Sujet: Un film pour faire oublier la déprime les kheys? Salut les clés, j'ai le cafard ce soir. Vous avez pas un film à me recommander pour oublier ça? Un truc plutôt comique de préférence.
Le lutteur Henri Herd, dit Constant le Marin, vers 1910. Il a inspiré le personnage de Jean Mordant. Library of Congress Pour Jan Bultheel, "Cafard" est avant tout un film tragique sur des hommes plongés dans des événements qui les dépassent: "Les ACM ont été un peu sabotés par les Russes. Ils se sont retrouvés là-bas pendant plus de deux ans à ne rien faire. Cela a coûté plein d'argent et en fin de compte en 1918, cela n'a servi à rien. Militairement parlant, c'était un échec". Avec cette première réalisation et à l'occasion du centenaire de 14-18, le cinéaste belge espère ainsi envoyer un message fort aux spectateurs: "Je ne veux pas qu'il soit vu comme un film de guerre mais comme un film humain sur un père qui essaye de faire quelque chose pour sa fille. C'est un film d'amour", insiste-t-il. Cafard (2015), un film de Jan Bultheel | Premiere.fr | news, sortie, critique, VO, VF, VOST, streaming légal. "Et c'est surtout une sorte de pamphlet antiguerre contre l'absurdité de s'entretuer. C'est ce que dit à un moment Jean Mordant: 'Tu tires sur moi, je tire sur toi. Je suis mort. Tu es mort. On est tous les deux morts'.
Les pertes sont lourdes, les troupes du front sud-ouest sont en déroute. En novembre 1917, l'ordre de regagner la France parvient au corps des autos-canons. La ligne ouest étant sur le point d'être coupée par les Allemands, la troupe prend le train, direction la Sibérie et, le 23 avril 1918, après 72 jours et 10 000 kilomètres de voyage, l'Océan pacifique se dévoile à Vladivostok. Deux jours plus tard, le Sheridan embarque les Phileas Fogg de 14-18. Le 12 mai, arrivée à San Francisco. Pendant cinq semaines, le périple américain s'apparente à une tournée de rock stars. Salt Lake City, Omaha, Cheyenne, Des Moines, Chicago, Detroit (où les attendent 17 000 Flamands), Buffalo et, enfin, New York. Le 15 juin 1918, le translatlantique La Lorraine emmène le corps des autos-canons rejoindre Bordeaux, bouclant l'incroyable périple qui avait débuté 33 mois plus tôt à Brest. Dès son arrivée, l'unité est dissoute. Le film d'animation "Cafard", une épopée belge. Et ses soldats, dispersés dans divers régiments, goûteront à la victoire du 11 novembre.
"Comme pour un film en images réelles, nous préparions les scènes avec les comédiens. Mais ceux-ci ne sont pas encombrés par le positionnement des caméras, car il n'y en a pas en mocap. Ils sont donc beaucoup plus libres de leurs mouvements. Enfin, nous enregistrons les voix directement, alors que les comédiens sont dans le feu de l'action. Ce type de tournage permet donc une plus grande spontanéité que dans un film en images réelles ou un film d'animation", note encore Jan Bultheel, qui y voit un gain en termes d'émotion. Le réalisateur y gagne aussi en créativité: "Une fois la mocap réalisée, on obtient à l'écran un premier rendu très brut des avatars des comédiens, ce que j'appelle les 'poupées Barbies', explique-t-il en riant. On y ajoute les éléments de décors sous une forme très sommaire. Film avec canard. " A partir de là, le réalisateur peut placer sa caméra virtuelle, en exploitant au mieux l'interprétation de ses comédiens invisibles. Le résultat est baptisé offline edit. C'est l'équivalent de l'animatique pour un film d'animation classique, mais une animatique plus précise et proche du résultat définitif.
L'histoire est une évocation de la guerre 14-18, donc de la grande histoire, certes, mais aussi la quête personnelle du héros Jean Mordant, quasiment de tous les plans. Le réalisateur dit n'avoir pas voulu storyboarder Cafard, à contrario de la large majorité des films d'animation. Il en résulte une sensation de spontanéité parfois agréable mais qui donne sur un terme plus long un effet bâclé à l'animation. Butheel ne s'en cache pas: il s'est inspiré de divers auteurs de bande dessinée, y compris José Munoz. Cafard connaitra logiquement les honneurs d'une sortie BD, où la force de son graphisme s'épanouira sans doute mieux. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à regarder les images fixes du long métrage et les comparer au coté brouillon de la bande annonce. Film « Cafard » au cinéma en novembre - Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie. Au vu de l'épopée que Cafard se propose de raconter, on peut saluer l'ambition de son réalisateur. Ce qu'on peut déplorer, peut-être, c'est qu'elle se soit manifestée uniquement au travers d'un graphisme malaisant et maladroit et pas tellement dans son scénario.
Le réalisateur Jan Bultheel a mis en image l'incroyable histoire des autos-canons-mitrailleuses belges. Dans son film d'animation "Cafard", il raconte le périple de ces véhicules blindés de la France jusqu'au front russe durant la Grande Guerre. Décembre 1914, alors que l'Europe est plongée depuis déjà quelques mois dans un conflit sanglant, une poignée de Belges s'engage volontairement dans une nouvelle unité, le corps des autos-canons-mitrailleuses (ACM). Ils sont près de 350 à prendre la route de la guerre au volant de véhicules blindés. Ces soldats ne savent pas encore qu'ils viennent de se lancer dans une incroyable aventure. Pendant quatre ans, ces ACM vont faire le tour du monde. Positionnés au départ sur le front de l'Yser, ces Belges sont envoyés un an plus tard en Russie. Film avec cafard saison. Aux côtés des troupes du tsar, ils se battent jusqu'en Galicie, l'actuelle Ukraine. Sur des terres qu'ils ne connaissent pas, ils souffrent du froid et de l'âpreté des combats. En 1917, ils sont frappés de plein fouet par la révolution bolchévique.