C'est-à-dire que le patient est accompagné par le brancardier mais reste autonome jusqu'aux portes du bloc opératoire. «Il n'est plus dans la position du malade allongé, véhiculé ou sur un brancard. Donc, nous sommes vraiment dans un concept de plus grande simplicité et d'implication des patients dans leur prise en charge parce qu'au fond, c'est ce qu'ils veulent», ajoute le directeur. Bien entendu, ce concept est réservé à des interventions ciblées, au regard de l'état du patient. «De plus, la relation soignant-soigné s'en trouve renforcée et cette situation d'égalité permet de réduire significativement le stress», confie de son côté, Fabien Durand, responsable du bloc opératoire. «C'est vrai, le fait d'être accompagné par un brancardier, change un peu la donne. Les patients arrivent au bloc un peu moins stressés, plus détendus et forcément, l'hospitalisation se passe mieux», confirme Martine Dumas, directrice des soins. Un véritable «moment d'évasion» Pour aller plus loin, pour certains actes de chirurgie, en l'absence d'anesthésie générale mais plutôt lorsqu'il s'agit d'anesthésie loco-régionale, la clinique met à disposition des patients, un masque de réalité virtuelle.
Le centre d'imagerie médicale de la Clinique du Parc s'est équipé de casques de réalité virtuelle et propose ainsi à ses patients une expérience multi-sensorielle personnalisée pour une meilleure prise en charge de la douleur. En proposant à ses patients la première solution d'hypnose médicale, HypnoVR©, elle leur permet de diminuer leur anxiété lors d'actes de radiologie interventionnelle. Une continuité dans l'engagement de la Clinique pour le bien-être de ses patients et une première pour la radiologie interventionnelle en Occitanie. Pour une meilleure prise en charge de la douleur, du stress et de l'anxiété Pour tout acte de radiologie interventionnelle, les équipes du centre d'Imagerie Médicale proposent désormais à leurs patients de les équiper d'un casque de réalité virtuelle. Cette expérience multisensorielle, en isolant le patient des stimuli anxiogènes de la salle d'examens et en le plongeant dans un univers virtuel, vise à réduire l'anxiété et à mieux gérer la douleur. Une première séance est proposée dès la phase d'attente.
Ce dernier est proposé au patient lors de son accueil au bloc opératoire. C'est à ce moment-là, via la télécommande du masque, que le patient peut choisir son «moment d'évasion». Au bord d'une plage sur une île paradisiaque, en pleine montagne en face d'un coucher de soleil… Le patient se retrouve dans un environnement totalement déconnecté de son intervention. «Cette technologie non invasive simule la présence de l'utilisateur dans un environnement artificiel rassurant généré par un logiciel. Ce concept utilise la vue, l'ouïe, ce qui permet d'isoler le patient dans un monde en 3D. Il y a un côté un peu ludique. Pendant qu'il est opéré, le patient est ailleurs. C'est ça le principe», détaille Marc Baillet. «Des projets solides qui eux ne sont pas virtuels» Récemment, en plus du dispositif «Patient debout et réalité virtuelle», la clinique du Sidobre a lancé de nouveaux programmes de prise en charge. Marc Baillet, directeur de l'établissement de santé nous explique. Quelles sont les nouveautés, cette année, à la clinique du Sidobre?
Marc Baillet, directeur de l'établissement de santé nous explique. Quelles sont les nouveautés, cette année, à la clinique du Sidobre? Depuis le 1er septembre, nous avons lancé des nouveaux programmes de prise en charge pour les patients. Des projets solides qui eux ne sont pas virtuels. Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Nous avons mis en place « l'école des patients ». Il s'agit d'une approche de prise en charge globale. Elle se déroule pendant plusieurs phases: avant, pendant et après la chirurgie. Des chirurgies telles que la mise en place de prothèses de hanches et de genoux. Ce programme se rattache au concept de TAAC (Récupération Améliorée Après Chirurgie), il vise à informer et impliquer le patient dans sa démarche, anticiper la sortie, diminuer ou minimiser le stress chirurgical, contrôler la douleur, favoriser et stimuler l'autonomie. L'école des patients se déroule sur une demi-journée, pendant laquelle les patients feront leur pré-admission et auront l'ensemble des bilans et consultations.
(1): Anesthésies locales sélectives. (2): Ce qui a lieu au cours d'une intervention chirurgicale. (3): Administration de soins ou de traitements avant une intervention chirurgicale. (4): Combine l'utilisation de l'anesthésie locale et d'une technique d'hypnose. (5): Boîtier placé sous la peau, relié à un cathéter qui permet d'injecter un produit dans le sang sans abîmer les veines du bras. (6): Prélèvement d'ovocyte, cellule reproductrice féminine.
Avez-vous déjà joué à la Wii, cette console de jeux dotée d'une télécommande capable de détecter les mouvements de l'utilisateur et de les transposer sur un écran de télévision? C'est un peu ce que font les patients de Lionel Bonnet, au CHU de La Réunion. « Vous mettez un casque sur votre visage et d'un coup, vous êtes projeté ailleurs, sur un terrain de bowling ou de tir à l'arc », illustre-t-il. Depuis un an et demi, ce kinésithérapeute utilise la réalité virtuelle pour rééduquer des personnes souffrant de douleurs chroniques. « Ce matin, j'ai reçu une fillette atteinte d'arthrite juvénile. Comme elle rêvait d'aller à la neige, je lui ai fait faire de la luge et du ski », s'enthousiasme-t-il. → ANALYSE. La douleur en fin de vie, un défi médical Ces immersions dans d'autres mondes n'ont pas seulement l'avantage de détourner l'attention des malades. « Pendant quelques minutes, ces gens qui vivent jour et nuit avec des douleurs persistantes vont passer un moment agréable, mais aussi gagner en mobilité en se concentrant sur un exercice imposé, explique Lionel Bonnet, qui filme systématiquement la séance.