Témoignage: Lettre à ma première petite-fille Entretien avec Marie Geoffroy, sociologue: "Les grands-parents sont heureux de leur sort" Conseils: Assurer ses premiers pas de grands-parents Difficile d'endosser le rôle de grand-parent, quand on n'a pas fini sa mission de parent. «On ne devient pas grand-parent de son propre chef, on est fait grand-parent par ses enfants qui en décident ainsi », rappelle Étienne Choppy, psychanalyste et lui-même plusieurs fois grand-père (1). La grand-parentalité s'impose donc. Et même si certains et surtout certaines guettent avec une certaine impatience chez leurs enfants les indices annonciateurs de leur nouveau statut, quand la nouvelle s'officialise, c'est le choc. Les grands parents announcement la naissance de leur petit fils d. « Je m'y attendais, se souvient Claire, mais quand ma fille m'a dit tout de go: "Maman, tu vas être grand-mère", je n'arrivais pas à y croire. J'ai fondu en larmes, je l'ai embrassée et je lui ai demandé je ne sais plus combien de fois si c'était bien vrai! » En effet, même attendue et espérée, l'annonce d'une grand-parentalité surprend et chamboule ceux qui naissent à leur nouvelle identité, sans l'avoir décidée.
Catherine, 61 ans, séparée après dix ans de mariage, nostalgique… Nous sommes devenus grands-parents ensemble, après déjà sept ans de vie commune. Marian était aux anges. Il avait loupé ses liens avec les enfants de sa fille; pour lui, c'était une occasion d'être enfin un vrai grand-père. Et ce le fut. Mes petites-filles l'ont appelé, à sa demande, Dadouche, le même nom qu'il donnait à son propre grand-père, là-bas, en Pologne. Le jour où nous nous sommes séparés, ma fille a pleuré (un grand-père aux petits soins comme lui, elle n'en retrouvera plus jamais! ) et mes petites-filles de 3 et 4 ans demandaient encore un an après où était Dadouche. Grand-parent pour la première fois. Tout cela ne m'a pas aidé à oublier pour mieux tourner la page. Évelyne, 63 ans, une belle histoire qui finit mal… Il s'appelait Noël et pendant longtemps j'ai cru que je l'avais rencontré, le père Noël. Mes petits-fils aussi. Il en était fou. Il jouait à cheval avec Mathis, l'aîné, lui apprenait à faire de la soupe, courait derrière lui la tartine à la main, quand il refusait de manger… C'était son prince.
Elles ont vu la mort en toile de fond, n'ont pas reçu de leur compagnon le soutien attendu et préfèrent vivre seules que mal accompagnées. » Ne craignent-elles pas la solitude? A. : « Ces femmes sont bien dans leurs baskets, décomplexées, et le divorce n'est plus un tabou pour elles! Elles sont encore belles, elles ont fait des études, elles ont une autonomie financière, elles se soignent, font du sport et sont bien décidées à consacrer le temps qui leur reste au meilleur. La solitude n'est pas vécue négativement, elle est signe d'indépendance. La vie amoureuse ne s'arrête pas, mais elles sont malignes, elles savent que l'habitude use les meilleures choses et choisissent, quand elles ont la chance de rencontrer un compagnon, du 'chacun chez soi'. » Et les enfants et petits-enfants dans tout ça? Les grands parents announcement la naissance de leur petit fils du. A. : « Le plus dur, c'est annoncer la nouvelle aux enfants. Pour eux, le couple de référence s'écroule et cela peut créer des remous au sein de leur propre histoire. Pire! C'est le pilier de l'histoire familiale qui s'écroule… »
"Voilà pour elle une chance inespérée d'avoir une vraie place au sein de cette famille: ce bébé l'aura toujours connue et l'intégrera d'office au paysage familial", note Béatrice Copper-Royer. "Les grands-mères se portent bien" annoncent Gad et Charlotte parents d'un petit Raphaël. Et si elle préfère rester à distance, son conjoint n'a pas à renoncer à être le grand-père qu'il rêve d'être. Dans un couple, chacun peut avoir ses intérêts propres, qu'il ne partage pas forcément avec l'autre. C'est même un gage d'équilibre et de longévité.