La soumission à Dieu se retrouve aussi dans le Nouveau Testament, par exemple: Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Jacques 4, 7 Le terme de soumission peut être remplacé par celui plus positif d' alliance: ainsi, l'Ancien Testament décrit l'alliance première entre Dieu et les hommes, alors que le Nouveau Testament propose une nouvelle alliance à travers la personne de Jésus. Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ézéchiel 37, 26 A noter que l'alliance est aussi un thème central du Coran: Dieu propose un pacte à Adam, par lequel il le récompense s'il respecte ses commandements, et le punit s'il les transgresse. Se soumettre à Dieu: aliénation ou libération? La soumission à Dieu peut causer de graves dérives, en particulier lorsqu'elle est prônée par des groupes religieux intégristes ou des régimes théocratiques qui affirment détenir la vérité.
N'était-Il pas cependant le Fils de Dieu? oui, mais aussi l'homme parfait. Vrai serviteur dans ce monde, Il n'a eu qu'un désir: faire la volonté de Celui qui l'avait envoyé. « C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir ». Comment parler de la soumission absolue qui fut la sienne dans le jardin de Gethsémané, quand Il s'est écrié: « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite »? Il a été jusqu'au bout dans ce chemin où il plut à l'Éternel de le meurtrir, où Il a été soumis à la souffrance. Contemplons Celui qui s'est anéanti comme Dieu, qui s'est abaissé comme homme, qui a été obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix! « Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus… » (Phil. 2:5). C'est par amour qu'Il a suivi ce chemin d'obéissance. C'est aussi l'amour pour le Seigneur qui nous conduira à garder ses commandements. « Si vous m'aimez, gardez mes commandements… Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime… » (Jean 14:15-21).
Et dans cet univers immense, il ne saurait être inférieur en mérite aux Archanges, cela, s'il ne leur est pas supérieur. Par ailleurs, l'être humain qui accepte sa servitude envers Dieu s'abandonne à Lui corps et âme et exécute tous Ses ordres avec amour et respect. Etant donné que les ordres de Dieu sont un Bien pur, alors les plus heureux des hommes dans la vie d'ici-bas sont ces Serviteurs déférents. Est-ce donc cette servitude qui tourmente ainsi les orientalistes? Sans vouloir établir de comparaison entre les religions, nous aimerions que Goldziher écoute ce que dit Jean-Jacques Rousseau au sujet du Christianisme et de ses disciples, lorsque l'Europe a commencé à tracer sa voie vers la vie et à aspirer vers un avenir meilleur... Il dit: « Le Christianisme est une religion toute spirituelle, occupée uniquement des choses du Ciel: la patrie du Chrétien n'est pas de ce monde. Il fait son devoir, il est vrai, mais il le fait avec une profonde indifférence sur le bon ou mauvais succès de ses soins.