Ce principe a été d'autant plus facilement validé qu'il a une portée très limitée. En effet, il s'agit simplement d'informer les salariés d'un projet de vente du fonds de commerce pour qu'ils puissent formuler une éventuelle offre de reprise. La loi ne précise pas le contenu de l'information que le gérant devra donner à ses salariés. En effet, il n'y a aucune précision concernant cette information et notamment le prix de vente et ses modalités de paiement, les informations comptables, le bail, etc… De plus, la loi n'oblige pas le gérant à accepter les offres de reprise de ses salariés. En cela, l'information des salariés est très différente du droit de préemption que les communes peuvent décider de mettre en place et dont le non-respect a des conséquences autrement plus sérieuses. Ainsi le gérant doit désormais avoir à l'esprit et intégrer à sa stratégie le principe de l'information préalable des salariés en cas de vente du fonds de commerce. b. La vente du fonds de commerce La loi prévoyait l'information des salariés dans tous les cas de cession du fonds de commerce.
b. La preuve de l'information L'article L. 141-25 du Code de commerce prévoit que l'information des salariés peut être effectuée par tout moyen de nature à rendre certaine la date de sa réception par ces derniers. Le décret n° 2014-1254 du 28 octobre 2014 relatif à l'information des salariés en cas de cession de leur entreprise a inséré un article D. 141-4 au Code de commerce en prévoyant sept modalités différentes pour informer les salariés. Ainsi l'information des salariés peut être effectuée: Au cours d'une réunion d'information à l'issue de laquelle ils signent le registre de présence à cette réunion; Par un affichage. La date de réception de l'information est celle apposée par le salarié sur un registre accompagnée de sa signature attestant qu'il a pris connaissance de cet affichage; Par courrier électronique, à la condition que la date de réception puisse être certifiée; Par remise en main propre, contre émargement ou récépissé, d'un document écrit mentionnant les informations requises; Par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
S'il s'agit d'une cession de fonds de commerce, le propriétaire du fonds informe l'exploitant, qui informe ensuite les salariés au plus tard au moment où le comité d'entreprise est saisi pour avis sur le projet de cession. Si l'exploitant est le propriétaire, c'est lui qui informe directement les salariés, au plus tard au moment où le comité d'entreprise est saisi pour avis sur le projet de cession. Lorsqu'il s'agit d'une cession des parts sociales ou actions, c'est le propriétaire qui informe le représentant légal de l'entreprise qui informe ensuite les salariés au plus tard au moment où le comité d'entreprise est saisi pour avis sur le projet de cession. Bien entendu, si le propriétaire est aussi le représentant légal de l'entreprise, c'est lui qui informe alors directement les salariés au plus tard au moment où le comité d'entreprise est saisi pour avis sur le projet de cession. En cas d'absence concomitante constatée du comité d'entreprise et des délégués du personnel (PV de carence), les salariés sont informés directement par le chef d'entreprise en application de la procédure applicable aux entreprises de moins de 50 salariés.
La solidarité fiscale de l'acquéreur avec le vendeur est limitée à concurrence du prix de vente du fonds de commerce. 9 – Le dépôt du dossier d'immatriculation de l'acquéreur au CFE L'acquéreur est tenu de s'immatriculer, en fonction de son activité et de son statut, au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers ou à l'Urssaf. Il doit donc déposer son dossier d'immatriculation au CFE. Les formalités dépendent du statut juridique adopté. Nous vous proposons plusieurs guides sur les formalités à effectuer: Formalités de constitution d'une EURL Formalités de constitution d'une SASU Formalités de constitution d'une SARL Formalités de constitution d'une SAS 10 – La clôture des comptes du cédant Le cédant est tenu de clôturer ses comptes dans les 60 jours qui suivent la cession de son fonds de commerce, puis de compléter et transmettre les déclarations fiscales subséquentes.
La loi n°2014-856 du 31 juillet 2014 sur l'économie sociale et solidaire introduit deux nouvelles obligations d'information à la charge de l'employeur à l'égard des salariés en cas de cession de fonds de commerce et de cession de droits sociaux. De nombreuses entreprises saines fermeraient chaque année en France faute de repreneur. De ce constat seraient nées les obligations d'informations introduites par la loi dite Hamon du 31 juillet 2014, dont l'objet est de favoriser la reprise des entreprises par les salariés afin d'assurer la pérennité de l'activité et de l'emploi en cas de cession. Une obligation générale d'information sur le rachat d'entreprise L'article 18 de la loi introduit une information générale des salariés sur les modalités de reprise par eux-mêmes de leur entreprise. Cette information porterait notamment sur les conditions juridiques de la reprise d'une entreprise par les salariés, ses avantages et ses difficultés ainsi que sur les dispositifs d'aide existants. Cette information doit intervenir tous les trois ans dans toutes les sociétés commerciales de moins de 250 salariés.
Il ressort de ces différents modes de communication qu'il est important que vous ayez une preuve de la date de réception de votre information.