S'ajoute à cela des investissements massifs dans la modernisation des usines afin d'augmenter la productivité. Ceci pour s'ajuster aux prix mondiaux et peser plus dans la balance du commerce mondiale. Sucre équitable: solidarité avec les pays du Sud De telles logiques de productions entrainent inévitablement des baisses du cours mondial. Les petits producteurs de canne à sucre, peuvent-ils espérer être bien rémunérés dans de telles conditions? Le consommateur européen est-il incité à acheter du sucre issu du commerce équitable lorsque son prix est 5 fois plus élevé que le sucre de betterave industriel? A La Carline nous proposons deux sucres de canne certifiés commerce équitable: sucre de canne blond (origine Brésil) et du sucre Panela (complet, origine Pérou) via la très sérieuse coopérative Saldac. Cette coopérative basée à Montélimar créé des filières durables d'approvisionnement en se basant sur des coopératives locales de paysans (plus d'infos sur la filières du Panela au nord du Pérou ici).
MONIN offre un choix de 140 parfums de sirops, sauces et préparations à base de fruits et arômes naturels. Informations La marque Nos conseils Le sirop Pur Sucre de Betterave ne s'utilise pas tout seul, mais en complément d'autres saveurs, pour réaliser par exemple des cocktails ou des thés glacés. Informations La marque Nos conseils
Et le sucre de betterave BIO? Jusqu'ici, le sucre de betterave était forcément industriel car aucune raffinerie n'était dimensionnée de manière artisanale. En France, les industriels boudaient le bio et n'avaient pas lancé de filières. L'unique sucre de betterave bio provient actuellement d'Allemagne, en particulier du groupe Südzucker, leader mondial du secteur, réalisant un chiffre d'affaires de 7, 9 milliards d'euros (source wikipédia, à vérifier) et possédant la filière française Saint-Louis. En France, premier exportateur de sucre de betterave, l'offre commence à changer. Le groupe Tereos (marque Béghin Says) lance cette année sa première campagne de sucre bio. En quantité anecdotique pour un groupe de cette envergure: 200 hectares de culture en bio contre les 300 000 ha transformé par jour en agriculture conventionnelle. Mais c'est déjà un début. Ce sucre sera destiné à l'industrie agroalimentaire pour remplacer le sucre de canne acheté à ses concurrents (plus d'infos ici). Chouette, nous direz-vous, c'est une avancée du bio.
Seront également produits des pulpes et des pellets de betteraves bio. Le rendement moyen attendu est de l'ordre de 40 à 50 t/ha qui seront payées 77 €/t à 16°S, auxquels s'ajouteront 300 €/ha pour ceux qui s'engagent à poursuivre. Gérer le désherbage avec la luzerne bio Pour mener à bien son projet, Cristal Union s'appuie sur ses producteurs de luzerne bio. Cette culture constitue une tête d'assolement stratégique pour les betteraves bio notamment en limitant l'enherbement des parcelles. Le désherbage est en effet le gros souci de la betterave bio. D'ici à deux ou trois ans, une seconde usine sera certifiée bio, très certainement dans la Champagne-Ardenne. « Nous investissons dans la betterave bio parce que nous sommes confiants dans la pérennité de notre groupe dans le conventionnel », précise Bruno Labilloy, le directeur agricole du groupe.
Si le principe de fabrication est le même que pour le sucre conventionnel, travailler des betteraves bio demande quelques adaptations. La première est de nettoyer tout le circuit de transformation qui va du stockage des betteraves jusqu'à l'ensachage du sucre, car il est totalement exclu de mélanger des betteraves et du sucre bio et non bio. C'est une opération qui nécessite 12 heures de travail. Le groupe Cristal Union aurait pu débuter la campagne avec les betteraves bio – ou comme l'année dernière en milieu de campagne – mais la coopérative a préféré donner un peu de temps aux betteraves pour prendre du poids. Malgré cela, les betteraves sont minuscules cette année! Pour les équipes de la sucrerie, la transformation de betteraves bio a demandé de nombreuses adaptations. Le principal changement est la présence de mauvaises herbes. « Nous avons donc mis du personnel pour enlever les herbes et éviter que les grilles se bouchent », explique Maxime Cassel, le directeur de la sucrerie. La cadence de l'usine a donc été réduite de 20%.