Accueil / Catalogue / Didier Anzieu: le Moi-peau et la psychanalyse des limites, KAES RENE, Cupa Dominique Informations sur demande Contactez votre libraire pour obtenir des informations mises à jour Éditeur: ERES Collection: Carnet psy -Le- Date de parution: 25 novembre 2012 EAN13 / ISBN: 9782749208053 Ce qu'en dit l'éditeur En inventant il y a plus de trente ans la métaphore du Moi-peau, Didier Anzieu a instauré la question des limites au centre de la psychanalyse, sur la base d'une entité mixte psychique et corporelle, dont la clinique vérifie la puissance. Il a éprouvé cette notion dans des dispositifs exploratoires aux limites des pratiques centrales de la psychanalyse, et il n'a pu le faire que suffisamment assuré dans ses propres enveloppes psychiques, suffisamment travaillé par ses failles. A l'occasion du 20e anniversaire de la parution de son livre Le Moi-peau, cet ouvrage interroge et approfondit la pensée de Didier Anzieu, sur la créativité, le transfert et la méthode analytique: une mise à l'épreuve du Moi-peau dans la clinique psychanalytique actuelle.
Cet ouvrage collectif écrit par des psychanalystes d'horizons différents se veut une synthèse des apports de Didier Anzieu à la psychanalyse. René Kaës, dans un premier temps, nous rappelle que l'oeuvre de Didier Anzieu s'est construite sur la question des limites, qu'il a contribué à mettre cette notion au centre de la psychanalyse avec l'introduction de la métaphore du Moi-Peau, entité psycho-corporelle qui s'étaie à la fois sur l'intimité sensorielle et sur la fonction de la mère. Evelyne Séchaud explore l'éclairage que Didier Anzieu a apporté aux états limites où la distinction entre le dedans et le dehors, le contenu et le contenant sont troublés. Etats qui sont la conséquence d'un environnement maternel placé sous le signe de la discordance. Le Moi freudien issu des sensations, est une sorte de précipité des objets corporels, double limite entre le dedans et le dehors, limite intrapsychique entre le Conscient et l'Inconscient. Les processus de pensées étant entre les deux. C'est dans la nécessité de penser la pratique psychanalytique que Didier Anzieu a été amené à dépasser cette notion.
Il les resitue dans la cure analytique, l'analyste devant veiller à accorder aux identifications intracorporelles la valeur et la fonction de jonction entre le bébé et son environnement afin qu'ils puissent être secondarisés. Dominique CUPA pose la pulsion d'attachement comme étant centrale dans l'oeuvre de Didier Anzieu, elle serait prééminente à la pulsion libidinale et liée à la pulsion d'auto-conservation. Puis il lui oppose l'interdit du toucher; par les interdits, le moi qui une structuration en Moi-Peau passe à un moi psychique différencié d'un moi corporel. S'appuyant sur les travaux d'Anzieu et de Green, Dominique Cupa propose, en travaillant ensemble les concepts de pulsions et d'enveloppes psychiques, l'hypothèse d'une pulsion de tendresse. La sexualité s'étaierait sur la tendresse s'internalisant par l'autoérotisme et se partageant dans l'« être avec », le rythme de contact/non contact tempéré par la tendresse, créant une structure encadrante à la psyché. A l'inverse, l'attachement au négatif comprend à la fois une expérience négative de l'attachement et une fixation à un objet qui répond négativement.
Daniel Wildlöcher pose la question de l'espace psychique en référence au Moi-Peau basé sur l'existence d'un espace corporel défini et la possible existence d'un espace psychique qui serait lui aussi unifié. C'est le passage du point de vue topique freudien au point de vue structural. Si la notion espace psychique nous permet de nous représenter un lieu où les opérations se passent réellement dans le temps, cela ne dessine pas pour autant la structure de l'appareil psychique, à l'image de l'espace psychique lui-même. Autrement dit, il y a nécessité à différencier la métaphore du concept et à accepter de rester dans ce paradoxe. René Kaës propose trois ancrages à la pensée de Didier Anzieu: Un ancrage corporel dans un traumatisme corporel précoce, un deuxième ancrage, dans sa pratique psychanalytique en groupe et en cure individuelle et un dernier ancrage, dans les courants artistiques, culturels et théoriques auxquels Didier Anzieu était très sensible. Cette construction va de l'image du Moi-Peau au concept d'enveloppes psychiques qui s'articule lui aussi autour d'une métaphore mais qui permet une généralisation et une pluralité de manifestations: enveloppes groupale, sonore, onirique… René Kaës y voit le noyau déchiré et réparé du « corps de l'oeuvre » construite par Didier Anzieu; le Moi-Peau serait, pour Kaës, une « pensée cicatricielle d'expériences traumatiques précoces.
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Date de parution 26/11/2012 Editeur Collection ISBN 978-2-7492-3255-3 EAN 9782749232553 Format PDF Nb. de pages 216 pages Caractéristiques du format PDF Pages 216 Taille 809 Ko Protection num. Digital Watermarking Catherine Chabert est professeur à l'université Paris 5, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.