conduite par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) publiée en décembre, l'hôpital a perdu, pour le seul mois d'octobre, 784 infirmières (dont 568 dans le public et 216 dans le privé), relevait alors Le Figaro (article payant). Crise à l'hôpital : en Indre-et-Loire, la ville de Chinon est sans urgences ni maternité. "Il manque des effectifs dans les organisations de travail où on fait travailler des gens à plein régime sur des gardes de 12 heures, voire de 24 heures pour certains médecins. On les amène à l'épuisement ou au départ", s'indigne sur franceinfo Gilbert Mouden, infirmier anesthésiste et représentant du personnel Sud Santé Sociaux à Bordeaux.
"Il faut obliger tous les médecins, y compris des cliniques privés, à participer à la permanence de soins. "