J'aurais aimé être pilote de chasse Réseaux sociaux, vous en êtes? Non Un doudou numérique? J'ai le Samsung de la préfecture! Mais je ne suis pas sensible à cela, je suis dépassé. Retrouvez d'autres portraits dans notre dossier "Ils ont bougé, ils témoignent"
Il gagne surtout de mettre un pied dans la fonction publique. Pourquoi pas moi? "Les études, ça m'a pris dix ans", confie ce père de deux garçons, dont le regard bienveillant adoucit l'allure un peu austère. "Au départ, l'objectif était d'acquérir un niveau, mais assez vite j'ai oublié pourquoi j'étais là, j'ai commencé à regarder par dessus la barrière et je me suis dis: pourquoi pas moi". Il se retrouve agent de bureau au ministère de la Culture. Bruno andre sous prefet son. Sa licence en poche, il devient secrétaire administratif, puis quatre ans plus tard, attaché d'administration à la direction des Affaires juridiques du ministère de l'Education nationale, en 1991. "Comme on ne me bloque pas, je continue", raconte malicieusement celui qui intègre ensuite le service juridique du ministère de la Jeunesse et des Sports, où il travaille sur "le projet de loi antidopage". Après un passage au rectorat de Nantes, cet amateur de ski et de course automobile décroche en 2001 le concours d'inspecteur de la Jeunesse et des Sports.
Reçu au concours en 2001, son épouse est entretemps mutée à Nantes. Bruno André trouve donc un poste le plus près possible, au Mans, comme responsable du service départemental des sports et de la jeunesse où il reste un an. En 2002, il part à Nantes et devient chef du service sport régional et départemental à la direction régionale de la jeunesse et des sports des Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique, avant de devenir chargé de mission au secrétariat général aux affaires régionales des Pays de la Loire en 2005. Bruno andre sous prefet la. Accepter la mobilité - A l'époque, Bruno André ne pensait pas pouvoir encore gravir les échelons. « Je ne me voyais pas sous-préfet, je ne pensais pas que c'était possible, se rappelle-t-il. Mais en discutant avec des collègues, je me suis rendu compte que si! » Il postule et devient en 2007, à 45 ans, détaché dans le corps des sous-préfets, en charge de la politique de la ville à Toulouse. Il s'occupe, entre autres, de la politique d'hébergement, du logement. Après deux ans à Toulouse, il est envoyé à Issoire (Puy-de-Dôme) comme sous-préfet d'arrondissement.
Toujours poussé par la "curiosité", il devient en 2005 chargé de mission au Secrétariat général pour les Affaires régionales (SGAR) dans le Pays de la Loire. Sous-préfet presque par hasard "D'où je venais, attaché d'administration pour moi c'était le summum", confie celui qui "même dans ses rêves les plus fous, n'imaginait pas un jour devenir sous-préfet". Il postule pourtant. Et se "retrouve sous-préfet presque par hasard", en octobre 2007 à Toulouse, où le préfet n'est autre que Jean-François Carenco, l'actuel préfet du Rhône, séduit par son "profil atypique". Il est alors chargé de la politique de la Ville où son "côté terrain" et son "parcours" l'aident "pour aller dans les quartiers et avec les chefs d'entreprises". 'Ça peut donner espoir à certains'. Nommé sous-préfet à Issoire (Puy-de-Dôme) en 2009, ce haut-fonctionnaire qui ne juge "pas imaginable" de bouger sans sa famille, rejoint le cabinet du préfet Carenco à Lyon en mars 2012. Rhône : le sous-préfet Bruno André ou l'ascension d'un chauffeur-routier. L'ascenseur social, ça marche Sa carrière prouve, assure-t-il, que "l'ascenseur social, ça marche".
Ils assurent la conduite de projets par une large mobilisation des acteurs locaux.
Parti d'un CAP de chauffeur routier, le sous-préfet Bruno André, originaire du Finistère est aujourd'hui directeur de cabinet du préfet du Rhône. "Je ne faisais rien à l'école", explique ce Breton, fils de gendarme et d'une ouvrière textile, qui est "allé péniblement jusqu'en seconde". Bruno André a commencé par être chauffeur-routier. Il a très vite quitté son emploi, poussé par sa " curiosité " et son goût de la " découverte ". Après quelques mois de formation en menuiserie en Allemagne, il monte avec un ami carreleur une petite entreprise de vérandas en Bretagne. Bruno André - Nominations au Journal officiel de la République française. " J'ai appris la maçonnerie, le carrelage, l'électricité ", résume ce touche-à-tout, cheveux bruns et silhouette svelte. Mais il " bute sur le côté administratif et comptable du métier ". A 24 ans, il se lance alors dans une capacité en droit à Rennes. Pour pouvoir vivre, il passe aussi le concours de gardien de musée. Au Château de Versailles la nuit, à la fac le jour. Il gagne surtout de mettre un pied dans la fonction publique.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, prononcera le discours de clôture du colloque.