Ainsi le bronze est-il un alliage de cuivre et d'étain. Et voici maintenant l'erreur. Un jour, quelqu'un a eu l'idée qu'il doit exister une relation, une correspondance entre les sept planètes et les sept métaux. Et quand on se souvient que dans presque toutes les religions les planètes sont des dieux, ou des attributs des dieux, on comprend que cette idée est plus religieuse que scientifique. Et cette idée très simple, presque évidente, va immédiatement conduire à toutes sortes d'élucubrations. À chaque planète correspond un métal, l'or est le métal du Soleil, l'argent celui de la Lune, etc. Au vif-argent correspond la planète Mercure, et l'on comprend d'où vient le nom actuel de ce métal, le mercure. En réalité, il y a ici non pas une erreur, mais deux. Mais une est extrêmement ancienne et bien antérieure à l'avènement de la science avec Thalès de Milet, elle n'entre donc pas dans notre programme. Elle est le fait de la pensée archaïque, pré-scientifique, c'est l'idée fondamentale de l'astrologie: la position des planètes influence les événements terrestres et, en particulier, le sort des humains.
Dans les textes alchimiques, on parle aussi des « sept opérations de l'Art ». Symboliquement, un miroir est placé au-dessus des 7 portes: c'est une invitation à la connaissance de soi, connaissance qui fournira les 7 clés qui permettront d'ouvrir les portes. Les 7 sphères, métaux, planètes ou portes sont donc autant de formes transcendantes de conscience et d'énergie, à l'origine cachées au sein de la matière. La paralysie, le sommeil ou la « chute ». A l'inverse, la chute de l'âme le long des sphères planétaires se décrit le plus souvent en associant une « passion » à chaque centre de vie. Le pouvoir de l'homme primordial s'altère peu à peu en obscures énergies corporelles enfermées dans le subconscient, dans le psychisme et les pulsions. Ainsi, on peut associer le symbolisme des planètes et des métaux en alchimie au 7 péchés capitaux (et aux 7 vertus théologales et cardinales contraires): Saturne – Plomb: avarice (contraire de prudence), Jupiter – Etain: gourmandise (contraire de tempérance), Mars – Fer: colère (contraire d'espérance), Vénus – Cuivre: luxure (contraire de justice), Mercure – Mercure: envie (contraire de charité), Lune – Argent: paresse (contraire de force d'âme), Soleil – Or: orgueil (contraire de foi).
Évidemment, cette théorie des correspondances, très en vogue sous Aristote, et reprise plus tard par Galien, mais aussi par la scholastique = ( trivium + quadrivium) et l' Église, n'était comme les Constellations, qu'une série d'artéfacts, une vue de l'esprit. Aussi, aux yeux de ses occupants, le Monde Antique basé sur le chiffre 7 (symbole de la maîtrise chez l'initié) ne pouvait être qu'en équilibre. Ainsi, les anciens expliquaient et énonçaient par des connaissances empiriques, leur Univers que la science antique était incapable de leur expliquer. [ modifier] Propriétés physiques connues des anciens Une pépite d'or Elles concernaient leur aspect extérieur et leur toxicité. Les métaux ont d'abord étaient distingués par leur propriétés les plus simples et donc les plus remarquables. En fait, chaque métal possède de très nombreuses propriétés et spécificités, physico-chimiques mais aussi médicales, très particulières. Elles furent découvertes peu à peu, au fil des siècles. Soit pour chacun de ces corps, la plus remarquable: l' or (Au) est inoxydable, l' argent (Ag) est le plus léger, le fer (Fe) est électro-magnétique, le cuivre (Cu) est le plus conducteur; le mercure (Hg) le plus lourd est liquide (à température ordinaire), le plomb (Pb) fort lourd est aussi le plus malléable (d'après la règle: « Plus un métal est lourd plus il est malléable »); l' étain (Sn) est le plus sonore.