L'exposition «La Subversion des images. Surréalisme, photographie, film» au Centre Pompidou propose une sélection d'environ 400 œuvres photographiques issues d'un corpus de photographes surréalistes déjà célèbres (Man Ray, Brassaï, Hans Bellmer, Claude Cahun, Raoul Ubac, Jacques-André Boiffard, Maurice Tabard, etc. ); mais aussi des collages ou des photomontages méconnus d'artistes renommés comme Paul Éluard, Artaud ou Victor Brauner; et la découverte de personnalités moins connues comme celles de Benjamin Fondane ou d'Artür Harfaux. Complétant le versant cinématographique du Surréalisme offert par le Jeu de paume avec ses «Promenades parisiennes», et vingt ans après «Explosante fixe», la rétrospective de Rosalind Krauss, cette ambitieuse exposition a aussi le mérite de proposer un parcours thématique pertinent et exigeant. Claude cahun que me veux tu la. Le visiteur qui entre dans l'exposition voit tout d'abord sa propre image fragmentée et happée par un dispositif de miroirs déformants. Cette entrée en «image» renvoie à deux idées centrales du Surréalisme.
« Sous ce masque, un autre masque. Je n'en finirai pas de soulever tous ces visages » Claude Cahun Entre littérature, poésie et photographie, Claude Cahun fut une artiste à l'avant-garde à bien des égards. Ses autoportraits surréalistes et mystérieux seront une inspiration inépuisable pour de nombreux artistes contemporains. En outre, ses travestissements, jetant le trouble sur sa propre vision de son identité ont été et sont toujours un sujet de prédilection pour les gender studies. Artiste protéiforme, elle commence à fréquenter le cercle surréaliste, d'abord littéraire puis artistique, dans les années 1920. Précoce, son insatiable quête de soi débute à cette période. Elle se rase le crâne, se déguise sans cesse, et questionne sa sexualité. Multipliant les ambiguïtés, l'artiste se transforme en homme, en buddha ou encore en personnage féérique. CAS_1 (le 13/09/2014 au Festival Jerk Off) | Culturopoing. C'est via le travestissement qu'elle entame son processus de construction. Les Aveux non Avenus (1930), ouvrage réalisé à quatre mains, (avec Suzanne Malherbe dit Moore, sa compagne), mélange écriture et photographie entre quête de soi et camouflage indéchiffrable.
Carte mentale Élargissez votre recherche dans Universalis Fille du journaliste Maurice Schwob, directeur du journal nantais Le Phare de la Loire, nièce de l'écrivain Marcel Schwob, Claude Cahun naît Lucy Schwob à Nantes en 1894. Envoyée dans un collège anglais pour échapper au climat antisémite lié à l'affaire Dreyfus, elle fait ensuite des études de lettres et de philosophie à la Sorbonne. En 1909, elle rencontre Suzanne Malherbe qui prit pour pseudonyme Marcel Moore, dessinatrice avec laquelle elle partage sa vie, au 70 bis, rue Notre-Dame-des-Champs de 1922 à 1937, puis dans leur maison La Rocquaise à Jersey. Poète, essayiste, critique littéraire, traductrice, nouvelliste, elle adopte le pseudonyme de Claude Cahun dès 1917. Que me veux-tu? | Paris Musées. Elle collabore au Journal littéraire et au Mercure de France qui publie Héroïnes (1925), « sept textes courts et ironiques » sur les mythes féminins. De 1927 à 1930, elle écrit aussi pour le théâtre. Ses textes, rassemblés sous le titre Écrits, seront publiés en 2002.
« À force de retenir mes passions, j'ai contracté une dilatation du cœur. Je réclame des urinoirs sur la voie publique », Claude Cahun, Aveux non Avenus (Editions Mille et une Nuits). Dans le cadre du festival Jerk Off, festival pluridisciplinaire des cultures queer et alternatives qui se tient du 11 au 27 septembre 2014 à Paris et Gentilly, le N. U Collectif propose Cas_1, un concert performance autour de l'artiste Claude Cahun. (c) Claude Cahun (Que Me Veux-Tu) Figure emblématique du mouvement surréaliste, Claude Cahun, nièce de l'auteur Marcel Schwob, s'illustre notamment par une réflexion originale et incarnée se cristallisant autour de l'identité et l'androgynie. Connue notamment pour se mettre en scène dans des autoportraits saisissants dans lesquels elle brouille les pistes du genre, la photographe poursuivra sa recherche au travers de textes poétiques et autobiographiques dans lesquels elle s'affirme comme une artiste incontournable du début du XXe siècle. Autoportrait | Paris Musées. (c) Claude Cahun « Le n. ième jour Dieu regretta d'avoir créé le Ciel et la Terre.
Que me veux-tu – Le Matrimoine Home Le Matrimoine Les Journées du Matrimoine Artistes À propos Presse et ressources Gwen John, The Cat, ca. 1908. Que me veux-tu
Zoom Que me veux-tu? © droits réservés - Crédit photographique: Eric Emo/Parisienne de Photographie Zoom Autre visuel (1) Que me veux-tu?
En témoignent ses premières lignes: « L'objectif suit les yeux, la bouche, les rides à fleur de peau… L'expression du visage est violente, parfois tragique. Enfin calme- du calme conscient, élaboré, des acrobates. Un sourire professionnel – et voilà! Reparaissent la glace à main, Lerouge, et la poudre aux yeux. Un temps. Un point. Alinéa. Je recommence. Mais quel manège ridicule pour ceux qui n'ont pas vu – et je n'ai rien montré - les obstacles, les abîmes, et les degrés franchis. » Ce magnifique tirage d'époque correspond à la première des neuf illustrations qui compose le recueil des Aveux non Avenus. Ce photomontage surréaliste est un véritable autoportrait. En effet, l'œil et la bouche de l'artiste sont immédiatement identifiables. On reconnaît ensuite dans le miroir le reflet de son célèbre autoportrait double Que me veux-tu? Claude cahun que me veux tu moi. réalisé en 1929. La présence de tous ces bras pourrait être un clin d'œil à cette œuvre collaborative mais évoque également Kali la déesse indouiste de la création et de la destruction.