« J'aime pas », « c'est pas bon », « j'ai pas faim »… Un enfant qui refuse de manger est une situation courante, qui a pourtant le don de déclencher stress et angoisse du côté des parents. Faut-il le forcer à prendre son repas? Ce refus est-il un simple caprice ou traduit-il un potentiel trouble alimentaire? Les réponses du Dr. Gérard Apfeldorfer, médecin spécialiste des troubles alimentaires. > Votre enfant refusait de manger mais vous avez trouvé des solutions! Partagez vos bons conseils sur notre forum Le refus de manger chez l'enfant: Pourquoi un enfant refuse-t-il de manger? Dr. Gérard Apfeldorfer: Il est courant d'identifier une néophobie alimentaire chez un enfant de 2-3 ans, et ce jusqu'à l'âge de 7 ans. Ne jamais finir son assiette psychologie sociale. C'est un phénomène psychologique connu: l'enfant dont la palette des goûts se restreint, refuse tous nouveaux aliments. Il opère une sélection drastique dans son assiette. Ainsi devant une jardinière de légumes, certains ne mangeront que les carottes, tandis que d'autres pourront exiger de ne consommer que les petits-pois.
« Ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé », « Manger! Bouger! », « Au moins 5 fruits et légumes par jour »… Difficile de ne pas avoir en tête les messages de prévention et de santé, dont nous sommes un peu assommés, lorsqu'il s'agit de nourrir nos enfants. À force de compter (les calories), d'équilibrer (les menus), de diminuer (les quantités), que leur transmettons-nous? Laurence Haurat, psychologue et nutritionniste, démonte 5 idées reçues. Pour sortir un peu des normes qui ne conviennent pas à tous, petits mangeurs ou grands appétits. Les enfants qui ne finissent pas leur plat n'ont pas besoin de dessert: FAUX! Ne jamais finir son assiette psychologie de. « Si tu ne termines pas ton assiette, tu seras privé de dessert ». La punition ne surprend plus personne. Nous l'avons tous déjà entendue, subie, voire infligée. Après tout, s'il n'a plus faim pour des haricots verts, pourquoi aurait-il de la place pour une mousse au chocolat? « Un raisonnement qui n'est pas complètement faux, analyse Laurence Haurat. Il est tout à fait possible qu'un enfant s'arrête de manger lorsqu'il n'a plus d'appétit.
» Il n'est alors plus question de grignotage, mais plutôt de repas fractionnés. Pourquoi ne pas leur proposer un morceau de fromage ou un fruit quand ils réclament des gâteaux à une heure du dîner? Le conseil de Laurence Haurat: « La question du manger "beaucoup" peut être difficile à estimer, et certains parents ont du mal à juger de l'appétit de leur enfant. Est-il un petit ou un grand mangeur? Difficile à dire. La seule solution est d'être moins ambitieux sur les quantités, et de resservir tant que l'enfant le souhaite. Lui seul sait quels sont ses besoins, et sera à même de doser. Pour certains enfants, une demi-portion de plat, un petit bout de fromage et une moitié de pomme peuvent suffire. Les petits mangeurs existent vraiment. Pokémon : Et si les petites créatures pouvaient finir dans les assiettes des dresseurs ? - Millenium. Et ils ne se portent pas moins bien que les autres tant qu'ils mangent de tout. » Pour aller plus loin À lire aussi Quand les repas tournent au cauchemar Un bébé qui refuse le biberon, un enfant qui n'a jamais faim le matin, une jeune adolescente qui ne veut plus manger de viande… Voilà de quoi provoquer des sueurs froides qui ont vite fait de se transformer en véritables angoisses chez plus d'un parent.