RUSSIE - En début de semaine, la Russie a averti du danger "réel" que le conflit actuel en Ukraine dégénère en Troisième Guerre mondiale. Dans un contexte de tensions sans précédent entre Moscou et l'Occident, le diplomate russe Sergueï Lavrov a ainsi mis en garde contre ce risque de nouvelle Guerre mondiale: "Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer". Depuis cette déclaration forte, la télévision russe a pris le relais, mettant plus que jamais en avant l'utilisation potentielle d'armes nucléaires. Comme l'a partagé le journaliste de Challenges Vincent Lamigeon sur Twitter, la chaîne de télévision publique russe Rossiya 1 a par exemple publié jeudi 28 avril, lors de son émission 60 minutes, une infographie avec les temps de vol d'un missile Sarmat tiré depuis l'enclave de Kaliningrad vers Paris, Londres ou Berlin. Sur la télévision publique russe Rossiya 1, on dégaine une infographie sur le temps que mettrait un missile russe Sarmat à atteindre Paris ou Londres depuis l'enclave russe de Kaliningrad.
Il est supposé qu'il est très difficile de substituer les énergies russes par d'autres intrants: l'élasticité de substitution retenue est alors trois fois plus faible que les estimations usuelles. Concernant l'embargo, l'UE est supposée mettre des barrières strictes contre toutes les importations en provenance de Russie (y compris l'énergie). Cette stratégie, conduisant à surestimer le coût d'un embargo à l'encontre des énergies russes stricto sensu, est plus proche de l'état actuel des sanctions (finance, agriculture, transports aériens…). Enfin, la Russie n'est pas totalement exclue du commerce international, gardant la possibilité de vendre à d'autres partenaires. Nos simulations indiquent que coût moyen annuel par habitant de l'embargo équivaut à une réduction de -0, 7% des dépenses nationales brutes dans l'UE (c'est-à-dire la somme de la consommation des ménages, de la consommation des administrations publiques et de la formation brute de capital fixe). Le coût serait plus élevé pour la Russie avec une perte de -2, 3% de ses dépenses nationales (voir graphique 1 ci-dessous).
GUERRE EN UKRAINE - Une nouvelle entreprise française pointée du doigt par Kiev. Un conseiller de la présidence ukrainienne a accusé ce vendredi 22 avril le groupe français d'équipements de défense Thales d'avoir contourné les sanctions et vendu en 2015 à la Russie du matériel utilisé en Ukraine pour tuer des civils. Une affirmation réfutée par Thales. Sur Twitter, Mikhaïlo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a affirmé qu'"une famille [qui] tentait de s'échapper [... ] a été tuée par des assassins russes". "Tuée, comme c'est maintenant prouvé, avec des armes françaises vendues en contournement des sanctions en 2015", a-t-il ajouté. Démentant avoir contourné les sanctions contre la Russie, Thales, interrogé par l'AFP, dit s'être "toujours conformé strictement aux réglementations françaises et internationales y compris concernant l'application des sanctions européennes de 2014 à l'égard de la Russie". Thales se défend d'une accusation "trompeuse" "Aucun contrat d'export d'équipement de défense n'a été signé avec la Russie depuis 2014 et aucune livraison n'a été effectuée à la Russie depuis le début du conflit en Ukraine", selon le groupe, qui ajoute que "toute information laissant penser le contraire est erronée et donc trompeuse".
Personne n'imaginait que la ville recevrait la visite de dignitaires deux mois après le début des combats, comme ce fut le cas des secrétaires d'État et à la Défense américains. On croyait alors que la Russie ferait à l'Ukraine ce que les États-Unis ont fait à l' Irak en 1991: plonger le pays dans la stupeur et le soumettre à l'issue d'une campagne coup de poing, menée tambour battant. Cette croyance reposait sur l'hypothèse selon laquelle la Russie avait elle aussi réformé son armée de fond en comble, comme les États-Unis pendant les dix-huit années qui ont séparé leur défaite au Vietnam de leur victoire dans la première guerre du Golfe. En 2008, une guerre avec la Géorgie, un pays de moins de quatre millions d'habitants, quoique victorieuse au bout du compte, avait mis au jour les carences de l'armée russe. La Russie utilisait un matériel obsolète, peinait à localiser l'artillerie géorgienne et souffrait d'un commandement et d'une conduite des opérations approximatifs. L'état-major aurait mis un jour dix heures à joindre le ministre de la Défense.
Depuis le début du conflit en Ukraine, la liste des sanctions des Occidentaux à l'encontre du régime de Vladimir Poutine ne cesse de s'allonger, sans pour autant inverser véritablement le rythme dramatique imposé par le chef du Kremlin depuis plus d'un mois. En cause, la dépendance de l'Europe en hydrocarbures qui rend les marges de manoeuvres pour de nouvelles sanctions - pourtant annoncées par l'UE - très serrées, voire impossibles. Malgré cela, l'Union européenne compte peser, notamment auprès des alliés de Moscou. (Crédits: (c) Copyright Thomson Reuters 2011. Check for restrictions at:) L'économie russe vacille mais ne rompt pas. Alors que le pays est soumis à d'intenses pressions économiques depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, le pays, dont le PIB est équivalent à celui de l'Espagne, évite encore pour l'instant le krach. Mais la découverte des massacres de Boutcha encouragent les Européens à décider un nouveau train de sanctions. D'autant que côté ukrainien, les voix de dirigeants s'élèvent pour dénoncer l'attentisme des Occidentaux pour mettre un coup de frein aux plans de Vladimir Poutine.