HISTOIRE (SIWEL) — Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire, mais celles concernant Abdelkader dans ce dossier le sont. Massacres contre les juifs, les mozabites et les kouloughlis Et pour cause, comprendre l'histoire de ce personnage, c'est mieux comprendre comment s'est forgée la haine des Kabyles. Nous avons déjà vu les chasses aux Kabyles pendant la période moderne (1510/1832). Emir abdelkader et les kabyles 2017. Mais, il ne faut surtout pas oublier le Testament d'Abdelkader. Du côté de la Kabylie, l'émir des croyants fut d'abord vu comme un étranger, un présomptueux et pour finir un traître. Souvent décrit comme humaniste, les kabyles et les berbères de Tamazgha centrale sont en droit de pouvoir dire le contraire. Puisque juifs, mozabites et kouloughlis ( kabylo-turcs) ont tout simplement fait l'objet de massacres quand il s'érigea comme guide des croyants (émir). Donc, « protecteur des chrétiens » à Damas en Orient, mais « massacreurs de Juifs et de musulmans » en Afrique du Nord. Sans compter que quand ils échappaient aux massacres, Abdelkader soumit les mozabites au statut de Dîmis.
» Même si cette stratégie n'a pas pu être mise en place parce que les chefs kabyles ont refusé l'allégeance à l'émir sur quoi nous reviendrons plus loin, il semble que la stratégie du repli tactique des maquisards algériens et des réseaux multiformes établis par Krim Belkacem et ses compagnons entre la zone autonome et la wilaya III fait écho des observations craintives des officiers français. Autrement dit, loin de nous de faire l'inventaire des stratégies politico-militaires des belligérants, la situation géographique de la Kabylie est un des points d'ancrage des guerres qui ont opposaient les envahisseurs étrangers aux autochtones. Emir abdelkader et les kabyles 2. L'une des plus documentés est la révolte de Firmus qui a eu lieu sur presque toute la Maurétanie césarienne dont les frontières correspondent à l'Algérie centrale c'est-à-dire une Algérie centrale s'étendant de l'oued el Kebir aux contreforts du mont Chenoua et par extension jusqu'aux steppes prédésertiques. Cette géographique floue et approximative des deux entités administratives, nous permet de placer la Kabylie au centre des préoccupations stratégiques qui n'a pas été trop mise en avant par les Nationalistes algériens originaires de la Kabylie.
» (extrait de l'article du Général Daumas, « La Kabylie », publié en 1856 dans la « Revue contemporaine ». Cet article fut publié sous forme de livre par les éditions Jean-Paul Richer Éditeur en 2001). En quittant Bordj Hemza, Abdelkader voulut pousser un peu plus vers l'Est, et les chefs kabyles l'ayant escorté lui ont signifié qu'il pouvait seulement s' y aventurer sous leur Laanaya (protection symbolique et autoritaire), ce qu'il accepta. Polémique sur l’émir Abdelkader en Algérie : un ex-député écroué. Arrivé aux environs de Bougie, les chefs Kabyles lui ont donné la même réponse que ceux de Bordj Hemza. Lors de ce séjour, il reçut une missive que lui avait fait parvenir le commandant supérieur français. Les Kabyles l'ont alors soupçonné de faire double jeu, ayant interprété sa correspondance avec les Chrétiens comme une trahison. le général E. Daumas conclut son article ainsi: « Abd-el-kader, avec sa double qualité de marabout et de chérif (descendant du prophète), il n'a pu parvenir à s'attacher la Kabylie par la persuasion; il serait ridicule à nous d'espérer réussir par les mêmes moyens, là ou il a échoué.