22/04/22 Un homme «invisible», quatre compagnes et 28 enfants. À Nogaro, un petit village du Gers, un drame humain s'est noué pendant plusieurs mois derrière les murs d'une maison de 600 mètres carrés. Avec un épilogue début avril: un Ivoirien de 42 ans a été mis en examen à Agen et placé en détention provisoire. Maison de l horreur lyon.aeroport. Il est soupçonné de viols sur son épouse, d'actes de torture et de barbarie sur deux de ses enfants ainsi que de violences sur l'ensemble des enfants et ses trois concubines. À LIRE AUSSI «Je ne le pensais pas capable de ça»: la stupeur des proches de l'homme qui a enlevé et séquestré une conductrice de taxi L'affaire démarre en septembre 2020. Une famille venue de l'Oise débarque à Nogaro, une bourgade de 2000 âmes. Les nouveaux arrivants louent une grande bâtisse située dans un lotissement aéronautique, un peu à l'écart du village. Personne ne sait vraiment de quoi ils vivent. «Sans doute des revenus de la CAF (caisse d'allocations familiales, NDLR) », confie une source proche du dossier.
Le quadragénaire mis en cause dans cette sordide affaire aurait fait venir dans le Gers une première femme, vite rejointe par plusieurs de ses sœurs, toutes de nationalité française et âgées entre 32 et 42 ans. Elles auraient eu avec lui des relations sexuelles plus ou moins consenties et auraient cohabité dans sa maison en compagnie de leurs nombreux enfants. L'une d'elles a toutefois fini par quitter les lieux avant de dénoncer des faits de viols, violences volontaires et séquestration. Selon ses dires, les enfants auraient vécu un véritable enfer: victimes de sévices sexuels, ceinturés avec du câble ou encore frappés par les adultes et les enfants les plus âgés. Maison de l horreur lyon 3. La plaignante a notamment évoqué des coups de tuyaux portés sur les mineurs, enfermés des heures durant dans le noir… Glaçant. Les victimes étaient scolarisées durant les faits à l'école primaire et au collège de Nogaro, comme nous l'a indiqué le maire de la commune Christian Peyret, qui nous a par ailleurs confirmé le "caractère sensible" de cette affaire ainsi que l'ouverture d'une enquête.
Lorsqu'elle est passée à l'action, elle savait que «si elle se faisait attraper, elle mourrait». Mais elle n'a pas hésité, escaladant une fenêtre et trouvant de l'aide à l'extérieur pour appeler enfin les secours. «Je crois que la mort s'approchait de nous. Alors si quelque chose m'arrivait, au moins je serais morte en essayant», raconte-t-elle. «J'ai tout raconté à l'agent du 911. Que nous n'allions pas à l'école, que nous étions affamés… Je devais m'assurer que si j'en sortais, nous n'y retournerions jamais et aurions toute l'aide nécessaire», explique la jeune femme. «Mes parents sont abusifs. La première maison hantée de Lyon a ouvert ses portes | Loisirs | Lyon. Mes deux petites sœurs sont en ce moment enchaînées… elles sont enchaînées à leur lit», avait-elle lancé dans son appel à l'aide par téléphone, aux secours. «Nous vivons dans la saleté. Parfois, je me réveille et je ne peux pas respirer à cause de la crasse de notre maison. Nos parents ne nous laissent pas bouger. Certains ont demandé de pouvoir travailler mais ils refusent à chaque fois», avait-elle ajouté.