A la place d'exiger la lecture, il faudrait partager son plaisir. Il faut admettre qu'on lit toujours pour lutter contre quelque chose: l'ennui, la solitude, les problèmes, … La lecture n'est pas un acte de communication! Il faut respecter le silence de la lecture: tout ce qu'on a ressenti doit rester secret. La lecture c'est le partage. On va préférer lire les livres qui ont touché les gens qu'on aime. Eloge de Georges Perros par une étudiante qui a vraiment enseigné les lettres en fournissant du plaisir et en donnant de l'envie à ses élèves. Ils ont côtoyé beaucoup d'auteurs qui leur étaient jusque-là inconnus. « La lecture, résurrection de Lazare, soulever la dalle des mots » (Georges Perros). Ce n'était pas un professeur mais un troubadour qui distribuait du plaisir. En devenant commentateurs des textes, nous en fermons l'accès aux autres. Comme un roman – Daniel Pennac – Une rêveuse dans la ville. Lire est une pétition de principe. Il y a ceux qui liront car ils ont le plaisir, ceux qui sauront analyser sans aimer lire et ceux qui auront peur de la lecture.
Aussi doit-elle être poursuivie bien au-delà de l'âge auquel il commence de lire seul. Et Pennac d'appeler à la rescousse tous les saints du Lagarde et Michard, tous ces écrivains dont nos bons manuels nous avaient caché qu'ils lisaient à voix haute, se faisaient faire la lecture, «gueulaient» même pour certains leurs propres textes. Le vieux Dickens, tout près de la mort, n'était-il pas monté sur scène lire à «son grand public d'illettrés soudain pétrifiés» la mort de Nancy dans Oliver Twist? Convoquant tous ces bons auteurs, Pennac s'est écrié: «A moi, Rabelais! A moi, Flaubert! Dosto! Kafka! Comme un roman pennac résumé pour. Dickens, à moi! Gigantesques brailleurs de sens, ici tout de suite! Venez souffler dans nos livres! Nos mots ont besoin de corps! Nos livres ont besoin de vie. » Comme Péguy avait fustigé en son temps l' «explication française» de M. Larroumet, Daniel Pennac s'en prend à l'institution scolaire avec ses fiches de lecture et ses listes de textes obligatoires qui conduisent les adolescents à «confondre scolarité et culture».
A cette époque là, vous aimiez les livres? Que s'est-il passé ensuite? Les compréhensions de texte, les commentaires composés, les livres imposés par un professeur très (trop) pédagogue... Le "il faut lire" a remplacé ce qui faisait de la lecture un plaisir avant tout: la magie, le voyage, l'imaginaire... Citations: "Il semble établi de toute éternité, sous toutes les latitudes, que le plaisir n'a pas à figurer au programme des écoles et que la connaissance ne peut qu'être le fruit d'une souffrance bien comprise. Comme un roman - Daniel Pennac - Librairie Eyrolles. " "Et si au lieu d'exiger la lecture le professeur décidait soudain de partager son propre bonheur de lire? " "Aimer c'est, finalement, faire don de nos préférences à ceux que nous préférons. Et ces partages peuplent l'invisible citadelle de notre liberté. " "Comptez vos commence par s'émerveiller du nombre de pages lues, puis vient le moment où l'on s'effraie du peu qui reste à lire. " "La question n'est pas de savoir si j'ai le temps de lire ou pas, mais si je m'offre ou non le bonheur d'être lecteur. "
J'ai peur d'être ce genre de parents qui angoisse et qui réduit le désir d'apprendre de ses enfants. J'imagine qu'en être consciente est un premier pas dans la bonne direction! Et vous, lisez-vous par plaisir ou par obligation? Est-ce que ça a toujours été ainsi? Quels sont les livres qui vous ont donné le goût de lire? 1992: Comme un roman par Daniel Pennac - L'Express. Cet article contient des liens d'affiliation. Grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec, 4% de votre achat (la totalité de mes redevances) sont remis à un organisme œuvrant en alphabétisation. Tous les achats comptent. Il suffit d'utiliser un de mes liens sécurisés. Cliquez ici pour obtenir plus d'informations.
De plus ce second parallélisme se constitue aussi d'une opposition particulière: Daniel Pennac répète des synonymes « fuyards » et « évadés » qu'il nuance avec des mots comme « à nous construire » et « en train de naître » qui caractérisent une sorte de renaissance. Une fois sa nuance posée Daniel Pennac s'empresse de proposer un large choix d'exemple pour illustrer sa thèse. Il l'introduit par une question formé sur une répétition du mot résistance que résume sa démonstration précédente: « Un acte de résistance. De résistance à quoi? ». Il fait à nouveau un parallélisme avec « toutes » dans « A toutes les contingences. Comme un roman pennac résumé des caractéristiques. Toutes ». Ces deux figures de styles permettent d'attirer l'attention du lecteur sur ce qui va suivre. Et ce qui suit est une énumération des différentes contingences, ce qui donne une impression de grandeur avec cette longue liste d'exemples. Enfin Daniel Pennac conclue et résume son raisonnement en disant qu' « Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même » et cela avec un certain plaisir.