Quand Amina s'était dévêtue partiellement, elle ne cherchait pas à provoquer ou à exhiber une part de sa féminité, elle voulait prendre à témoin le monde entier sur la chosification de la femme dans la société musulmane encouragée par la religion elle-même qui fait de la femme un humain entièrement à part, un être dépourvu de foi et de raison comme le décrit le Coran. Peut-on construire une société humaine en reléguant les femmes dans l'ombre des hommes et en les condamnant à une vie de bagnard? Comme si la femme était une calamité pour l'homme qu'il doit mettre hors d'état de lui nuire par tous les moyens: la brider, l'enchaîner, la castrer, la mutiler, l'enfermer, la mettre sous tutelle, l'humilier, la violer, et si besoin est l'anéantir en la lapidant. Amina armée de son seul courage et détermination n'a fait que dénoncer le sort peu enviable des femmes musulmanes. En bravant les interdits au péril de sa vie, elle veut réveiller les consciences musulmanes abruties par des siècles de subordination et de soumission.
Les pieux musulmans ne sauraient souffrir de voir l'épaule dénudée d'une femme, cela heurte leur amour de la vertu musulmane. Aussi, en pieux et vertueux musulmans qu'ils veulent être, ils entendent punir un tel manquement. Cela ne les dérange pas alors de violenter à plusieurs une femme sans défense. C'est cela la vertu musulmane. Nous l'avons toujours dit: l'islam rend bête et méchant! Impossible par exemple de justifier semblable chose avec l'Evangile. Mais avec le Coran, tout est possible: Bukhari (6:301) – " [Mahomet] dit: 'N'est ce pas l'évidence que le témoignage de deux femmes vaut celui d'un homme? ' Ils acquiescèrent. Il ajouta: ' C'est la faiblesse de son intelligence [à la femme]. ' " Bukhari (6:301) – suite – « [Mahomet dit] 'N'est il pas vrai qu'une femme ne peut ni prier ni jeûner durant ses règles? ' Les femmes acquiescèrent. Il ajouta: 'C'est la faiblesse de sa religion [à la femme]. ' » Allah a fait les femmes également imparfaites dans la pratique de la religion, en leur imposant les cycles menstruels.
La tradition se confond avec la religion, les deux ne font QU'UN! « Le paradis se trouve sous les pieds des mères ». C'est en effet un hommage rendu aux mères, comme le verset 46. 15 ( «Et Nous avons enjoint à l'homme de la bonté envers ses père et mère […] ») est un hommages aux deux parents. Mais en y regardant d'un peu plus près, on remarque surtout que c'est une belle hypocrisie musulmane, une de plus. Cette formule doit en effet être remise dans son contexte coranique. Avec les dizaines de versets où la femme est traitée comme du bétail. Les femmes sont inférieures aux hommes, elles ont une intelligence limitée, elles peuvent être battues et confinées dans leur chambre, elles sont un champ de labour pour les hommes, l'homme peut les répudier juste par l'invocation de la formule du TALAQ, le témoignage d'une femme vaut la moitié de celui d'un homme, une femme hérite de la moitié de ce qu'un homme hérite, etc: c'est INSCRIT NOIR SUR BLANC DANS LE CORAN. Et pour les hadiths, c'est encore pire, je ne vous cite que celui-là: «J'ai vu l'Enfer, il est majoritairement peuplé de femmes» (Mahomet).
Je soutiens pleinement Amina et ses amies de Femen par conviction. Leur combat contre le despotisme religieux, négateur des droits de la femme et colonisateur de son corps est aussi le mien sauf au niveau de son mode opératoire qui est digne de respect, car il s'agit d'un combat pour les libertés humaines, publiques et individuelles, du droit de tout un chacun d'entre nous de s'affranchir de la tutelle des croyances et particulièrement celle qui dénie à l'être humain tout pouvoir sur sa vie. Une croyance qui le dépossède de son esprit et de son corps à des fins idéologiques et terroristes, dans le sens du djihad. Amina et son mouvement mènent à leur manière qui n'est pas du goût de tout le monde un combat acharné contre le dérives morales et sexuelles de la religion musulmane qui a fait de l'état de servilité de la femme son 6 e pilier. Leur message est digne et honorable: mon corps n'est pas la propriété de la religion, je ne me soumettrai pas à une croyance qui veut me réduire à l'état d'esclave sexuelle, un objet de confort pour les hommes.
Question Je voudrais savoir si le fait par la mari de pratiquer le coït par voie anale entraîne l'annulation du mariage. Est-ce que le couple doit rétablir le mariage? Louange à Allah. Allah le Très Haut a dit: Vos épouses sont pour vous un champ de labour; allez à votre champ comme (et quand) vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l' avance. Craignez Allah et sachez que vous Le rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants! (Coran, 2: 223). Le terme harth (champ de labour) indique que le coït ne doit se faire que dans le sexe qui constitue le champ de procréation. Allah compare les spermatozoïdes introduits dans l'utérus et qui constituent le point de départ de la progéniture à la semence enfouie dans la terre et dont provient la végétation car les deux (spermatozoïdes et semence) ont ceci en commun qu'ils constituent la matière première d'un produit. L'expression où que vous vouliez signifie de quel côté que vous vouliez! par derrière, par devant, agenouillée, couchée sur le dos ou sur un côté, pourvu que le coït se fasse dans le champ, le sexe, lieu de sortie de l'enfant.
Ce verset vient « libérer » certaines mœurs de l'époque très à cheval sur certaines notions sexuelles et révèle aux croyants la liberté des partenaires quant à leur activité sexuelle. Par rapport aux termes utilisés par le Coran comme el harth et « allez à votre harth comme vous l'entendez », ils ont le plus souvent été traduits comme étant un « champ de labour » et compris comme étant une permission aux hommes d'utiliser les femmes comme bon leur semble. Ce genre d'interprétation, est, le moins que l'on puisse dire, très dévalorisante pour les femmes et reproduit, de ce fait, une image réellement indécente de l'acte sexuel. Or, le sens global de ce verset, comme nous l'avons vu plus haut, est celui d'une approche « libérée » de la sexualité au sein du couple et il ne s'agit en aucun cas de considérer les femmes comme « un champ à labourer » dans le sens littéral du terme. Il ne peut y avoir de vision dépréciative des femmes qui sont considérées comme partie prenante du couple et qui sont, tout autant que les hommes, concernées par une relation sexuelle saine et équilibrée.