Au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, jusqu'au 7 Mai. Second billet écrit par Holbein à mon invitation. Reproductions des œuvres retirées à titre conservatoire, suite à une demande de l'ADAGP représentant les ayants-droit de l'artiste. Arrêtons-nous un instant sur la toile de Bonnard intitulée "L'Homme et la Femme", présentée dans la première salle de l'exposition du Musée d'Art Moderne de la Villede Paris. Cette toile est datée de 1900. Un couple nu est figuré dans l'univers intime de la chambre à coucher. Le lit est défait. La nudité, le désordre des draps et l'expression des visages supposent que l'acte sexuel vient d'avoir lieu. Si le thème du nu, masculin ou féminin, fait partie des exercices et des académies, celui de l'intimité du couple dans sa nudité est en revanche assez rare à cette époque. Seul Edvard Munch, à ma connaissance, va le représenter. Ce qui frappe c'est, d'une part, le sentiment d'une extrême solitude et, d'autre part, l'éloignement des protagonistes. Dans ce tableau de Pierre Bonnard, auquel nous sommes d'emblée confrontés en arrivant dans l'exposition, l'homme et la femme sont séparés par un paravent à la fois réel et symbolique, dessiné très bizarrement comme un grand trait brun isolant formellement les deux corps, l'un étant encore à demi couché (la femme), l'autre se présentant debout (l'homme).
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Pierre Bonnard L'Homme et la Femme en 1900 huile sur toile H. 115, 0; L. 72, 3 cm. © Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt Pierre Bonnard, L'Homme et la Femme, en 1900, huile sur toile, H. 72, 3 cm., Copier la légende © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Gérard Blot / Tony Querrec (1867 - 1947) Résumé Artiste(s) Bonnard Pierre auteur Fontenay-aux-Roses, Ile-de-France (France), 1867 - Le Cannet, Provence-Alpes-Côte d'Azur (France), 1947 Autres numéros d'inventaire Numéro d'inventaire Description Dimensions avec cadre H. 142, 7; L. 101 cm Informations complémentaires Inscription(s) S.
Cette exposition présente aussi de belles natures mortes (« le compotier », « nature morte au chat ». Enfin ses extraordinaires autoportraits, particulièrement audacieux et sans complaisance et qui montrent un Bonnard inattendu et plus agressif (voir l' « autoportrait à la barbe » et « le boxeur »). Le dernier tableau Son dernier tableau, « l'amandier en fleur » est comme un ultime hommage à la vie. Commencé en 1945 et terminé quelques jours avant sa mort en 1947. Voulant y donner d'ultimes retouches et n'en ayant plus la force, il demande à Charles Terrasse, son neveu, de recouvrir de jaune le bas gauche du tableau (vert à l'origine). Le neveu s'exécute, recouvrant partiellement la signature de Bonnard… Bonnard, l'audace Bonnard cherche inlassablement, régulièrement, avec patience, comme il peint. Et il note tout. Il y a dans ses carnets beaucoup d'enseignements précieux sur la peinture. Bonnard est l'homme de toutes les audaces. Dans « l'amandier en fleur » par exemple, il ose peindre les branches et le tronc de l'arbre avec du noir pur très dilué et les fleurs avec du blanc pur également, ce qui va à l'encontre de tout ce qu'on enseigne dans les écoles de peintures « figuratives ».