Accueil Messe du dimanche 7e dimanche du temps ordinaire, année C 20 février 2022: « La règle d'or »: aimer même ses ennemisLe geste de miséricorde de David envers Saül qui le traque provoque le repentir de ce dernier. L'extrait du psaume est voué à célébrer l'amour, la tendresse et la pitié de Dieu envers le pécheur: il prépare admirablement le discours de Jésus sur l'amour des « ennemis ». > Voir plus « Mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Luc 6, 27).
Homélie de Jean-Luc Boulvert (diacre): Chers frères et sœurs en Christ, permettez-moi, en tant que hôte de cette hôtellerie, de ce Prieuré, diacre permanent du diocèse de Nantes, de remercier les Frères pour leur accueil toujours chaleureux et fraternel, et il est heureux qu'il y ait des lieux comme celui-ci pour que les Baptisés puissent venir puiser à la Source. Frères et sœurs, les textes de ce dimanche sont une invitation à approfondir le sens de notre vie chrétienne, la manière dont nous vivons notre baptême. Alors je vous propose de réfléchir ensemble à 3 questions: Première question: Qui est mon ennemi? Deuxième question: Est-ce optionnel d'aimer ses ennemis? Puis enfin: Comment aimer ses ennemis? 7e dimanche du temps ordinaire c de. 1 ère question: Qui est mon ennemi? Vous avez entendu aujourd'hui le Christ: « Aimez vos ennemis, faites du Bien à ceux qui vous haïssent. » A cela beaucoup d'entre nous seront tentés de dire: « mais, moi, je n'ai pas d'ennemi! ». En sommes-nous si sûr? Mais quel est mon ennemi personnel?
En de nombreuses villes du monde, des jeunes se lèvent pour réclamer que leurs aînés prennent des décisions concrètes, afin que la nature ne soit plus dévastée comme elle l'est actuellement. Fais, Seigneur, que leur cri soit entendu. Pierre Lemaire Merci à l'auteur de cette photo Partager cet article Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous:
Aller au-delà Je vous le dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 7e dimanche du temps ordinaire, année C. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Que nous enseigne l'Évangile? Que dit Jésus à ses disciples? d'aimer même ceux qui ne nous aiment pas. De faire aux autres ce que l'on voudrait qu'ils fassent pour nous. De vouloir le bien même des ingrats et des méchants. De ne juger personne, de ne condamner personne. Dans l'Évangile que vous connaissez bien, Jésus passe beaucoup de temps avec les publicains, les pécheurs, et cela agace les pharisiens. Jésus ne parle pour ainsi dire jamais de théologie, de liturgie et de morale. 7e dimanche du temps ordinaire c d. Ça ne signifie pas que ce n'est pas important, au contraire, la théologie, la liturgie et la morale sont indispensables et précieuses pour rencontrer Dieu et pour vivre notre vocation de baptisés. Mais notre vocation de baptisés n'est pas de nous enfermer dans un palais spirituel en jugeant les autres ou en se considérant comme assiégés par des ennemis. Notre vocation chrétienne, c'est de rencontrer Dieu et d'en vivre pour en témoigner au monde. C'est quand on sort de l'église (tout à l'heure, dans 45 minutes) que le combat spirituel commence, dans le quotidien de l'amour du prochain, en s'efforçant de le vivre, en vérité.
Toutes les passions en fait doivent être éliminées dans le bouddhisme. Quand les passions ne guident plus les actions, le bouddhisme enseigne que nous sortons finalement du cycle de la réincarnation. Il arrive ainsi à voir dans l'ennemi, un maître qui lui enseigne l'humilité, la connaissance de sa personnalité secrète. 7e dimanche du temps ordinaire – C – 20 février 2022 – L'Evangile à l'Ecran. L'enseignement de Jésus diffère radicalement. L'amour des ennemis, c'est une générosité hors de proportion comme celle de Dieu lui-même qui est bonne pour tous les hommes et toutes les femmes de notre monde. Il est toujours important de ne pas oublier le contexte culturel et religieux des enseignements que nous lisons dans les Écritures. La gifle au visage de l'extrait d'évangile n'est pas un combat au poing, mais une insulte. Jésus exprime ici plus qu'une règle de bienséance, plus qu'un simple savoir-vivre dans le respect de tout le monde, plus que de vivre de non-violence, plus que de porter un regard de bonté sur les autres. La foi nous l'apprend, il ne suffit pas d'être plein de tendresse, de gentillesse, de bonté, d'amabilité.
Elle demeure ouverte. Voilà une règle de vie qu'on appelée à juste titre une règle d'or. Si tout le monde la mettait en pratique, les relations seraient complètement changées entre les personnes, entre les groupes, entre les nations, entre les états. Hélas, elle demeure, malgré sa beauté, un idéal jamais atteint. II - L'idéal chrétien Mais Jésus va plus loin dans l'idéal qu'il propose. C'est là que les images du soufflet sur la joue ou de la tunique ainsi que l'amour des ennemis nous interpellent. Est-ce qu'on laisse tomber ces invitations comme des figures de style qui ne sont que des images? Le 7e dimanche du temps ordinaire C(0) – francoisassise. Ou est-ce que ces invitations ont pour Jésus un sens relié à sa mission et, si oui, alors comment les mettre en pratique? S'en remettre purement et simplement aux figures de styles serait, je pense, priver les invitations de jésus de leur radicalité et de leur nouveauté. En effet, avec les invitations en cause, Jésus veut sortir ses disciples de la dynamique des relations communes et les inviter à se situer sur un autre registre dans leurs relations humaines comme il le fait lui-même lorsqu'il privilégie les petits, les pauvres, les personnes méprisées etc.